RÉSUMÉ CLIMATIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
Pour la période du 28 août au 3 septembre, toutes les régions ont connu plusieurs jours avec des températures sous les normales saisonnières, de jour comme de nuit. Des nuits avec une température avoisinant les 5 °C ont été observées par endroits. La croissance des cultures encore au champ est ralentie par rapport aux semaines précédentes. Aucune pluie très abondante n’est à rapporter, mais les précipitations ont été notables par endroits, voir la carte des précipitations.
INSECTES
Punaises
Les populations de punaises sont faibles dans la Capitale-Nationale, en Chaudière-Appalaches et dans Montréal-Laval-Lanaudière.
En Montérégie, la présence des punaises est en diminution pour la majorité des champs. Quelques traitements ont été effectués là où les pressions étaient importantes.
Pucerons
Les populations de pucerons (ailés et aptères) sont faibles en Chaudière-Appalaches. Dans la Capitale-Nationale, de nouvelles envolées moins intenses ont été observées, avec un début de petites colonies par endroits. En Montérégie-Ouest, on rapporte une augmentation des pucerons de la laitue dans la majorité des champs. Des traitements ont été faits pour contrôler ce ravageur.
Altise à tête rouge
Les altises à tête rouge sont stables ou en diminution dans la Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches et Montréal-Laval-Lanaudière.
Autres insectes
La présence de cicadelles de l’aster est stable dans la Capitale-Nationale et faible ou en augmentation, selon les sites, en Chaudière-Appalaches. En Montérégie-Ouest, la présence de ce ravageur est également stable ou en diminution, mais quelques traitements ont été faits dans certains champs à risque.
La présence des thrips est variable en Montérégie. Quelques traitements ont été effectués dans certaines jeunes plantations où la population et les dommages étaient importants.
La présence de limaces et de chrysomèles est aussi rapportée par endroits, sans conséquences.
MALADIES
Maladies de sol
Dans la Capitale-Nationale, les symptômes de la moisissure grise sont stables. Aucun traitement n’a été recommandé. En Montérégie, les cas de Pythium sont stables dans la majorité des champs. Toutefois, quelques champs à risque présentent des taux élevés de plants porteurs (50 %).
La pourriture basale (Rhizoctonie) est en augmentation dans les plantations, surtout de laitue et dans les champs mal drainés.
On observe une forte augmentation des symptômes de pourriture blanche (Sclerotinia minor et S. sclerotiorum) sur quelques sites en Montérégie-Ouest, tandis que l’incidence de la maladie est faible dans la Capitale-Nationale.
Rappel
À noter que les traitements fongicides pour préserver les laitues des maladies de sol doivent être faits au plus tard au stade « 10 feuilles » des laitues, afin de s’assurer que la pulvérisation atteigne le collet à la base des plants. Les champs qui ont subi des conditions difficiles (ex. : excès d’humidité, feuillage endommagé, etc.) sont les plus à risque.
Maladie foliaire
En Montérégie-Ouest et dans Montréal-Laval-Lanaudière, les symptômes de mildiou sont en augmentation de façon générale. Ils sont observés sur les feuilles basales et intermédiaires. La régie se poursuit et s’intensifie. Aucune perte n’est signalée.
Maladies bactériennes
L’activité de la tache bactérienne est en hausse en Montérégie et en Chaudière-Appalaches et moyenne dans Montréal-Laval-Lanaudière. Les symptômes sont surtout observés dans la romaine et dans certains champs de laitues pommées.
En Montérégie, les cas de pourriture bactérienne sont stables dans la laitue pommée. Cependant, les symptômes de Varnish Spot/tache luisante sont en augmentation quantitativement, mais l'incidence de la maladie est tolérable.
DÉSORDRES
En Montérégie, des cas de brûlure de la pointe ont été observés dans certains champs de laitues pommées. Des cas de nervation brune ont aussi été observées ainsi que quelques cas de montaison dans certains sites. Aucune observation d’assèchement marginal. Des pommes difformes ont été rapportées dans la laitue pommée près de la récolte. Ce désordre est certainement causé par les excès de chaleur.
CHOIX DES PRODUITS
Afin de choisir les produits présentant le moins de risques pour la santé et l’environnement, il est possible de se référer au bulletin d'information Principaux insecticides et fongicides homologués en 2024 dans les laitues.
RAPPEL : CULTURES DE COUVERTURE
Avec l’avancement des récoltes, il est temps d’implanter des cultures de couverture. Celles-ci jouent plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydriques et éoliennes, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent ainsi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.
Plus l’implantation se fait tôt dans la saison, plus il y a de choix d’espèces disponibles.
Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices de cette pratique :
- Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire
- Cultures de couverture - Les pratiques agricoles de conservation : Habiter le sol par les racines
- Guide des cultures de couverture en grandes cultures
- Engrais vert (Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée)
- Légumes de champ - Agri-Réseau | Documents | Recherche : cultures de couverture
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |