Ver-gris occidental des haricots : le pic de captures des adultes est passé. Puceron du soya : les populations augmentent encore. Tétranyque à deux points : le déclin des populations devrait s’amorcer. Scarabée japonais : quelques cas dans le soya. Malherbologie : fiches techniques à consulter pour connaître ou apprendre à reconnaître certaines mauvaises herbes.
À quelques exceptions près, les captures de papillons du ver-gris occidental des haricots (VGOH) ont fortement diminué. Le pic d’abondance a donc eu lieu la semaine passée. Consultez le tableau des résultats de piégeage du Québec ou les cartes interactives sur le site de la Coalition canadienne des ravageurs du maïs, qui montrent l’évolution des captures au Québec, en Ontario et au Michigan.
Beaucoup moins de masses d’œufs ont été observées sur les plants de maïs. La pollinisation est quasiment achevée, ce qui peut expliquer la diminution des captures d’adultes et des masses d’œufs puisque le maïs n’est plus à un stade attractif. Comme mentionné dans l’avertissement N° 16 du 10 août 2018, les haricots pourraient maintenant être la cible du VGOH.
Enfin, quelques cas d’observations de larves ont été rapportés au Réseau d'avertissements phytosanitaires (RAP) cette semaine dans les champs de maïs (Montérégie et Centre-du-Québec). Les larves peuvent causer des trous dans les épis et être présentes à l’intérieur de ces derniers. Leur taille peut varier selon la région et les dates de dépistage des premières masses d’œufs.
PUCERON DU SOYA : LES POPULATIONS RESTENT ÉLEVÉES, MAIS BEAUCOUP DE CHAMPS SONT AU STADE « R5 »
Dans les champs surveillés par le RAP, les populations de puceron du soya ont encore augmenté depuis la semaine dernière, avec une moyenne provinciale passant de 145 pucerons par plant à 178. Seules les régions du Centre-du-Québec et de l’Estrie ont des moyennes qui dépassent le seuil de 250 pucerons par plant, soit 267 et 649 pucerons par plant respectivement. Dans les autres régions, les populations moyennes restent sous le seuil de 250 pucerons par plant, même si celle de Lanaudière s’en rapproche (237 pucerons en moyenne par plant).
Toutefois, 11 champs suivis par le RAP (sur 63) sont encore au-dessus du seuil de 250 pucerons par plant. Les abondances maximales ont été enregistrées en début de semaine à Saint-Georges-de-Windsor en Estrie (1629 pucerons par plant) et à Saint-Eugène-de-Grantham au Centre-du-Québec (1026 pucerons par plant). Plusieurs cas de fortes infestations ont également été rapportés par des dépisteurs dans le secteur de Thetford Mines.
Comme mentionné dans les précédents avertissements, il est important de tenir compte du stade de développement du soya. En effet, à partir du stade « R5 » (présence de graines d’environ 3 mm dans une gousse à l’un des 4 nœuds supérieurs de la tige principale), un traitement insecticide aurait peu de chance d’être rentable. Quasiment tous les champs dépistés dans le réseau ont atteint ou dépassé ce stade. Cliquez ici pour accéder au tableau montrant le nombre de sites suivis par région, la densité de pucerons et le stade de croissance du soya dans les champs suivis par le RAP. Si vous observez des populations élevées de pucerons, il peut aussi être intéressant d’analyser la situation en utilisant l'outil de calcul dynamique de rentabilité d’un traitement qui a été développé pour les conditions du Québec.
Pour en savoir plus sur la stratégie d’intervention contre le puceron du soya et sur l’identification de ses ennemis naturels, veuillez consulter le bulletin d’information N° 22 du 16 juillet 2015 (mis à jour le 29 juillet 2016). Vous pouvez aussi visionner la courte vidéo Le dépistage du puceron du soya en cinq points.
TÉTRANYQUE À DEUX POINTS : VERS UN DÉCLIN DES POPULATIONS
Des cas de tétranyques à deux points ont encore été rapportés au RAP Grandes cultures cette semaine, notamment en Montérégie-Est, en Estrie et au Centre-du-Québec.
Toutefois, les populations semblent diminuer. Habituellement, les populations de tétranyques diminuent naturellement à partir de la mi-août en raison de la réduction de la température et de la durée du jour. Les tétranyques prennent alors une couleur orangée.
Pour en savoir plus, référez-vous à l’avertissement N° 12 du 13 juillet 2018. Consultez également le bulletin d’information N° 28 du 8 août 2014 pour plus d’information sur le tétranyque à deux points.
SCARABÉE JAPONAIS DANS LE SOYA : LÉGÈRE DÉFOLIATION DANS CERTAINES LOCALITÉS
Un cas de scarabée japonais a été rapporté au RAP Grandes cultures au Centre-du-Québec, avec une défoliation variant de 2 à 5 % sur les plants. Quelques cas sont aussi signalés en Montérégie-Est.
MALHERBOLOGIE : DES FICHES TECHNIQUES SUR PLUSIEURS MAUVAISES HERBES À CONSULTER POUR APPRENDRE À LES RECONNAÎTRE
Cet avertissement a été rédigé par Julien Saguez, entomologiste (CÉROM), avec la participation de Sébastien Boquel, entomologiste (CÉROM), de Mathieu Neau, entomologiste, M. Sc. (CÉROM), et de Julie Breault, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseure du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.