Pour l’instant, la canicule ne nuit pas aux cucurbitacées. Elles sont en forte croissance partout. Par contre, pour les champs non irrigués qui n’ont presque pas eu de pluie ces derniers jours, on pourrait voir davantage de stress hydrique. Des cas d’insolation de fruits de concombre ont été observés. On rapporte très peu de maladies foliaires, sauf aux endroits où les précipitations ont été importantes. La pression des insectes est variable.
Pour la période du 27 juin au 3 juillet, les températures ont été chaudes et les précipitations très variables d’une région à l’autre. Dans les 7 derniers jours, dans certains secteurs, il est tombé jusqu’à 36 mm de pluie. C’est le cas pour les régions de Saint-Antoine-de-Tilly et de Dunham alors que d’autres secteurs ont reçu aussi peu que 2 mm de pluie comme celui de Shawinigan et l’Acadie.
Le sommaire agrométéorologique cucurbitacées vous présente le tableau des précipitations et des degrés-jours cumulés pour chacune des régions.
La pression exercée par les chrysomèles rayées du concombre est très variable partout au Québec et nécessite encore des interventions. On commence à voir quelques plants atteints de flétrissement bactérien en Montérégie.
Quelques punaises de la courge ont été observées dans des champs de courges et de citrouilles en Montérégie. Les punaises occasionnent des dégâts par leurs piqûres d’alimentation. Avec son stylet, la punaise perce les tissus des plantes et interrompt le transport des nutriments via le xylème, ce qui provoque le flétrissement des feuilles, des tiges ou des vignes dans la portion au-dessus de la piqûre. Ces dégâts ressemblent au flétrissement bactérien. De plus, la littérature américaine rapporte que la punaise de la courge peut être vectrice de la maladie bactérienne « cucurbit yellow vine disease (CYVD) ».
Avec le temps chaud et sec des derniers jours, de petits foyers initiaux de tétranyques à deux points ont pris de l’ampleur dans le concombre, en Montérégie.
Pour connaître les produits de phytoprotection homologués contre ces insectes, consulter le bulletin d’information N° 2 du 30 mai 2018 (mis à jour le 20 juin 2018).
La croissance des cucurbitacées est généralement bonne et la pression exercée par les maladies est faible. Par contre, en Chaudière-Appalaches, dans des secteurs où les pluies ont été abondantes, on rapporte une augmentation de la tache angulaire dans le concombre et la courge. Toujours dans cette région, les premiers foyers de tache septorienne et de tache alternarienne ont été dépistés dans la courge d’hiver et la citrouille.
Les infections causant la tache alternarienne se produisent lorsque le taux d’humidité est élevé et que les températures se situent entre 21 et 32 °C. Par la suite, les spores sont facilement dispersées par le vent. Lorsque la maladie est grave, les feuilles finissent par être couvertes de lésions concentriques et mourir, exposant ainsi les fruits aux coups de soleil (insolation) tout en diminuant aussi les rendements totaux.
Pour connaître les produits de phytoprotection homologués contre la tache angulaire, consulter le bulletin d'information N° 2 du 30 mai 2018 (mis à jour le 20 juin 2018).
Cet avertissement a été rédigé par Isabelle Couture, agronome, M. Sc. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseure du réseau Cucurbitacées ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.