RÉSUMÉ CLIMATIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
Les impacts des précipitations de cette semaine seront à surveiller puisqu’elles surviennent sur des sols souvent encore humides.
AVANCEMENT DES TRAVAUX
INSECTES
Punaises
La présence d’adultes et de larves de punaises ternes est tolérable en Chaudière-Appalaches, dans la Capitale-Nationale et en Montérégie-Ouest. En Montérégie, des traitements ont été effectués où les pressions étaient importantes.
Pucerons
Les populations de pucerons (ailés et aptères) sont variables, soit stables ou en légère augmentation. Quelques interventions sont parfois nécessaires dans la Capitale-Nationale et en Montérégie-Ouest. D'ailleurs, en Montérégie-Ouest, on observe plus de pucerons de la laitue parmi les espèces dépistées.
Ver-gris et chenilles
Quelques traitements contre le ver-gris ont été effectués dans les jeunes plantations en Montérégie-Ouest. Sa présence reste toutefois généralement faible. La présence des chenilles est faible de façon générale, mais quelques traitements ont été nécessaires dans la laitue pommée en Montérégie. Aucune intervention n’a été effectuée dans la Capitale-Nationale.
Altise à tête rouge
Les activités et les dommages causés par les altises à tête rouge demeurent tolérables dans la Capitale-Nationale, Montréal-Laval-Lanaudière et en Montérégie. En Chaudière-Appalaches, les altises sont en augmentation et les interventions effectuées servent au contrôle de la population.
Autres insectes
La présence de cicadelles de l’aster demeure variable dans la Capitale-Nationale et en Montérégie. Toutefois, l’apparition de nouveaux plants affectés par la jaunisse ont été observés en Montérégie-Ouest où quelques traitements ont été faits dans certains sites.
La stratégie d’intervention contre la cicadelle et la jaunisse de l’aster est présentée à la page 9 de l'avertissement N° 10 du 23 juillet 2004.
MALADIES
Maladies de sol
Les cas d’affaissement sec (Pythium tracheiphyllum), les symptômes de pourriture blanche (Sclerotinia minor et S. sclerotiorum), la pourriture basale (Rhizoctonia solani) et la moisissure grise sont stables malgré les conditions météorologiques favorables, dans la Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Montréal-Laval-Lanaudière et la Montérégie.
Rappel
À noter que les traitements fongicides pour préserver les laitues des maladies de sol doivent être faits au plus tard au stade « 10 feuilles » des laitues, afin de s’assurer que la pulvérisation atteigne le collet à la base des plants. Les champs qui ont subi des conditions difficiles (ex. : excès d’humidité, feuillage endommagé, etc.) sont les plus à risque.
Maladie foliaire
En Montérégie-Ouest, les symptômes de mildiou sont en augmentation. Dans certains cas, les taches se situent sur les feuilles intermédiaires. Ce sont davantage les feuilles basales qui sont affectées. La régie se poursuit.
Maladies bactériennes
Des lésions causées par la tache bactérienne sont rapportées dans certains champs en Chaudière-Appalaches, Montréal-Laval-Lanaudière et en Montérégie. La présence de la maladie est variable selon les champs. Elle est principalement présente dans la romaine près de la récolte.
Des cas de tache luisante (Varnish Spot) ont été observés dans certains champs avec un historique dans les dernières saisons.
En Montérégie, quelques cas de pourriture bactérienne ont été rapportés dans les champs près de la récolte.
DÉSORDRES
Toujours en Montérégie, quelques cas de montaisons hâtives sont observés dans la pommée et la frisée en excès de maturité.
CHOIX DES PRODUITS
Afin de choisir les produits présentant le moins de risques pour la santé et l’environnement, il est possible de se référer au bulletin d'information Principaux insecticides et fongicides homologués en 2024 dans les laitues.
RAPPEL : CULTURES DE COUVERTURE
Avec l’avancement des récoltes, il est temps d’implanter des cultures de couverture. Celles-ci jouent plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydriques et éoliennes, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent ainsi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.
Plus l’implantation se fait tôt dans la saison, plus il y a de choix d’espèces disponibles.
Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices de cette pratique :
- Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire
- Cultures de couverture - Les pratiques agricoles de conservation : Habiter le sol par les racines
- Guide des cultures de couverture en grandes cultures
- Engrais vert (Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée
- Légumes de champ - Agri-Réseau | Documents | Recherche : cultures de couverture
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |