La commercialisation de la viande de grands gibiers élevés au Québec et des autres activités reliées à cet élevage (agrotourisme, chasse, etc.) se distingue de celle des productions animales conventionnelles (boeuf, porc, poulet) sur plusieurs points. La venaison est un produit haut de gamme aux caractéristiques gustatives particulières et considéré d’emblée comme un produit de niche ou un produit du terroir, les volumes produits sont plus faibles, les grands gibiers eux-mêmes exercent un attrait sur une partie de la population de par la nature même de l’élevage (semi-liberté dans un milieu naturel), etc. Cette distinction peut comporter des avantages tout en représentant un défi, car la viande de grands gibiers est en éternelle concurrence avec les autres viandes.

Par ailleurs, les quatre productions (cerf rouge, wapiti, bison, sanglier) ne sont pas toutes au même niveau en ce qui concerne la commercialisation, et ce, même si l’écart tend à rétrécir. Citons, à titre d’exemple, l’existence de regroupements d’éleveurs de cerfs rouges, certains depuis plus de 10 ans, et plus récemment d’éleveurs de wapitis qui confient la commercialisation à des transformateurs/distributeurs, alors qu’il n’existe pas de tels regroupements pour le bison et le sanglier à ce jour. Quoi qu’il en soit, les éleveurs de grands gibiers du Québec doivent demeurés ouverts et à l’affût des marchés et de l’environnement dans lequel ils évoluent, sans oublier qu’une diversification des produits, des services et de la mise en marché peut être un garant de rentabilité.

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