Oignon sec et oignon espagnol
Dans la Capitale-Nationale, la récolte des oignons plantés, qui commencent à peine à tomber, est de bon calibre et de belle qualité, et la tombaison n’est pas encore commencée dans les oignons semés. Dans Lanaudière, les oignons espagnols sont couchés et la récolte est en cours alors que les oignons semés commencent à coucher. En Estrie, la récolte est également en cours et les champs sont couchés en bonne partie. En Montérégie-Ouest, les oignons plantés sont tous couchés ou en récolte alors que les derniers semés présentent 8 feuilles et les plus avancés sont tous couchés. Les applications d’hydrazide maléique (ROYAL MH) sont terminées sur plusieurs fermes.
Poireau
Les plants présentent au moins une dizaine de feuilles, des fûts de 1 à 3 cm et la récolte de primeur est débutée. Dans Lanaudière, on rapporte des dommages foliaires importants causés par les pluies fortes. Un traitement a été recommandé pour tenter de réduire le potentiel de nouvelles infections à la tache pourpre (alternariose).
Dans Lanaudière, les captures de teignes associées au troisième vol sont encore très élevées. Privilégier la stratégie à deux traitements insecticides et dépister vos champs pour détecter d’éventuelles larves. En Estrie, en Mauricie et dans les Laurentides, le pic d’émergence de la troisième génération est passé et les captures sont en diminution, mais toujours bien présentes. Les captures se maintiennent dans les régions de Chaudière-Appalaches et de la Capitale-Nationale, correspondant à l’atteinte du pic de la troisième génération. Enfin, pour les régions plus froides, le pic est encore à venir, et les captures sont en augmentation pour les sites où des données sont disponibles (voir la carte de prévision des vols de la teigne).
- Stratégie à un traitement : intervenez environ 10 jours après la date qui correspond au pic de captures des papillons.
- Stratégie à deux traitements : effectuez le premier traitement environ trois jours après la date correspondant au pic d'activité des papillons, et le deuxième traitement 14 jours après le premier.
Région | Stratégie à 1 traitement |
Stratégie à 2 traitements |
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Date | Date 1 | Date 2 | |
Montérégie-Ouest | 13 août | 6 août | 20 août |
Montérégie-Est | 16 août | 9 août | 23 août |
Lanaudière | 19 août | 12 août | 26 août |
Laurentides | 20 août | 13 août | 27 août |
Centre-du-Québec | 21 août | 14 août | 28 août |
Outaouais | 22 août | 15 août | 29 août |
Estrie | 23 août | 16 août | 30 août |
Mauricie | 23 août | 16 août | 30 août |
Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches | 26 août | 19 août | 2 sept. |
Abitibi-Témiscamingue | 29 août | 22 août | 5 sept. |
Saguenay-Lac-Saint-Jean | 2 sept. | 26 août | 9 sept. |
Bas-Saint-Laurent | 4 sept. | 28 août | 11 sept. |
Gaspésie | 8 sept. | 1er sept. | 15 sept. |
- Technique de piégeage de la teigne du poireau
- La teigne du poireau : stratégie de lutte
- La teigne du poireau : biologie et impact sur les cultures
Les tétranyques sont encore présents dans les coudes des feuilles d’oignon et de poireau dans la Capitale-Nationale, mais causent peu de problèmes.
Oignon sec et oignon espagnol
Sauf dans de rares champs de Montérégie-Ouest où on les observe en plus grand nombre, les symptômes de la brûlure de la feuille (Botrytis squamosa) sont généralement stables et certains producteurs ont mis fin aux traitements dans plusieurs champs où la tombaison était entamée et où l’application de ROYAL MH avait été effectuée.
On note en Montérégie-Ouest l’apparition de nouvelles taches de mildiou (Peronospora destructor). On en retrouve parfois peu, parfois beaucoup et les traitements curatifs et protectants se poursuivent. En Estrie, on rapporte les symptômes dans presque tous les champs dépistés et la pression varie de moyenne à forte. Dans Lanaudière, les symptômes sont à la hausse. Dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches, le nombre de sites atteints n’a pas augmenté, mais la maladie affecte davantage de plants par champ. Une intervention sera réalisée.
La brûlure stemphylienne (Stemphylium vesicarium) est en augmentation dans les champs d’oignons de Montérégie-Ouest, de Lanaudière et de la Capitale-Nationale, spécialement dans les champs près de la maturité. Les symptômes de la tache pourpre sont presque stables en Montérégie-Ouest, dans Lanaudière et en Estrie.
Les pourritures bactériennes et la pourriture basale occasionnée par la fusariose du plateau augmentent graduellement, mais demeurent à un faible niveau, très acceptable. Les symptômes de pourriture blanche sont très peu présents. La brûlure de la pointe se manifeste dans la Capitale-Nationale et en Montérégie-Ouest, souvent sur des oignons à maturité.
Poireau
Quelques interventions localisées sont prévues dans la Capitale-Nationale contre la brûlure stemphylienne. Les lésions de tache pourpre marquent une tendance à la hausse dans la Capitale-Nationale, dans Lanaudière et en Estrie.
Plus la saison avance, plus le choix des cultures de couverture (couvre-sol) diminue. Pourtant, celles-ci jouent plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydrique et éolienne, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent ainsi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.
Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices qu’on peut retirer de cette pratique. De l’aide financière est aussi offerte sous certaines conditions.
Pour plus d'information
- Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire
- Cultures de couverture - Les pratiques agricoles de conservation : Habiter le sol par les racines
- Guide des cultures de couverture en grandes cultures
- Innovations in Cover Crops (outil de décision pour culture de couverture; français/anglais).
- Aide financière par le MAPAQ : Prime-Vert – Volet 1 Interventions en agroenvironnement par une entreprise agricole (sélectionnez ensuite « Pratiques de conservation des sols »).
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |