
ÉTAT DE LA SITUATION DU CHÉNOPODE BLANC RÉSISTANT À L’ATRAZINE ET À LA MÉTRIBUZINE AU QUÉBEC
De plus, une première population de moutarde des champs présentant également la mutation S264G a été détectée en 2024, dans un champ de maïs sucré du Centre-du-Québec. Il est donc important d’ouvrir l’œil puisque d’autres espèces de mauvaises herbes pourraient être résistantes à ces matières actives. Les dépistages ciblés se poursuivront donc à l’été 2025.
Le chénopode blanc est une adventice annuelle très répandue pouvant produire jusqu’à 70 000 semences par plant et ses graines demeurent viables dans le sol pendant plus de 50 ans. Ainsi, les individus résistants aux herbicides peuvent rapidement dominer dans un champ lorsque des herbicides du même groupe sont utilisés de façon répétée.
En Ontario, des populations de chénopode blanc résistantes à l’atrazine et à la métribuzine ont été détectées dans des champs de fraises. Une attention particulière devrait aussi être portée au chénopode dans cette culture.
Le tableau 1 résume l’état de la situation de la résistance du chénopode blanc à l’atrazine et à la métribuzine depuis 2018. Il inclut les données recueillies par les RAP Maïs sucré et RAP Pomme de terre à l’été 2024 ainsi que les échantillons reçus au Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP).
Si vous suspectez la présence de résistance aux herbicides, n’hésitez pas à envoyer un échantillon au LEDP. Celui-ci possède un test moléculaire permettant de détecter rapidement la mutation S264G chez le chénopode blanc (et d’autres espèces).
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
