Nombreux plants virosés dans plusieurs régions du Québec : on surveille la situation de près. Deux autres cas de mildiou dans le concombre, en Montérégie. Quelques cas de pourriture sclérotique sur fruits de courges d’hiver et de citrouilles.
ÉTAT DES CULTURES
Pour la période se situant entre le 24 et le 30 août, les températures ont été variables, mais plus chaudes en fin de période, avec encore cette semaine une humidité élevée. Les nuits ont été la plupart du temps au-dessus des valeurs moyennes de saison. Les précipitations ont été variables dans la province et plusieurs secteurs ont reçu d'abondantes précipitations en fin de période. La qualité et les volumes des fruits de cucurbitacées sont bons, là où il y a absence de virus.
Le sommaire agrométéorologique cucurbitacées vous présente le tableau des précipitations et des degrés-jours cumulés pour chacune des régions.
PLANTS VIROSÉS
À la suite des nombreux cas de plants virosés signalés dans les champs cette année, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ), la Fédération des producteurs de légumes de transformation du Québec (FPLTQ) et La Financière agricole du Québec (FADQ) travaillent de concert pour informer les intervenants et documenter la problématique afin de faire progresser les connaissances pour trouver d’éventuelles solutions. Consultez le bulletin d’information N° 2 du réseau Général publié le 26 août 2022, pour savoir ce que vous pouvez faire selon que vous êtes assuré auprès de la FADQ ou non.
Le feuillage des plants virosés peut devenir sénescent très rapidement. Aussi, pour les fruits asymptomatiques de courges d'hiver et de citrouilles, dès que l'épiderme est suffisamment ferme pour résister à une pression de l'ongle, sans laisser de marque, et que la coloration a bien démarré, sortez-les rapidement du champ pour éviter toute détérioration éventuelle. Une fois séparé du plant, le virus ne devrait pas se développer davantage. Par contre, en absence de feuillage, les fruits sont davantage exposés aux insolations, aux insectes et autres aléas climatiques.
Le feuillage des plants virosés peut devenir sénescent très rapidement. Aussi, pour les fruits asymptomatiques de courges d'hiver et de citrouilles, dès que l'épiderme est suffisamment ferme pour résister à une pression de l'ongle, sans laisser de marque, et que la coloration a bien démarré, sortez-les rapidement du champ pour éviter toute détérioration éventuelle. Une fois séparé du plant, le virus ne devrait pas se développer davantage. Par contre, en absence de feuillage, les fruits sont davantage exposés aux insolations, aux insectes et autres aléas climatiques.
Depuis le 19 août, où un premier petit foyer de mildiou du concombre (Pseudoperonospora cubensis) a été dépisté dans une parcelle de concombre frais en Montérégie, deux autres foyers ont été dépistés, toujours en Montérégie. Dépistez vos champs de concombre et de melon brodé. Pour ceux dont les cultures ont été affectées par la maladie par le passé, si votre dernière pulvérisation remonte à plus de sept jours, faites une application préventive de fongicide antimildiou si vous prévoyez encore récolter d'ici dix jours. Détruisez sans tarder les champs de concombre dont la récolte est terminée.
POURRITURE SCLÉROTIQUE DANS QUELQUES CHAMPS
Depuis quelques semaines, des symptômes de pourriture sclérotique (ou moisissure blanche) sont observés dans certains champs de cucurbitacées au Québec. Si les conditions sont favorables à la maladie, les dommages dans les champs infectés pourraient s’intensifier. À l’inverse, si le climat est chaud et sec, le développement de la maladie est ralenti.
Si la maladie est constatée, il est important de mettre en place des mesures préventives dans les prochaines années, car les plants infectés produiront des sclérotes qui permettent à la maladie de survivre à l’hiver :
- Éviter d’enfouir les sclérotes. Le labour enfouit les sclérotes, lesquels demeureront dormants et pourront ensuite germer et infecter les cultures sensibles lorsqu’ils seront remis en surface.
- Choisir, pour la culture subséquente, une culture non sensible, comme du maïs ou, de préférence, une céréale, sans travail ou en travail minimal du sol, ce qui favorisera la germination des sclérotes au printemps suivant.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Isabelle Couture, agronome, M. Sc. (MAPAQ) et révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Cucurbitacées ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.