Publication périodique du tableau du rayonnement solaire global et stratégies préventives à mettre en place contre les ravageurs prévisibles.
PUBLICATION PÉRIODIQUE DU TABLEAU DU RAYONNEMENT SOLAIRE GLOBAL
Une régie climatique intégrant le rayonnement solaire est une excellente façon de prévenir plusieurs problèmes phytosanitaires et abiotiques.
Pour la semaine débutant le 20 février et se terminant le 26 février, la journée la plus sombre (minimum journalier) a été recensée à Rouyn, et la journée la plus lumineuse (maximum journalier) à Masson. La station météorologique située à Sherbrooke a enregistré le plus faible rayonnement solaire de la semaine, et celle située à New Richmond, le rayonnement solaire le plus élevé de la semaine (total hebdomadaire).
Rayonnement solaire global (semaine 9)
Rayonnement solaire global (joules/cm²) | Du 2022-02-20 au 2022-02-26 (semaine 9) | |||
Région (Station) | Total hebdomadaire | Minimum journalier | Maximum journalier | Potentiel hebdomadaire |
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (New Richmond) | 7 345 | 490 | 1 453 | 9 341 |
Chaudière-Appalaches (Beauceville) | 5 653 | 302 | 1 426 | 10 066 |
Mauricie (Trois-Rivières) | 5 900 | 373 | 1 425 | 10 012 |
Centre-du-Québec (Victoriaville) | 5 675 | 338 | 1 438 | 10 128 |
Abitibi-Témiscamingue (Rouyn) | 6 476 | 251 | 1 349 | 9 324 |
Outaouais (Masson) | 6 470 | 518 | 1 684 | 10 284 |
Laurentides (Mirabel) | 6 675 | 514 | 1 597 | 10 276 |
Lanaudière (L'Assomption) | 6 154 | 455 | 1 488 | 10 204 |
Saguenay–Lac-Saint-Jean (Saint-Coeur-de-Marie) | 6 953 | 359 | 1 442 | 9 164 |
Capitale-Nationale (Québec) | 6 076 | 403 | 1 463 | 9 849 |
Côte-Nord (Sept-Îles) | 6 739 | 472 | 1 354 | 8 604 |
Montérégie-Ouest (Sainte-Clotilde) | 5 835 | 431 | 1 508 | 10 438 |
Montérégie-Est (Saint-Liboire) | 6 002 | 490 | 1 486 | 10 266 |
Estrie (Sherbrooke) | 5 525 | 285 | 1 396 | 10 347 |
Bas-Saint-Laurent (Saint-Fabien) | 6 169 | 295 | 1 342 | 9 298 |
On se sert du rayonnement solaire pour caractériser les journées, gérer les températures de croissance et pour régir les irrigations.
Pour estimer la quantité d’eau qu’une culture tuteurée comme la tomate ou le concombre consomme, on multiplie le rayonnement global journalier par un facteur de 2,0 à 2,5. Ainsi, cette semaine, par exemple, une culture mature tuteurée en serre située à Mirabel consommera jusqu’à 1 300 ml/m2 lors d’une journée nuageuse, et jusqu’à 4 000 ml/m2 lors d’une journée ensoleillée. Il faudra ajouter à ces valeurs de consommation les taux de drainage désirés pour estimer la quantité à apporter à la culture. Des quantités d'eau insuffisantes, trop abondantes ou mal réparties risquent d’induire un stress sur la culture et de causer des problèmes abiotiques et phytosanitaires.
Plusieurs producteurs ont mis ou mettront sous peu leurs cultures en place et seront confrontés à des ravageurs qui reviennent année après année, en serre.
Pucerons
Comme mentionné la semaine dernière, de plus en plus de collaborateurs rapportent des pucerons dans les verdures cultivées en serres non chauffées ou minimalement chauffées. Il a fort à parier que plusieurs seront aux prises avec des pucerons après avoir installé leurs cultures en serres chaudes. Il faut donc agir préventivement.
Certains parasitoïdes des genres Aphidius et Aphelinus peuvent être utilisés en prévention. En complément, certains serristes adoptent l’usage de plantes réservoirs de céréales, aussi appelées « plantes banques ». Celles-ci se chargent naturellement de fournir des parasitoïdes en tout temps, pourvu que la plante réservoir soit renouvelée régulièrement pour fournir du matériel jeune et frais aux parasitoïdes. Pour plus d’information sur les plantes réservoirs de céréales, consultez cette fiche technique produite par Anatis Bioprotection.
Thrips
Dans certaines cultures comme le concombre, le haricot ou le poivron, il faut apprendre à cultiver avec la présence de thrips. Ainsi, tout dépendamment de la culture en place, des introductions préventives d’acariens prédateurs (p. ex. Stratiolaelaps scimitus, Neoseiulus cucumeris, Amblyseius swirskii, etc.) pourront être réalisées dès le départ de la culture.
Sciarides et mouches des terreaux
Les introductions préventives d’acariens prédateurs comme Gaeolaelaps gillespiei ou Stratiolaelaps scimitus luttent efficacement contre les thrips, mais aussi contre les sciarides et mouches des terreaux. D’une pierre deux coups!
Lutte chimique
Très peu d’insecticides, qu’ils soient biologiques ou conventionnels, sont homologués afin d'être utilisés en prévention. Il est préférable d’introduire des agents de lutte biologique en prévention.
Pour estimer la quantité d’eau qu’une culture tuteurée comme la tomate ou le concombre consomme, on multiplie le rayonnement global journalier par un facteur de 2,0 à 2,5. Ainsi, cette semaine, par exemple, une culture mature tuteurée en serre située à Mirabel consommera jusqu’à 1 300 ml/m2 lors d’une journée nuageuse, et jusqu’à 4 000 ml/m2 lors d’une journée ensoleillée. Il faudra ajouter à ces valeurs de consommation les taux de drainage désirés pour estimer la quantité à apporter à la culture. Des quantités d'eau insuffisantes, trop abondantes ou mal réparties risquent d’induire un stress sur la culture et de causer des problèmes abiotiques et phytosanitaires.
STRATÉGIES À DÉPLOYER CONTRE LES RAVAGEURS PRÉVISIBLES
Plusieurs producteurs ont mis ou mettront sous peu leurs cultures en place et seront confrontés à des ravageurs qui reviennent année après année, en serre.
Pucerons
Comme mentionné la semaine dernière, de plus en plus de collaborateurs rapportent des pucerons dans les verdures cultivées en serres non chauffées ou minimalement chauffées. Il a fort à parier que plusieurs seront aux prises avec des pucerons après avoir installé leurs cultures en serres chaudes. Il faut donc agir préventivement.
Certains parasitoïdes des genres Aphidius et Aphelinus peuvent être utilisés en prévention. En complément, certains serristes adoptent l’usage de plantes réservoirs de céréales, aussi appelées « plantes banques ». Celles-ci se chargent naturellement de fournir des parasitoïdes en tout temps, pourvu que la plante réservoir soit renouvelée régulièrement pour fournir du matériel jeune et frais aux parasitoïdes. Pour plus d’information sur les plantes réservoirs de céréales, consultez cette fiche technique produite par Anatis Bioprotection.
Thrips
Dans certaines cultures comme le concombre, le haricot ou le poivron, il faut apprendre à cultiver avec la présence de thrips. Ainsi, tout dépendamment de la culture en place, des introductions préventives d’acariens prédateurs (p. ex. Stratiolaelaps scimitus, Neoseiulus cucumeris, Amblyseius swirskii, etc.) pourront être réalisées dès le départ de la culture.
Sciarides et mouches des terreaux
Les introductions préventives d’acariens prédateurs comme Gaeolaelaps gillespiei ou Stratiolaelaps scimitus luttent efficacement contre les thrips, mais aussi contre les sciarides et mouches des terreaux. D’une pierre deux coups!
Lutte chimique
Très peu d’insecticides, qu’ils soient biologiques ou conventionnels, sont homologués afin d'être utilisés en prévention. Il est préférable d’introduire des agents de lutte biologique en prévention.
POUR PLUS D'INFORMATION
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Philippe-Antoine Taillon, puis révisé par Mahmoud Ramadan et Marianne St-Laurent, agronomes (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Cultures maraîchères en serre ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.