Le dépistage des masses d’œufs et des jeunes larves permet de déterminer l’atteinte du seuil économique d’intervention justifiant un traitement phytosanitaire et de coordonner le moment d’application. Si le dépistage révèle la présence de masses d’œufs ou de larves de ce ravageur, il est important d’intervenir pendant que les larves sont encore petites et avant qu’elles n’entrent dans les épis, mais après l’émergence des croix.
Dans le cas où le seuil d’intervention est atteint :
- Si la majorité des œufs sont éclos, mais que les panicules ne sont pas encore émergées (photo ci-dessous), le traitement devrait être effectué lorsque la majorité des panicules sont émergées. Si le traitement est effectué avant, les jeunes larves se trouveraient protégées du traitement dans les panicules qui ne sont pas encore sorties.
- Si la majorité des œufs ne sont pas éclos et que les panicules sont émergées, le traitement devrait être effectué vers la date prévue d’éclosion, selon le suivi des masses d’œufs au champ.
1. Masse d’œufs fraîche; 2. Jeunes larves fraîchement écloses; 3. Jeunes larves dans une croix, avant son émergence
Photos : B. Duval, agr. (MAPAQ)
Ver de l’épi
Dans la dernière semaine, de 1 à 2 papillons du ver de l’épi ont été piégés sur 4 sites. Encore une fois, le piégeage de papillons avec un piège à phéromone sur chaque ferme est fortement recommandé, puisque c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ravageur sur l’entreprise. De minimes dommages à la récolte nous sont rapportés, mais l’efficacité des interventions effectuées semble satisfaisante.
Pyrale du maïs
Dans la dernière semaine, des papillons de la pyrale du maïs race univoltine ont été rapportés sur quelques sites dans les régions plus tardives. Peu de masses d’œufs et de larves sont observées, mais des traitements sont prévus dans quelques cas.
Légionnaire d’automne
Dans les deux dernières semaines, les captures de papillons de la légionnaire d’automne ont débuté dans la province. Au cours des prochaines semaines, la vigilance est donc de mise dans les champs à risque, dans la plupart des régions. Les champs à risque sont les semis de mi-saison et tardifs. Le seuil d’intervention est de 15 % des plants avec présence de dommages ou de larves avant la sortie de la croix. Le seuil descend à 5 % de présence de dommages ou de larves après l’émergence de la croix. Pour plus d’information sur la biologie de ce ravageur, la méthode de dépistage et la stratégie d’intervention, consultez la fiche technique Légionnaire d’automne.
Puceron
Dans la dernière semaine, les populations de pucerons sont en légère augmentation sur certains sites. Dans la région de la Chaudière-Appalaches, l'augmentation semble plus importante, mais aucun traitement n’est prévu pour l’instant.
Chrysomèle des racines du maïs
Des adultes de la chrysomèle des racines du maïs ont été observés dans certains champs avec une défoliation à la hausse. Des dommages sur les soies sont observés, mais dans des semis plus avancés sans incidence sur la pollinisation. En se nourrissant des soies des épis de maïs, les adultes de la chrysomèle peuvent nuire à la pollinisation. Ils peuvent parfois se nourrir de grains et endommager le bout des épis. Lorsque vous dépistez les champs et que des chrysomèles sont présentes, notez si elles s’alimentent des soies. Pour plus d’information, consultez cette fiche technique.
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Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |