Dans plusieurs régions, il est temps de dépister la mouche de Hesse dans les champs de blé. Ce ravageur peut passer inaperçu tout en causant des dommages. Certains champs de céréales d’automne sont à un stade sensible à l’infection par la fusariose de l’épi. Des cartes interactives montrant le niveau de risque d’infection sont disponibles.
LA MOUCHE DE HESSE : CE RAVAGEUR PEUT PASSER INAPERÇU ET CAUSER DES DOMMAGES IMPORTANTS AU BLÉ
La mouche de Hesse est un ravageur occasionnel du blé au Québec qui peut, dans certains cas, causer des dommages importants. Tant le blé d’automne que le blé de printemps peuvent être atteints. Il est possible d’observer la mouche de Hesse (larves et pupes) ainsi que ses dommages sur du blé à différents stades, mais les stades fin tallage et montaison sont idéals. Les champs de blé d’automne peuvent donc être dépistés dès maintenant dans plusieurs régions, alors que le blé de printemps pourra l’être bientôt. Déjà dans certains champs de blé, des signes de la présence de l’insecte ont été observés. Les symptômes typiques sont : plants de couleur foncée (vert bleuté), feuilles plus épaisses, absence de montaison (voir la photo ci-dessous), etc. Pour confirmer qu’il s’agit bien d’un dommage de mouche de Hesse, soulevez délicatement les plants de blé à l’aide d’une pelle à jardin et séparez les gaines foliaires des tiges afin de trouver les larves (blanches) ou les pupes (qui ressemblent à des graines de lin) à la base des plants.
Pour plus de détails et de photos, consultez la toute nouvelle fiche technique sur la mouche de Hesse. Soyez très attentif lors du dépistage, car les symptômes causés par ce ravageur sont difficiles à déceler, surtout pour un œil moins habitué.
LA PRÉVISION DU RISQUE DE LA FUSARIOSE DE L'ÉPI EN 2018
(Yves Dion, agr., MAPAQ, et Isabelle Fréchette, agr.,CÉROM)
Les producteurs de céréales d’automne sont appelés à surveiller le développement de leur culture. Dans le sud de la province, certaines céréales d’automne sont à un stade sensible à l’infection par la fusariose de l’épi (Fusarium spp.), soit entre l’épiaison et la floraison.
Afin d’aider à la prise d’une décision quant à la pertinence d’appliquer ou non un traitement fongicide, les producteurs et leurs conseillers peuvent consulter des cartes interactives qui présentent le niveau de risque d’infection causant la fusariose de l’épi. Cet outil d’aide à la décision, disponible gratuitement, est le fruit d’un partenariat entre le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) Grandes cultures, Agrométéo Québec ainsi qu’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC).
Sachez cependant que vous devrez être familier avec l’usage du site Web Agrométéo Québec et que vous devez installer l’application « WeatherScope » pour utiliser ces cartes. Si ce n’est pas le cas, consultez le bulletin d’information Les prévisions des niveaux de risque de la fusariose de l’épi des céréales sur Agrométéo Québec.
L’outil de l’évaluation du risque de la fusariose de l’épi disponible offre une mise à jour automatisée en temps réel. À mesure que les données météorologiques et les prévisions sont enregistrées et validées par Agrométéo Québec, les niveaux de risque sont modifiés. Ainsi, les cartes évoluent au cours de la journée. Les données proviennent de l’ensemble des stations météo du Québec et couvrent les différentes régions agricoles de la province.
L’information présentée sur le site Web d’Agrométéo Québec ne prend pas en compte le stade de développement de la culture et ne permet donc pas de déterminer si un champ donné se trouve à un stade sensible à l’infection, soit entre l’épiaison et la floraison. Il appartient au producteur et au conseiller de suivre le développement de la culture de la céréale, d’identifier si celle-ci est à un stade propice pour l’infection et de prendre une décision concernant le risque de la culture.
Un nouveau modèle prévisionnel du risque de la fusariose de l’épi du blé a été développé et installé sur Agrométéo Québec. Le modèle 2018 apporte des modifications par rapport au modèle 2017, il s’agit en fait d’une évolution du modèle de l’année dernière. Le modèle 2018 a été retenu après une évaluation de plusieurs modèles. Pour plus de détails, voyez le bulletin d’information Développement et usage d’un nouveau modèle prévisionnel de risque de la fusariose pour 2018.
Pour en savoir davantage sur la fusariose de l’épi chez le blé, consultez cette fiche d’IRIIS phytoprotection.
Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.