RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
Pour la période du 4 au 10 septembre, les températures de jour ont été légèrement au-dessus des normales saisonnières jusqu’au 8 septembre alors qu'un refroidissement est survenu dans la majorité des régions. Cette journée a été particulièrement fraîche avec environ 13 °C pour plusieurs régions. Par la suite, les températures de jour sont restées près des normales et les températures de nuit sont restées près ou légèrement au-dessus des normales avec quelques exceptions comme une nuit à 2 °C au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Les précipitations ont été variables (voir la carte des précipitations) et les sols commencent à s’assécher à quelques endroits. Le travail du sol est généralement possible dans de bonnes conditions. De façon générale, les températures de saison demeurent favorables aux cultures, mais la croissance des cultures non sénescentes est ralentie. Les conditions sont humides sans excès, l’incidence de plusieurs maladies est donc stable, mais des interventions sont toujours nécessaires là où le feuillage doit être maintenu.
Dans les champs ayant souffert d’asphyxie racinaire, des dommages (pourriture) sont constatés lors de la récolte dans certains champs en Montérégie et dans Lanaudière. Pour certaines entreprises, des foyers dans certains champs ne pourront être récoltés ou auront une qualité moindre. Pour d’autres entreprises, des pertes de plusieurs hectares sont à déclarer.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Carotte
Le développement est bon et les récoltes se poursuivent en Chaudière-Appalaches, dans le Bas-Saint-Laurent, Montréal-Laval-Lanaudière et en Montérégie-Ouest. Le dépistage est terminé dans certaines régions.
Céleri (Montérégie-Ouest seulement)
Les récoltes se poursuivent dans le céleri-branche et les dernières plantations ont de 50 à 79 cm de hauteur. Dans le céleri-rave, les raves ont de 7,6 cm (3 po) à 9 cm de diamètre et les récoltes sont en cours.
INSECTES DANS LA CAROTTE
Mouche de la carotte
Il y a une légère augmentation des captures dans certains sites en Montérégie, mais aucun seuil n’a été atteint. Aucun traitement n’a été recommandé. Des captures toujours sous les seuils ont été faites également en Gaspésie.
Pour des détails sur la biologie et la stratégie d’intervention contre la mouche de la carotte, consultez l'avertissement N° 14 du 11 août 2005.
Autres insectes dans la carotte
La présence des punaises ternes est en diminution en Chaudière-Appalaches et en Montérégie.
Quelques cicadelles ont été observées en Chaudière-Appalaches sans qu’il ait été nécessaire d’intervenir.
INSECTES DANS LE CÉLERI
Punaises ternes et punaises brunes
La présence des punaises est en diminution dans le céleri-rave et stable dans le céleri-branche. Aucun traitement n’a été recommandé.
MALADIES DANS LA CAROTTE
Brûlure cercosporéenne (Cercospora carotae)
Dans la carotte, les symptômes de brûlure cercosporéenne sont en augmentation dans la majorité des régions. Des cas de brûlure alternarienne sont aussi signalés dans la Capitale-Nationale et en Montérégie, des traitements sont faits pour contrôler la maladie.
Les symptômes de brûlure cercosporéenne et de brûlure alternarienne sont présentement tolérables et ne nuisent pas à la récolte.
Des cas de blanc (syn. Oïdium) ont été observés à Montréal-Laval-Lanaudière, sans aucune recommandation de traitement.
La situation du chancre d’origine bactérienne observé dans le panais est maintenant stable.
Un début de pourriture sclérotique a été observé sur du vieux feuillage de carotte dans le fond des rangs.
MALADIES ET DÉSORDRES DANS LE CÉLERI
Dans le céleri, les symptômes de brûlure cercosporéenne sont en légère augmentation dans certains sites de la Montérégie et justifient des interventions.
Les symptômes de tache septorienne sont en augmentation dans plusieurs champs de céleri-rave et de céleri-branche, sur les feuilles et les pétioles. Des traitements ont été recommandés dans le céleri-branche cette semaine, mais aucun dans le céleri-rave.
Quelques faibles cas de fusariose ont été rapportés dans les deux types de céleri. L'anthracnose et la sclerotiniose sont demeurées stables.
La pourriture bactérienne est également stable et tolérable.
Le cœur noir est en diminution et la carence en bore est présente, sans causer de pertes.
DERNIER AVERTISSEMENT ET REMERCIEMENTS AUX COLLABORATEURS
À moins que des événements particuliers ne surviennent au cours des prochaines semaines, cet avertissement devrait être le dernier cette saison. Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) repose sur un vaste réseau de conseillers agricoles qui acceptent généreusement de mettre leur expertise au service de la collectivité et de fournir des données. Les principales personnes ayant collaboré cette année au sous-réseau Carotte et céleri sont présentés dans les deux listes qui suivent. La première présente les collaborateurs qui ont fourni des informations en lien avec le dépistage des cultures, tandis que la seconde présente ceux qui ont participé au réseau de piégeage de la mouche de la carotte.
Principaux collaborateurs :
Parmi les autres personnes qui collaborent à ce sous-réseau, il est aussi important de mentionner :
- Les producteurs, membres de clubs ou non, qui acceptent généreusement que l’on recueille de l’information sur leur ferme.
- Les conseillers reliés à la vente des produits qui fournissent de l’information utile au sous-réseau.
- Le personnel du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) (phytopathologie et entomologie) du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), dont l’expertise est essentielle pour l’identification précise des différents problèmes observés dans les cultures.
- L’équipe du secrétariat du RAP qui révise et publie tous les communiqués de ce sous-réseau avec rapidité et professionnalisme.
- L’équipe de la Direction territoriale Montérégie qui nous appuie dans notre mandat de diverses façons et particulièrement Ève Monty-Tremblay, technicienne agricole, qui s’investit de plusieurs façons dans les mandats de ce sous-réseau.
Donc, nos plus sincères remerciements à tous!
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |