ÉTAT DES CULTURES
Pour la période se situant entre le 24 et le 30 août, les températures ont été variables, mais plus chaudes en fin de période, avec encore cette semaine une humidité élevée. Les nuits ont été la plupart du temps au-dessus des valeurs moyennes de saison. Les précipitations ont été variables dans la province et plusieurs secteurs ont reçu d'abondantes précipitations en fin de période. La qualité et les volumes des fruits de cucurbitacées sont bons, là où il y a absence de virus.
Le feuillage des plants virosés peut devenir sénescent très rapidement. Aussi, pour les fruits asymptomatiques de courges d'hiver et de citrouilles, dès que l'épiderme est suffisamment ferme pour résister à une pression de l'ongle, sans laisser de marque, et que la coloration a bien démarré, sortez-les rapidement du champ pour éviter toute détérioration éventuelle. Une fois séparé du plant, le virus ne devrait pas se développer davantage. Par contre, en absence de feuillage, les fruits sont davantage exposés aux insolations, aux insectes et autres aléas climatiques.
Depuis quelques semaines, des symptômes de pourriture sclérotique (ou moisissure blanche) sont observés dans certains champs de cucurbitacées au Québec. Si les conditions sont favorables à la maladie, les dommages dans les champs infectés pourraient s’intensifier. À l’inverse, si le climat est chaud et sec, le développement de la maladie est ralenti.
Si la maladie est constatée, il est important de mettre en place des mesures préventives dans les prochaines années, car les plants infectés produiront des sclérotes qui permettent à la maladie de survivre à l’hiver :
- Éviter d’enfouir les sclérotes. Le labour enfouit les sclérotes, lesquels demeureront dormants et pourront ensuite germer et infecter les cultures sensibles lorsqu’ils seront remis en surface.
- Choisir, pour la culture subséquente, une culture non sensible, comme du maïs ou, de préférence, une céréale, sans travail ou en travail minimal du sol, ce qui favorisera la germination des sclérotes au printemps suivant.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |