Peu de changement au niveau des maladies rapportées par rapport à la semaine dernière. Conditions de conservation des courges d’hiver. Phytophthora capsici : gestion des champs contaminés pour les courges, les citrouilles, les courgettes et les melons. Il est encore temps d’implanter une culture de couverture.
ÉTAT DES CULTURES
Les températures ont été plus fraîches au cours de la période du 28 août au 3 septembre. Quelques nuits ont même été sous la barre des 10 °C, dont la nuit du 2 au 3 septembre, où la température a chuté autour de 5 °C. Durant la dernière fin de semaine (31 août et 1er septembre), des précipitations ont laissé de 15 à 40 mm d’eau selon les secteurs.
Les récoltes de melons brodés et de melons d'eau achèvent. Les rendements et la qualité ont été satisfaisants chez bon nombre d'entreprises. La récolte des derniers semis et des dernières plantations de courgettes et de concombres est en cours. La récolte des courges d'hiver est commencée, alors que les citrouilles terminent leur maturation. Par rapport à la semaine dernière, on ne rapporte pas d'augmentation notable de maladies sur les fruits.
CONSERVATION DES COURGES D'HIVER
Avec le retour des températures plus près des normales saisonnières, il est bon de rappeler que les courges d’hiver sont très sensibles au froid. Une exposition fréquente à des températures sous les 10 °C entraîne des microlésions pouvant favoriser le développement de pourritures. Ainsi, de telles températures peuvent affecter la qualité des courges entreposées.
Il vaut mieux devancer la récolte des courges d’hiver lorsque l’on prévoit plusieurs nuits sous la barre des 10 °C. Seuls les fruits sains, issus de champs exempts de maladies, qui n’ont pas souvent été exposés à des températures inférieures à 10 °C, doivent être sélectionnés pour l’entreposage. La température d’entreposage optimale pour la courge d’hiver se situe entre 10 et 13 °C, avec une humidité relative de 50 à 70 %.
PHYTOPTHORA CAPSICI : GESTION DES CHAMPS CONTAMINÉS
COURGES D'HIVER, CITROUILLES, COURGETTES ET MELONS
Cette année encore, à cause des précipitations fréquentes et abondantes, plusieurs entreprises ont subi d'importantes pertes de rendement à cause du champignon de sol Phythophthora capsici. Ce pathogène, très agressif, est responsable des pourritures du collet et des fruits chez les cucurbitacées et les solanacées.
Dans le champ contaminé ou la section de champ contaminée, il est conseillé de travailler le sol de façon à enfouir rapidement les résidus et les fruits contaminés pour limiter au maximum les contaminations secondaires vers les fruits sains environnants. Nettoyer l’équipement agricole avant de passer d’un champ à l’autre, car Phytophthora capsici se propage très facilement avec les particules de sol qui collent aux roues de la machinerie agricole.
Les fruits d'apparence saine peuvent être récoltés rapidement, dès l'atteinte de la maturité, et gardés dans un endroit isolé, au sec, où ils pourront être surveillés pendant 5-6 jours, le temps de vérifier si la maladie se développe ou non.
CULTURES DE COUVERTURE
Il est encore temps d’implanter des cultures de couverture. Celles-ci jouent plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydrique et éolienne. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent ainsi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et dans la lutte contre les agents pathogènes du sol.
Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices qu’on peut retirer de cette pratique.
Pour plus d'information
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Isabelle Couture, agronome, M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du sous-réseau Cucurbitacées ou le secrétariat du RAP. Édition : Line Bildodeau, agronome, M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.