À surveiller : le mildiou, la cécidomyie du chou-fleur, la 2e génération de la mouche du chou dans le sud du Québec, les chenilles défoliatrices et les thrips.
Du mildiou a été observé sur des crucifères à racine tubéreuse dans les régions de la Montérégie, de la Chaudière-Appalaches et de Lanaudière. Pour le moment, la maladie n'est présente que sur les vieilles feuilles et ne nécessite pas d'intervention. Dans les cultures de crucifères, le mildiou est causé par le champignon Peronospora parasitica qui doit rester en association avec la plante durant tout son cycle vital afin de croître et de se multiplier (parasite obligatoire). Les dommages qu'il cause peuvent rapidement augmenter si les conditions sont propices à son développement; c'est-à-dire lorsque le temps est frais (entre 15 et 20 °C) et humide. La maladie peut aussi se développer dans des conditions moins optimales, mais le développement sera plus lent. Les premiers symptômes foliaires sont des taches jaunes de formes irrégulières visibles sur les surfaces supérieures des cotylédons ou des feuilles. On peut également apercevoir une croissance mycélienne en plaques et un duvet blanchâtre sur la surface inférieure des feuilles. Les parties aériennes de la plante, soit les feuilles, les tiges et les parties commercialisables (ex. : pomme de chou et inflorescence) constituent les parties de la plante pouvant être affectées par le mildiou. Lorsque le temps demeure frais et humide, la maladie risque de progresser et les zones affectées sur les parties aériennes de la plante s'agrandiront et deviendront parcheminées et ocre. Vous trouverez la liste des fongicides homologués contre le mildiou dans les cultures de crucifères dans le bulletin d'information N° 3 du 11 mai 2018.
INSECTES RAVAGEURS
Quant aux chenilles défoliatrices, on note une pression variable d'oeufs de larves de la piéride du chou et de la fausse-teigne des crucifères. Au Québec et en Ontario, le seuil d'intervention est de 5 à 30 % de plants porteurs de chenilles défoliatrices, toutes espèces confondues (piéride du chou, fausse-teigne des crucifères et fausse-arpenteuse du chou), sur un dépistage de 25 plants (5 stations de 5 plants/station réparties dans le champ). Lorsque le seuil est atteint, certains producteurs font d'une pierre deux coups en optant pour des produits phytosanitaires visant également la cécidomyie du chou-fleur. Nous vous rappelons que ces informations sont disponibles dans le bulletin d'information N° 2 du 9 mai 2018.
Aussi, quelques dommages de thrips ont été observés sur la surface inférieure des feuilles de chou dont la pomme est en formation. Des traitements sont en cours par endroits.
Consultez le tableau qui suit pour connaître les niveaux d’infestation de la cécidomyie du chou-fleur dans votre région.
MALADIES
Des symptômes induits par la hernie des crucifères sont observés dans les régions de la Capitale-Nationale, de Lanaudière et des Basses-Laurentides. De plus, les premières observations de taches alternariennes ont été rapportées dans le chou pommé et le chou chinois (sur les vieilles feuilles) en Montérégie et dans les Basses-Laurentides. Ces taches sont causées par des champignons (Alternaria brassicae et Alternaria brassicicola) qui sont présents dans le sol, sur les graines et les débris végétaux. Le vent, la pluie, la machinerie, les travailleurs et les animaux sont des facteurs pouvant favoriser la dissémination des spores de ces champignons. Enfin, de la tache bactérienne (Xanthomonas campestris pv. armoraciae) est observée par endroits dans les cultures de crucifères-feuilles.
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc., et Mélissa Gagnon, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.