CONDITIONS MÉTÉO ET SITUATION ACTUELLE
Les températures sont revenues à la normale pour la saison, c’est-à-dire plus fraîches que celles de la période précédente, particulièrement pour les températures nocturnes qui ont pu descendre jusqu’à 9 ºC et même 4,8 ºC pour Montmagny. Cela occasionne des épisodes de rosée matinale plus importants. Même si certaines régions ont signalé des averses, le cumul des précipitations est en général faible, et des stress hydriques ont été observés par endroits.
Voici les liens d'Agrométéo Québec pour cette semaine :
Nouveautés - Traitements phytosanitaires |
Le PYGANIC CROP PROTECTION EC 1,4 II a obtenu une nouvelle étiquette qui sera mise en ligne sur le site de l’ARLA prochainement.
PYGANIC CROP PROTECTION EC 1,4 II est maintenant homologué dans le poivron et la tomate de champ contre la pyrale du maïs, les pucerons et la cicadelle. Les doses d’application et le délai de réentrée restent les mêmes, mais le maximum d’applications est comme suit : Tomate : 8 fois (37,2 L/ha) par saison de croissance Poivron : 10 fois (46,5 L/ha) par saison de croissance |
Bonne nouvelle, le bulletin Spécial phytoprotection bio 2024 est publié. Ce bulletin présente la liste des produits phytosanitaires à usage agricole homologués dans les cultures horticoles au Canada et acceptés par les organismes de certification biologique. |
TOMATE
Maladies
C’est un bon moment pour visionner ou revisionner le webinaire Stratégies d’interventions contre le mildiou dans la tomate et dans la pomme de terre de Nadia Surdek, agr. (Groupe PleineTerre) pour en savoir plus sur la détermination du niveau de risque et quelles interventions privilégier dans chaque cas.
C’est aussi un bon moment pour :
- Consulter la fiche technique Mildiou de la tomate en champ.
- Effectuer un dépistage régulier, particulièrement dans les zones plus à risque, c’est-à-dire :
- Les champs traités moins fréquemments, les bouts de champ.
- Les zones où l’humidité est plus présente (ex. : zones où la rosée reste sur les plants plus longtemps, baissières ou zones compactées).
- Les zones de mauvaise circulation de l’air (ex. : feuillage dense, mauvaises herbes importantes, rangs perpendiculaires aux vents dominants etc.).
En cas de doute, contactez votre conseiller et/ou faites parvenir un échantillon au LEDP. En dehors des zones de cultures protégées, le mildiou n'est pas une maladie à déclaration obligatoire, les résultats d'analyse sont anonymes.
Pour assurer une couverture et une protection optimale, un pulvérisateur bien calibré est essentiel. Si vous n'avez pas encore fait le réglage de votre pulvérisateur, il existe une liste de professionnels accrédités par région : Action réglage.
Voici les autres webinaires de la série Lutte contre le mildiou de la pomme de terre (2023) :
- Lutte au mildiou de la pomme de terre : mieux connaître les fongicides homologués, Sébastien Martinez, agr. M. Sc., (CIEL) et Roger Reixach-Vilà, M. Sc. : modes d’action et contexte d’utilisation optimal des fongicides homologués contre le mildiou dans la tomate et la pomme de terre.
- Mildiou en régie biologique et les bonnes pratiques, Denis Giroux, agr. (Réseau de lutte intégrée Bellechasse).
- Cycle de vie du mildiou de la pomme de terre et souches de mildiou détectées et leur virulence, William Armstrong, agr., B. Sc., phytopathologiste (Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection, MAPAQ)
- Règlementation relative au mildiou, Rosemarie Vallières, agr., M. Sc., Coordonnatrice des mesures législatives et des nouveaux ennemis des cultures (MAPAQ)
Autres maladies
L'alternariose est présente sur les vieilles feuilles, en augmentation dans certains cas.
La tache septorienne est signalée dans la Capitale-Nationale, dans Chaudière Appalaches et en Outaouais, sur les vieilles feuilles, parfois en augmentation.
La moisissure grise est présente faiblement dans la Capitale Nationale, en Montérégie et dans Lanaudière, où des symptômes sur les fruits sont également observés.
Le blanc est signalé sous abri froid dans les Basses-Laurentides.
La sclérotiniose est signalée sur quelques plants en Montérégie et dans les Laurentides.
