Publication périodique du tableau du rayonnement solaire global. Mesures à mettre en place avant l'introduction d'une culture. Psylle de la pomme de terre.
PUBLICATION PÉRIODIQUE DU TABLEAU DU RAYONNEMENT SOLAIRE GLOBAL
Pour la semaine débutant le 6 mars et se terminant le 12 mars, la journée la plus sombre (minimum journalier) a été recensée à Saint-Fabien, et la journée la plus lumineuse (maximum journalier) à Victoriaville. La station météorologique située à Beauceville a enregistré le plus faible rayonnement solaire de la semaine, et celle située à Masson, le rayonnement solaire le plus élevé de la semaine (total hebdomadaire).
Rayonnement solaire global (semaine 11)
Rayonnement solaire global (joules/cm²) |
Du 2022-03-06 au 2022-03-12 (semaine 11) | |||
Région (Station) | Total hebdomadaire | Minimum journalier |
Maximum journalier |
Potentiel hebdomadaire |
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (New Richmond) |
6 743 | 252 | 1 744 | 11 681 |
Chaudière-Appalaches (Beauceville) | 5 758 | 290 | 1 591 | 12 385 |
Mauricie (Trois-Rivières) | 6 318 | 248 | 1 607 | 12 337 |
Centre-du-Québec (Victoriaville) | 6 136 | 181 | 1 771 | 12 445 |
Abitibi-Témiscamingue (Rouyn) | 6 880 | 355 | 1 632 | 11 661 |
Outaouais (Masson) | 7 846 | 486 | 1 755 | 12 593 |
Laurentides (Mirabel) | 7 266 | 427 | 1 726 | 12 586 |
Lanaudière (L'Assomption) | 6 983 | 460 | 1 659 | 12 518 |
Saguenay–Lac-Saint-Jean (Saint-Cœur-de-Marie) |
7 054 | 361 | 1 700 | 11 538 |
Capitale-Nationale (Québec) | 5 861 | 242 | 1 495 | 12 183 |
Côte-Nord (Sept-Îles) | 6 099 | 377 | 1 388 | 10 971 |
Montérégie-Ouest (Sainte-Clotilde) | 6 972 | 316 | 1 647 | 12 736 |
Montérégie-Est (Saint-Liboire) | 7 125 | 360 | 1 645 | 12 575 |
Estrie (Sherbrooke) | 6 161 | 264 | 1 597 | 12 648 |
Bas-Saint-Laurent (Saint-Fabien) | 6 313 | 102 | 1 474 | 11 661 |
On se sert du rayonnement solaire pour caractériser les journées, gérer les températures de croissance et pour régir les irrigations.
On adapte la conduite climatique de la serre selon la vigueur et l’équilibre d’un plant. En général, plus le rayonnement solaire est élevé, plus la température moyenne sur 24 heures dans la serre doit être élevée. À l’inverse, plus le rayonnement lumineux est faible, plus la température moyenne sur 24 heures dans la serre doit être basse. Ainsi, lors d’une journée ensoleillée de 1 771 joules/cm² à Victoriaville, une culture en serre n’exige pas la même température moyenne sur 24 heures que celle lors d'une journée nuageuse totalisant 102 joules/cm² à Saint-Fabien.
Pour estimer la quantité d’eau qu’une culture tuteurée comme la tomate ou le concombre consomme, on multiplie le rayonnement global journalier par un facteur de 2,0 à 2,5. Cette semaine, par exemple, une culture tuteurée en serre qui est à un stade mature et qui est située à Sherbrooke consommera jusqu’à 4 000 ml/m² lors d’une journée ensoleillée. Il faudra ajouter à cette valeur de consommation les taux de drainage désirés pour estimer la quantité à apporter à la culture.
Des quantités d'eau insuffisantes, trop abondantes ou mal réparties risquent d’induire un stress à la culture et de causer des problèmes abiotiques et phytosanitaires.
On adapte la conduite climatique de la serre selon la vigueur et l’équilibre d’un plant. En général, plus le rayonnement solaire est élevé, plus la température moyenne sur 24 heures dans la serre doit être élevée. À l’inverse, plus le rayonnement lumineux est faible, plus la température moyenne sur 24 heures dans la serre doit être basse. Ainsi, lors d’une journée ensoleillée de 1 771 joules/cm² à Victoriaville, une culture en serre n’exige pas la même température moyenne sur 24 heures que celle lors d'une journée nuageuse totalisant 102 joules/cm² à Saint-Fabien.
Pour estimer la quantité d’eau qu’une culture tuteurée comme la tomate ou le concombre consomme, on multiplie le rayonnement global journalier par un facteur de 2,0 à 2,5. Cette semaine, par exemple, une culture tuteurée en serre qui est à un stade mature et qui est située à Sherbrooke consommera jusqu’à 4 000 ml/m² lors d’une journée ensoleillée. Il faudra ajouter à cette valeur de consommation les taux de drainage désirés pour estimer la quantité à apporter à la culture.
Des quantités d'eau insuffisantes, trop abondantes ou mal réparties risquent d’induire un stress à la culture et de causer des problèmes abiotiques et phytosanitaires.
MESURES À METTRE EN PLACE AVANT D’INTRODUIRE UNE CULTURE
On rapporte dans la dernière semaine plusieurs ravageurs, dont des pucerons et des thrips, dans des cultures récemment implantées. Dans plusieurs cas, la présence de mauvaises herbes hébergeant les ravageurs est également notée. Sans nécessairement recommander un assainissement ou une désinfection complète, des étapes importantes doivent toujours être réalisées avant de mettre en place une culture dans une serre.
Ces étapes incluent la gestion des résidus de culture et des mauvaises herbes qui se retrouvent dans une serre. Cette fiche technique qui traite du nettoyage et de la désinfection des serres vous guidera pas à pas dans les étapes importantes d’un nettoyage de serre.
Soulignons que la prévention demeure toujours la meilleure alliée.
Ces étapes incluent la gestion des résidus de culture et des mauvaises herbes qui se retrouvent dans une serre. Cette fiche technique qui traite du nettoyage et de la désinfection des serres vous guidera pas à pas dans les étapes importantes d’un nettoyage de serre.
Soulignons que la prévention demeure toujours la meilleure alliée.
PSYLLE DE LA POMME DE TERRE
Le 21 février dernier, nous faisions part dans un avertissement que le psylle de la pomme de terre (Bactericera cockerelli) avait été dépisté dans une culture de tomates de serre. Depuis, le Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ a formellement identifié le ravageur. Des tests ont permis de conclure que le ravageur n’était pas porteur de la bactérie Candidatus Liberibacter solanacearum, qui est responsable de la maladie de la chip zébrée.
Cet insecte n’avait jamais été retrouvé au Québec jusqu’à maintenant. Rappelons que ce dernier est d’intérêt pour la culture de solanacées, car les nymphes, même en très faible nombre, produisent une toxine transmise par la salive qui perturbe la croissance des plants. Ceci a comme conséquence de stopper la croissance des plants ainsi que celle des fruits qu’ils produisent. En grand nombre, les nymphes provoquent une accumulation de miellat sur le feuillage et les fruits. Ce miellat favorise la croissance de la fumagine (un champignon) et peut aussi diminuer la qualité marchande des fruits. Cet insecte peut donc engendrer des dommages majeurs aux cultures en serre, mais le risque de transmission d’une serre à l’autre est faible.
Si cet insecte survit aux conditions hivernales en s’établissant en serre pour ensuite s’étendre à des cultures de pommes de terre en conditions estivales, le risque est réel pour le secteur de la production de la pomme de terre. Des déchets de culture mal gérés provenant d’une en serre en fin de cycle de culture pourraient avoir le même impact sur le secteur de la pomme de terre que sur celui de la tomate de serre, en plus du risque associé à la maladie de la chip zébrée.
Pour se débarrasser de résidus de culture en fin de saison de production, des précautions doivent être prises. Dans cette fiche technique qui traite du nettoyage et de la désinfection des serres, on explique que les résidus de cultures doivent être disposés dans un conteneur destiné à un lieu d’enfouissement technique (LET) ou être dirigés vers un lieu d’incinération autorisé par le MELCC.
Cet insecte n’avait jamais été retrouvé au Québec jusqu’à maintenant. Rappelons que ce dernier est d’intérêt pour la culture de solanacées, car les nymphes, même en très faible nombre, produisent une toxine transmise par la salive qui perturbe la croissance des plants. Ceci a comme conséquence de stopper la croissance des plants ainsi que celle des fruits qu’ils produisent. En grand nombre, les nymphes provoquent une accumulation de miellat sur le feuillage et les fruits. Ce miellat favorise la croissance de la fumagine (un champignon) et peut aussi diminuer la qualité marchande des fruits. Cet insecte peut donc engendrer des dommages majeurs aux cultures en serre, mais le risque de transmission d’une serre à l’autre est faible.
Si cet insecte survit aux conditions hivernales en s’établissant en serre pour ensuite s’étendre à des cultures de pommes de terre en conditions estivales, le risque est réel pour le secteur de la production de la pomme de terre. Des déchets de culture mal gérés provenant d’une en serre en fin de cycle de culture pourraient avoir le même impact sur le secteur de la pomme de terre que sur celui de la tomate de serre, en plus du risque associé à la maladie de la chip zébrée.
Pour se débarrasser de résidus de culture en fin de saison de production, des précautions doivent être prises. Dans cette fiche technique qui traite du nettoyage et de la désinfection des serres, on explique que les résidus de cultures doivent être disposés dans un conteneur destiné à un lieu d’enfouissement technique (LET) ou être dirigés vers un lieu d’incinération autorisé par le MELCC.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Philippe-Antoine Taillon, puis révisé par Mahmoud Ramadan et Marianne St-Laurent, agronomes (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Cultures maraîchères en serre ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.