PYRALE BIVOLTINE (2e GÉNÉRATION)
Dépistage au champ
Groupe de régions | Début du dépistage des masses d'oeufs | Début du dépistage des larves et des criblures |
Montérégie, Laval, Lanaudière et Basses-Laurentides |
Vers le 31 juillet | Vers le 5 août |
Centre-du-Québec, Estrie, Mauricie et Outaouais |
Vers le 5 août | Vers le 10 août |
Groupe de régions | Début de la ponte |
Nombre et dates des traitements pour ces régions/secteurs (prévision) |
Montérégie, Laval, Lanaudière et Basses-Laurentides |
Vers le 31 juillet |
Stratégie à 1 traitement : 16 août
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Centre-du-Québec, Estrie, Mauricie et Outaouais |
Vers le 5 août |
Stratégie à 1 traitement : 21 août
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Parmi tout le réseau, 3 papillons de la pyrale univoltine ont été capturés sur un site en Montérégie, un site en Estrie et sur un site au Saguenay-Lac-Saint-Jean. De façon générale, les très faibles captures indiquent que les populations de cette race de pyrale sont faibles, mais cela ne garantit pas qu’il y aura absence de ponte sur les plants de maïs, dans un champ donné. Cela souligne encore plus l’importance de dépister la présence de masses d’œufs, de jeunes larves et de criblures sur les plants de maïs, pour bien cibler les traitements et éviter ceux qui seraient inutiles.
Consultez le tableau synthèse ci-dessous pour voir le portrait de l’activité de la pyrale du maïs selon les régions.
Au cours de la dernière semaine, parmi tout le réseau, aucun papillon n’a été capturé parmi tout le réseau du RAP Maïs sucré. Le piégeage de papillons avec un piège à phéromone « ferme par ferme » est fortement recommandé, puisque c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ver de l’épi dans la ferme. C’est un papillon qui nous arrive du Sud par les vents. Lorsqu’il est question du ver de l’épi, chaque ferme est différente; c’est du cas par cas. Les papillons femelles sont attirés par les soies fraîches, où ils pondent leurs œufs. Rappelons que les champs les plus à risque sont (1) les champs qui ont des soies fraîches au moment des captures de papillons du ver de l’épi et (2) les champs qui porteront des soies fraîches durant les 10 jours qui suivent les captures de papillons à la ferme.
Les captures de papillons du ver-gris occidental des haricots (VGOH) se poursuivent dans les réseaux Maïs sucré et Grandes cultures, sur plusieurs sites dans différentes régions, avec des captures faibles à élevées. On constate une augmentation du nombre de sites ayant des captures, et le nombre total des captures a aussi augmenté. Des masses d’œufs fraîches et une masse d’œufs éclose ont été observées dans quelques champs de maïs sucré et de grandes cultures situés au Centre-du-Québec, en Estrie, en Mauricie, en Montérégie, ainsi qu’en Outaouais.
Depuis quelques années, ce ravageur occasionne parfois des dommages dans certains champs de maïs sucré. Gardez l’œil ouvert pour détecter les masses d’œufs lors de vos dépistages au champ. Lors du dépistage des masses d’œufs, concentrez-vous sur les feuilles du haut, car les œufs sont généralement déposés sur les trois feuilles du haut sur la face supérieure des feuilles. Avant l’éclosion, la couleur des œufs passe du blanc au bleu-violet.
Dans le cas où le seuil d’intervention est atteint :
- Si la majorité des œufs sont éclos, mais que les panicules ne sont pas encore émergées (photo 3), le traitement devrait être effectué lorsque la majorité des panicules sont émergées. Dans ce cas, si le traitement est effectué avant la sortie des panicules, les jeunes larves se trouveraient protégées du traitement.
- Si la majorité des œufs ne sont pas éclos et que les panicules sont émergées, le traitement devrait être effectué vers la date prévue d’éclosion, selon le suivi des masses d’œufs au champ (les œufs de couleur mauve écloront environ 24 à 48 heures plus tard).
Pour plus d’information sur le ravageur (identification de l’insecte, dépistage, etc.), consultez la fiche technique Le ver-gris occidental des haricots dans le maïs sucré.
Photo 1. Masse d’œufs fraîche. Photo 2. Jeunes larves fraîchement écloses. Photo 3. Jeunes larves dans une croix, avant l’émergence.
Crédit : Brigitte Duval (MAPAQ).
Charbon
Charbon commun sur plants de maïs sucré.
Photo 1 : P. Allimann, stagiaire (MAPAQ). Photos 2 et 3 : B. Duval (MAPAQ).
Chrysomèle des racines du maïs
Aussi, des collaborateurs rapportent des dommages aux racines du maïs causés par les larves de la chrysomèle des racines du maïs, ce qui peut entraîner de la verse ou des plants en forme de « cols d’oie ». Seuls les champs sur précédent de maïs sont touchés, et les dommages sont observés surtout en sol lourd. Aucune intervention spécifique contre les larves dans le sol n’est possible. En prévision de la prochaine saison, rappelons que la rotation des cultures demeure le meilleur moyen pour éviter les dommages aux racines. Aussi, il est important de ne pas confondre les différents types de « cols d’oie » en cas de doute, consultez les causes possibles en cliquant ici.
Nitidule
Nitidules à quatre points et dommage sur un épi de maïs.
Photo : Brigitte Duval (MAPAQ)
Oiseaux noirs
Des collaborateurs nous rapportent aussi la présence de dommages aux épis causés par l’alimentation des oiseaux. Des dommages par les oiseaux sont récurrents, chaque année, à certains endroits. Pour en savoir plus sur cette problématique, consultez la fiche technique Oiseaux noirs : ravageurs des épis de maïs sucré. Vous y trouverez de l’information sur les espèces d’oiseaux, les types de dommages, les ennemis naturels, la surveillance phytosanitaire, les multiples types d’effarouchements ainsi que les lois et règlements applicables.
Autres ravageurs
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |