Le sommaire agrométéorologique cucurbitacées vous présente le tableau des précipitations et des degrés-jours cumulés pour chacune des régions.
Le mildiou (Pseudoperonospora cubensis) est actif dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches, dans le concombre. Ailleurs, en Montérégie, à Laval, dans Lanaudière, les Laurentides, l'Estrie et au Centre-du-Québec, il est bien présent dans le concombre et dans le melon brodé.
Pour les champs de concombres et de melons brodés dont la récolte est terminée ou sur le point de l’être, il est essentiel de les détruire dès qu’elle sera complétée, afin de ne pas laisser de plants sans protection fongique, car ceux-ci pourraient servir de source de contamination pour les autres champs.
Pour l'instant, la présence du clade 1 du mildiou qui s'attaque aux autres cucurbitacées n'a pas été confirmée au Michigan ni au Québec. Gardons toutefois l'œil ouvert! N'hésitez pas à envoyer des échantillons au Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection en cas de doute.
Il n'y a pas eu de nouveaux cas de la tache plectosporienne (Plectosphaerella cucumerina/Plectosporium tabacinum) dans la courgette cette semaine.
Le blanc (Podosphaera xanthii) n'a pas beaucoup augmenté depuis une semaine. Faites le dépistage de vos champs pour confirmer sa présence avant de commencer les traitements. Pour connaître les stratégies contre cette maladie, consultez l'avertissement N° 6 du 5 juillet 2023.
La tache angulaire est stable. Elle est présente dans le concombre, la courgette, la citrouille, la courge d'hiver, le melon d'eau et le cantaloup. La tache alternarienne est présente dans le melon brodé et en augmentation dans le melon d'eau.
- Éviter d’enfouir les sclérotes. Le labour enfouit les sclérotes, lesquels demeureront dormants et pourront ensuite germer et infecter les cultures sensibles lorsqu’ils seront remis en surface.
- Choisir, pour la culture subséquente, une culture non sensible comme du maïs ou, de préférence, une céréale sans travail ou en travail minimal du sol, ce qui favorisera la germination des sclérotes au printemps suivant.
Le cœur creux dans le melon d’eau a longtemps été associé à de rapides variations de la température ou de l’humidité du sol. Cependant, une recherche récente menée à l’Université du Delaware démontre que la cause première du cœur creux serait plutôt reliée à une mauvaise pollinisation et que les melons triploïdes sont particulièrement à risque.
En effet, les melons sans pépins ne produisent pas de pollen viable. Seul le pollen des melons diploïdes peut féconder les melons triploïdes. Les chercheurs ont constaté que plus la distance entre les melons diploïdes et les melons triploïdes est grande, plus l’incidence du cœur creux augmente (autour de 74 % d’incidence de cœur creux lorsque la distance est de 2,4 m et 56 % lorsque la distance est de 1,5 m). Un plus grand nombre de visites de pollinisateurs est nécessaire pour s’assurer d’avoir la quantité de pollen viable nécessaire à une bonne pollinisation. Par ailleurs, les conditions climatiques peuvent aussi affecter le travail des abeilles et la viabilité du pollen des melons diploïdes, comme les conditions pluvieuses que nous subissons actuellement et, précédemment, les journées chaudes et humides du mois de juillet.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |