Températures au-dessus des normales. Précipitations variables d'une région à l'autre. Les populations de pucerons augmentent. L'altise à tête rouge est en augmentation, mais il y a peu de dommages. Présence de symptômes de jaunisse de l'aster. La tache bactérienne, les pourritures bactériennes et la tache luisante sont présentes en Montérégie-Ouest. Faible augmentation du mildiou en Montérégie-Ouest.
RÉSUMÉ CLIMATIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
La période du 4 au 9 juillet a été marquée par des températures au-dessus des normales climatiques de jour comme de nuit pour la majorité des régions. Les régions de la Capitale-Nationale, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Bas-Saint-Laurent ont connu une journée plus fraîche le 6 juillet. Du côté des précipitations, elles ont été variables d’une région à l’autre tant du point de vue des quantités reçues que du nombre d’épisodes. Les régions de la Montérégie et de la Matapédia ont reçu peu de précipitations, alors que d’autres régions comme la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches en ont reçu plus souvent et en plus grande quantité. Voir la carte des précipitations.
Il est à noter que ce résumé météo et la carte des précipitations ne tiennent pas compte des pluies importantes tombées par endroits les 10 et 11 juillet. Leurs conséquences, s’il y en a, seront présentées dans le prochain avertissement.
AVANCEMENT DES TRAVAUX
Les plantations et les récoltes se poursuivent dans toutes les régions. La croissance est bonne et les récoltes sont de bonne qualité.
INSECTES
Punaises
En Montérégie-Ouest, la présence des punaises ternes et des punaises brunes est variable. Des dommages ont été rapportés. Plusieurs traitements ont été effectués pour contrôler ce ravageur. On retrouve des adultes de la punaise terne avec des dommages dans la Capitale-Nationale, dans Chaudière-Appalaches et à Montréal-Laval-Lanaudière, mais aucun traitement n’a été fait dans ces régions.
Pucerons
En Montérégie-Ouest, les populations ont augmenté. On note la présence de pucerons ailés et de colonies de pucerons aptères, incluant Nasonovia (puceron de la laitue). Des traitements ont été nécessaires selon la pression du ravageur observée et la présence de Nasonovia, qui colonise le cœur des plants. Dans les autres régions, les populations de pucerons augmentent faiblement et n’ont pas nécessité de traitement.
Vers gris
L’activité des vers gris a été faible sinon nulle.
Altise à tête rouge
Les altises à têtes rouge sont en augmentation dans Chaudière-Appalaches, nécessitant des traitements pour le contrôle de la population. Dans la Capitale-Nationale, on note un début d’activité, mais encore faible, avec quelques dommages en bordure des champs.
En Montérégie-Ouest, les altises à tête rouge sont encore peu actives et très peu de dommages ont été observés.
Autres insectes
Différentes espèces de cicadelles, dont la cicadelle de la pomme de terre et la cicadelle de l’aster sont présentes dans Chaudière-Appalaches, la Capitale-Nationale et en Montérégie-Ouest. Dans cette dernière région, des symptômes attribués au phytoplasme de la jaunisse de l’aster sont rapportés par endroits.
La stratégie d’intervention contre la cicadelle et la jaunisse de l’aster est présentée à la page 9 de l’avertissement N° 10 du 23 juillet 2004.
Des thrips (activité faible) et des vers fil-de-fer sont rapportés.
MALADIES
Maladies de sol
En Montérégie-Ouest, l’affaissement pythien est en diminution. L’affaissement sclérotique est stable dans certains champs. La fusariose est rapportée dans un seul champ en Montérégie dans la laitue pommée.
Toujours en Montérégie-Ouest, on a constaté une légère augmentation des dommages occasionnés par la pourriture basale (Rhizoctonia solani) pouvant atteindre 20 % de plants porteurs par endroits.
À l’île d’Orléans ainsi qu’en Montérégie-ouest, les symptômes de moisissure grise (Botrytis) à la base des plants sont tolérables.
Rappel
À noter que les traitements fongicides pour préserver les laitues des maladies de sol doivent être faits au plus tard au stade « 10 feuilles » des laitues, afin de s’assurer que la pulvérisation atteigne le collet à la base des plants. Les champs qui ont subi des conditions difficiles (ex. : excès d’humidité, feuillage endommagé, etc.) sont les plus à risque.
Maladie foliaire
Les symptômes de mildiou sont en légère augmentation dans plusieurs champs de la Montérégie-Ouest. Les taches se retrouvent uniquement sur les feuilles basales. Les symptômes de cette maladie sont généralement peu nombreux en juillet, mais les conditions humides des dernières semaines ont favorisé sa dispersion.
Maladies bactériennes
Favorisées par le temps chaud et humide, les cas de tache bactérienne sont en augmentation depuis la semaine dernière, mais l’incidence et la fréquence restent faibles et les cas sont localisés majoritairement en Montérégie-Ouest avec quelques cas dans Lanaudière.
Quelques cas de pourritures bactériennes sont rapportés avec une incidence faible, uniquement en Montérégie et surtout dans les laitues dont la récolte approche.
La présence de la tache luisante (Varnish spot) est faible à nulle, mais peut devenir très élevée dans des champs avec un historique pour cette maladie.
DÉSORDRES
Des symptômes d’assèchement marginal ont été observés dans la laitue romaine en Montérégie, mais peu.
Ce désordre apparaît sur les bordures de feuilles matures ou presque matures, ce qui est différent de la brûlure de la pointe qui se développe sur les feuilles en croissance active. Ce désordre apparaît généralement pendant les périodes chaudes, lorsque le taux d’humidité de l’air est très faible.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Eve Abel, agronome (MAPAQ), en collaboration avec Roger Francis Bioka-Kiminou, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Laitue et chicorée ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agronome, M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.