La viticulture est en pleine expansion depuis les 20 dernières années et l'industrie est de plus en plus structurée avec diverses initiatives. Les viticulteurs sont constamment sous pression pour augmenter leurs rendements tout en réduisant leur utilisation de pesticides. Cependant, pour assurer la compétitivité de l'industrie, il est essentiel de sécuriser les rendements en améliorant la gestion des maladies, des arthropodes et des mauvaises herbes. La gestion intégrée des ennemis des cultures (GIEC), que ce soit pour les arthropodes, les maladies ou les mauvaises herbes, constitue un défi important et multidisciplinaire pour les vignerons et les agronomes qui les conseillent. La vigne étant une production pérenne, la GIEC se doit de considérer les antécédents des années précédentes et d’adopter des pratiques culturales permettant de réduire l’incidence de ces nuisibles sur la culture. L’utilisation des pesticides reste une méthode qui se doit d’être réduite au maximum et diverses pratiques alternatives doivent être diffusées afin d’être utilisées en grand nombre dans les vignobles. Le présent projet visait donc à présenter et valoriser l’adoption des pratiques de GIEC autant pour les arthropodes, les maladies que les mauvaises herbes en vignoble québécois. Le projet a permis de tenir cinq journées de conférence et de démonstration de différentes pratiques en lien avec la GIEC et de produire cinq fiches techniques ainsi que l’affiche de Production fruitière intégrée (PFI) en vignoble. De plus, neuf vignobles ayant des pratiques ‘moyennes’ ont été accompagnées par leur agronome pendant 3 ans afin d’améliorer leurs pratiques en GIEC. De façon globale, une amélioration variant de 10 à 20% a été notée pour le changement des pratiques agricoles, seulement deux vignobles ont une cote globale d’amélioration de 3,56 et 3,62%. La tenue des journées a permis de présenter différentes pratiques aux producteurs et de discuter avec eux afin de faciliter l’intégration sur leur entreprise. Les fiches techniques ont été diffusées et l’Affiche PFI vigne a été distribuée à plus d’une centaine de producteurs lors des événements. Une meilleure connaissance des pratiques de GIEC permet aux producteurs de réduire l’utilisation des pesticides (que ce soit en quantité ou en réduisant les indices IRE, IRS) ce qui diminue les impacts sur la santé des travailleurs ainsi que les effets néfastes sur l’environnement.
Ce document est un livrables d'un projet financé dans le cadre du
Plan d'agriculture durable.