Maladies bactériennes
Chancre bactérien et moucheture : on signale l’une ou l’autre de ces maladies dans la plupart des régions. Les symptômes sont stables mais en légère augmentation. Les symptômes de moucheture sont limités aux vieilles feuilles alors que le chancre progresse un peu plus haut dans le plan. Des symptômes sur les fruits sont notés en Montérégie et dans les Laurentides.
Insectes
Désordres
Les collaborateurs signalent quelques désordres abiotiques : pourriture apicale, un peu de fentes de croissance et épaules jaunes.
Les cas de fruits déformés ou de “zipper” (cicatrices longitudinales allant du pédoncule à l’extrémité apicale) sont assez importants sur certains sites en Montérégie et dans les Laurentides. Certains cultivars sont plus sensibles à cette déformation, causée par des conditions difficiles lors de la pollinisation (ex. : chaleur, froid ou toute autre condition pouvant perturber les pollinisateurs).
Maladies
Phytophthora capsici et la sclérotiniose sont présents dans les Laurentides, dans Lanaudière et en Montérégie, mais les foyers sont peu nombreux et stables.
Taches bactériennes
Elles sont présentes dans la plupart des régions, en petits foyers; la progression varie selon les sites. En Montérégie, des lésions sur quelques fruits sont signalées.
Les maladies bactériennes dans le poivron sont difficiles à différencier. Les photos suivantes sont des cas qui ont été diagnostiqués par le LEDP.
La moucheture bactérienne dans le poivron (Pseudomonas syringae) se présente sous forme de taches foliaires circulaires ou angulaires de beige à blanc avec une marge brun foncé, d’apparence sèche. Ces taches peuvent se regrouper pour former de larges plages brunes.
La tache bactérienne (gale bactérienne) du poivron (Xanthomonas euvesicatoria) se présente sous forme de taches d’apparence humides qui peuvent avoir un halo jaune. Les taches vont du jaune verdâtre au brun foncé et sont plus abondantes à l’apex. Les taches peuvent également être présentes sur les jeunes fruits, surélevées avec une apparence craquelée et verruqueuse.
Insectes
Pucerons et punaises sont observés dans toutes les régions, mais les populations demeurent faibles. Pas de dommages de punaises signalés sur les fruits.
Tarsonème
Pas de nouveau cas signalé et celui de la semaine dernière est sous contrôle
Pyrale du maïs
Il n’y a pas de capture dans les pièges du sous-réseau Solanacées. Dans le maïs sucré, les captures se sont poursuivies légèrement dans la dernière semaine pour la pyrale univoltine (une capture en Capitale-Nationale et une en Mauricie) et pour la bivoltine (une capture en Mauricie, un site avec une capture et un avec 7 captures en Montérégie).
Altises, cicadelles
Ces ravageurs sont présents, mais aucun dommage significatif n’est rapporté.
Désordres
Une légère augmentation des cas d’insolation et de pourriture apicale est observée.
AUBERGINE
Maladies
Verticilliose, alternariose et taches bactériennes
Ces maladies sont toutes présentes et la pression varie selon les parcelles. Comme la semaine dernière, la verticilliose progresse davantage que les autres.
Insectes
Doryphore de la pomme de terre et punaises ternes
Présents dans la plupart des régions avec une activité faible et généralement en diminution ou stable.
Pucerons et tétranyques
En Montérégie, des traitements sont recommandés sur certains sites dus à l’augmentation des foyers et à la présence de miellat dans les foyers de pucerons. Dans les autres régions, ils sont aussi présents plus faiblement.
La cicadelle de la pomme de terre est en légère augmentation en Estrie, en Montérégie et en Outaouais. Pour différencier les dommages de la cicadelle des symptômes de la verticilliose dans l’aubergine, veuillez consulter l'avertissement N° 7 du 13 juillet 2022.
Scarabée japonais
Comme la semaine dernière, il est présent avec une défoliation plus ou moins importante sur quelques sites en Outaouais, en Montérégie et dans les Laurentides. Les producteurs les enlèvent manuellement. Aucun pesticide n’est homologué contre le scarabée japonais dans les aubergines.
CERISE DE TERRE
Maladies
Les collaborateurs rapportent une augmentation pour ces trois maladies : charbon, tache cercosporéenne et alternariose sur les feuilles, mais aucun symptôme sur les fruits.
Insectes
Chrysomèle trirayée de la pomme de terre, tétranyques, pucerons, punaise terne : ces ravageurs sont présents, mais les dommages sont mineurs.
Tous les seuils d'intervention sont tirés du Recueil des seuils d'intervention contre les insectes et maladies en cultures maraîchères (Nadia Surdek). |
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |