Risques élevés pour la fusariose de l'épi du blé. Rouilles brune et jaune présentes dans le blé. Risques variables pour la pourriture à sclérotes. Puceron du soya : populations encore loin des seuils. Puceron du pois dans la luzerne : pas d'inquiétude. VGOH : premières captures, très faibles, du papillon. État des captures de la cécidomyie du chou-fleur. Abondance élevée du charançon de la silique en Abitibi-Témiscamingue. Nouveaux cas de criquets au Bas-Saint-Laurent. Causes possibles des plants de maïs tombés ou cassés.
T. Copley1, M.-E. Cuerrier2 et V. Samson2
1. Chercheuse (CÉROM); 2. Agronome (MAPAQ)
Dans certaines régions, les précipitations, le taux d’humidité élevé et les températures des derniers jours et des jours à venir sont très favorables à l’infection causant la fusariose de l’épi des céréales si la culture est au stade critique.
En effet, si le blé de printemps est en épiaison ou au début de la floraison, il convient de suivre les niveaux de risque affichés sur les cartes interactives d’Agrométéo Québec. Ces cartes doivent être consultées quotidiennement, afin de faire un suivi du niveau de risque d’un champ donné (voir les cartes ci-dessous en date du 5 juillet 2024). Elles présentent le niveau de risque en temps réel; les niveaux de risque peuvent donc varier au cours d’une même journée. Pour que l’infection ait lieu, le niveau de risque doit être de moyen à élevé pendant au moins 24 heures. En cas de risque « moyen », la consultation fréquente des cartes permettra un meilleur suivi. Il est recommandé d’agrandir les cartes (actionner le signe « + » pour faire un « zoom avant ») pour obtenir le niveau de risque avec précision, surtout dans les zones avec une transition du niveau de risque. Il n’est pas possible d’obtenir les cartes antérieures à la journée en cours. Il est donc conseillé de prendre des captures d’écran et de les conserver à vos dossiers.
En cas de risque « moyen », l’évaluation de certaines pratiques peut permettre de mieux évaluer le niveau de risque. Pour en savoir davantage, consultez l'avertissement N° 9 du 23 juin 2020.
Si une intervention avec un fongicide est justifiée, le traitement doit être réalisé avant la mi-floraison du blé pour être efficace. Plus de 70 % des épis doivent se situer entre le stade début floraison (début de la sortie des anthères) et le stade mi-floraison (50 % des anthères sont sorties; voir le schéma ci-dessous). L’application du fongicide doit donc être faite en minimisant la proportion des épis dont la floraison est complétée. La fenêtre d’intervention avec un fongicide est très courte, d’où l’importance de suivre de près les conditions météorologiques et le stade du blé afin d’intervenir, s’il y a lieu, au moment et dans des conditions qui favoriseront l’efficacité du traitement.
T. Copley1, M.-E. Cuerrier2 et V. Samson2
1. Chercheuse (CÉROM); 2. Agronome (MAPAQ)
La rouille jaune se présente sur les feuilles du blé par des pustules (lésions surélevées) jaune à orange de forme allongée disposées en lignes parallèles entre les veines de la feuille, contrairement à la rouille brune dont les pustules sont disposées de façon aléatoire sur les feuilles. Une seule spore de rouille jaune peut se propager sur la feuille, la privant de sa capacité de photosynthèse. Un faible niveau de la rouille jaune peut donc avoir des conséquences importantes sur les rendements, surtout lorsque la feuille étendard est atteinte.
Un minimum d’un dépistage par semaine est recommandé lorsque la rouille brune ou la rouille jaune est présente dans une région, et au moins deux dépistages par semaine lorsqu’un champ est atteint par la maladie. Il faut prévoir une intervention lorsque 5 % des feuilles du champ sont atteintes (environ une pustule par feuille pour la rouille brune) ou avant que 5 % de la surface de la feuille étendard ne soit atteinte (environ 4 lésions d’un centimètre de longueur pour la rouille jaune). À noter que certains fongicides sont homologués pour les rouilles et la fusariose. Si les risques sont élevés pour la fusariose et que la rouille brune ou la rouille jaune est présente dans vos champs, vous pourriez opter pour un fongicide homologué contre les deux maladies.
T. Copley1, M.-E. Cuerrier2 et V. Samson2
1. Chercheuse (CÉROM); 2. Agronome (MAPAQ)
Dans le cadre du RAP Grandes cultures et des projets de recherche réalisés par l’équipe de phytopathologie du CÉROM, des sclérotes ont été déposées dans plus de 60 champs de soya pour faire le dépistage d’apothécies. Jusqu’à présent, aucune apothécie n’a été observée. Selon les modèles prévisionnels*, les risques d’apparition d’apothécies commencent à augmenter dans certaines régions. Les secteurs à risque selon les modèles prévisionnels (du 26 juin au 8 juillet) sont les suivants : Matawin (Lanaudière), le secteur de Papineau-Labelle et du Mont-Tremblant (Laurentides), La Pêche (Outaouais), Saint-Éphrem-de-Beauce et Beauceville (Chaudière-Appalaches) ainsi que Victoriaville (Centre-du-Québec). Les autres secteurs et régions sont à faible risque selon les modèles prévisionnels, et ce jusqu'au 8 juillet, en raison des températures chaudes pour cette semaine. Chaque semaine et ce, jusqu’à la fin du stade critique du soya (fin R3 – premières gousses), le niveau de risque pour chaque région sera publié par le RAP deux fois par semaine, soit les mardis et les vendredis.
- Un historique de la maladie;
- Un sol humide dans les 5 premiers centimètres;
- Le niveau de résistance du cultivar;
- Des rangs fermés à plus de 50 % (ce qui favorise un sol humide);
- Des températures fraîches (< 22 °C);
- La densité ou la population des plants au champ (une densité élevée favorise un sol humide);
- Le stade de développement du soya, soit les stades R1 (début de la floraison) à R3 (premières gousses) (les spores infectent le soya par les fleurs). Si les fleurs ne sont pas présentes, le champ n’est pas à risque.
Il faut toujours garder en tête que les sclérotes nécessitent un minimum de dix jours de sol humide dans les 5 premiers centimètres pour produire des apothécies. Des températures élevées et un temps venteux permettent d’assécher la surface du sol, surtout quand les rangs ne sont pas encore fermés. Il est donc important de suivre vos champs en prenant soin de noter le stade de développement du soya, d’évaluer si la canopée est fermée et de vérifier l’humidité du sol.
Si une intervention est prévue, il est important de s’assurer d’atteindre la bonne cible, soit les fleurs, afin de bien les protéger, car c’est à travers les fleurs que la pourriture à sclérotes infectera les plantes.
Pour de plus amples informations concernant la maladie, vous pouvez vous référer à la fiche technique La pourriture à sclérotes chez le soya.
*L'information tirée des modèles prévisionnels ne prend pas en compte le stade de développement de la culture. Il appartient au producteur ou au conseiller d'évaluer si la culture est à un stade propice pour l'infrection, soit entre les stades R1 et R3. L’utilisation d’un modèle pour la prévision des risques de l’infection d’un champ donné est un outil d’aide à la décision, mais ne peut se substituer au jugement du producteur ou du conseiller. Le RAP Grandes cultures et le CÉROM ne peuvent être tenus responsables de tout dommage de quelque nature que ce soit.
Le dépistage du puceron du soya s’est poursuivi cette semaine dans quelques champs en Montérégie-Ouest, préalablement au dépistage à l’échelle de la province qui débutera la semaine prochaine. Les populations de pucerons demeurent faibles, avec une moyenne maximale de 70 pucerons par plant (tableau 1). Le puceron du soya a également été observé dans d’autres régions, telles qu'au Centre-du-Québec, en Chaudière-Appalaches, dans Lanaudière et en Montérégie-Est, avec des populations faibles également.
Localisation | Stade physiologique du soya | Nombre moyen de pucerons par plant |
Saint-Blaise-sur-Richelieu | V3 | 0,8 |
Saint-Rémi | R1 | 70 |
Saint-Urbain-Premier | V4 | 11 |
Présentement, le stade physiologique du soya varie du stade végétatif à R3 (premières gousses d'environ 6 mm de longueur). À partir du début de la floraison (R1) et jusqu’au stade R5 (premières graines), l’atteinte d’une population moyenne de 250 pucerons par plant indique qu’il est nécessaire de dépister tous les 2 à 4 jours pour suivre l’évolution des populations de pucerons en comptant le nombre moyen de pucerons par plant (sur 20 plants au hasard bien répartis dans le champ) et en notant l’abondance des ennemis naturels. Puisque les populations sont variables d’un site à un autre, le dépistage devrait être fait champ par champ.
Les ennemis naturels sont présents, aucun traitement insecticide n’est justifié.
Dans plusieurs champs, des coccinelles adultes, pouvant manger jusqu’à 270 pucerons par jour, ont été observées. Des œufs, des larves et des pupes de coccinelles ont aussi été observés, ce qui signifie qu’elles se reproduisent et que les populations d’ennemis naturels vont se développer. Cette augmentation des populations d’ennemis naturels va aider au contrôle des populations de pucerons dans les prochaines semaines. D’autres ennemis naturels peuvent également être observés. Pour aider à leur identification, consultez le Carnet de champ du dépisteur du réseau de surveillance du RAP Grandes cultures, la brochure sur la lutte intégrée contre le puceron du soya et l’avertissement N° 11 du 9 juillet 2021.
Un traitement insecticide n’est pas justifié actuellement. Il serait même contreproductif et peut entraîner la mortalité des ennemis naturels, augmentant les risques de réinfestation du puceron et d’autres ravageurs, comme le tétranyque à deux points. Le risque de réinfestation d’un champ par les pucerons est plus élevé lorsque le traitement est effectué tôt en saison.
Pour en savoir plus :
A. Akpakouma1, M.-E. Cuerrier1, V. Samson1 et J. Saguez2
1. Agronome (MAPAQ); 2. Chercheur (CÉROM)
Le puceron du pois est un puceron de grande taille (les adultes peuvent atteindre 4 mm de longueur), pourvu d’un corps en forme de poire et dont la couleur peut varier de vert pâle à vert foncé, parfois rose (voir photos ci-dessous et la fiche sur IRIIS phytoprotection pour une description détaillée). Ce puceron affectionne spécialement les pois fourragers, la luzerne et le trèfle, parfois d’autres légumineuses. Le temps chaud (23 à 28 ºC) et sec ainsi que les hivers doux sont favorables aux infestations de pucerons, ce qui peut expliquer leur présence actuelle, notamment dans les zones de grande production de fourrage et de légumineuses. Ils sont normalement plus abondants en juillet et en août.
Le puceron du pois attaque principalement les tiges et les jeunes feuilles de luzerne, en suçant la sève, ce qui peut occasionner des baisses de rendement ou de qualité du fourrage. À des densités modérées (50 à 100 pucerons par tige), il va causer le jaunissement et le rabougrissement de la plante. Au Québec, aucun seuil n’est établi. En Ontario, le seuil d’intervention varie en fonction de la hauteur de la luzerne :
- Moins de 25 cm (10 po), 30 à 50 pucerons par tige (moyenne de 30 tiges);
- 25 à 50 cm (10 à 20 po), 50 à 75 pucerons par tige (moyenne de 30 tiges);
- Plus de 50 cm (>20 po), 100 pucerons par tige (moyenne de 30 tiges).
Aux États-Unis, un seuil est établi au moyen de la technique du filet fauchoir, utilisée notamment pour le dépistage de la cicadelle de la pomme de terre dans les luzernières dans le cadre du RAP Grandes cultures. Ce seuil varie également en fonction de la hauteur de la luzerne :
- Moins de 25 cm (10 po), 300 pucerons par coup de filet fauchoir (moyenne de 30 coups);
- Plus de 25 cm (10 po), 400 pucerons par coup de filet fauchoir (moyenne de 30 coups).
Le puceron du pois peut également transmettre des maladies, telles que le virus de la mosaïque de la luzerne.
Le puceron du pois cause rarement des problématiques au Québec. La gestion intégrée de ce ravageur est à privilégier. Ses ennemis naturels (ex. : coccinelles, chryspoes, punaises prédatrices, parasitoïdes et autres) assurent généralement un bon contrôle du puceron dans les luzernières. La fauche permet également de contrôler le puceron du pois, en éliminant sa source de nourriture. Comme la deuxième coupe est présentement en cours ou sur le point d’être réalisée dans plusieurs régions, ce moyen de lutte est à privilégier et permet de préserver les ennemis naturels. L’utilisation d’insecticides ne devrait être faite qu’en dernier recours : lorsque le seuil d’intervention est dépassé, que les populations d’ennemis naturels sont faibles, et que la récolte de la luzerne est prévue dans plus de deux semaines. L’emploi d’insecticide peut causer l’effet inverse et produire une résurgence des populations de pucerons, en éliminant tout contrôle par les ennemis naturels du puceron.
Pour connaître la méthode de dépistage ou obtenir de plus amples informations, consultez les documents suivants :
- Guide de production fourragère
- Guide d’identification des ravageurs des grandes cultures et des cultures fourragères et de leurs ennemis naturels et mesures de lutte applicables à l’Ouest canadien
- Scouting for pea aphids in alfafa (en anglais)
VER-GRIS OCCIDENTAL DU HARICOT : PREMIÈRES CAPTURES DE PAPILLONS, MAIS PAS LIEU DE S’INQUIÉTER POUR LE MAÏS DE GRANDES CULTURES
J. Saguez1, B. Duval2 et V. Samson2
1. Chercheur (CÉROM); 2. Agronome (MAPAQ)
Suivez les prochains avertissements pour déterminer le meilleur moment pour effectuer le dépistage des masses d’œufs et des jeunes larves.
S. Boquel1, H. Brassard2 et V. Samson2
1. Chercheur (CÉROM); 2. Agronome (MAPAQ)
Les dommages résultant d’une infestation de cécidomyies du chou-fleur peuvent être actuellement visibles, ou le seront prochainement, dans les champs de canola :
- Arrêt de l’élongation de la tige résultant en une croissance inégale (photo 1);
- Croissance ralentie des branches secondaires, si l’infestation est tardive;
- Formation de bouquets de siliques lorsque le point de croissance est atteint et qu’il y a eu un arrêt de l’élongation de la tige (photo 2);
- Siliques manquantes pouvant occasionner une baisse de rendement (photo 3).
Les dommages de cécidomyies du chou-fleur sont généralement plus importants en bordure de champ, d’où l’intérêt de dépister l’intérieur de celui-ci, afin d'avoir une meilleure évaluation de leur étendue. Si ces symptômes sont observés, la grande capacité de compensation du canola permettrait de réduire l’impact sur le rendement même en présence d'une population abondante. D’ailleurs, au Québec, une légère tendance à la baisse du rendement a été observée avec des captures supérieures à 40 CCF/piège/jour. Ces observations font actuellement l’objet d’une étude plus approfondie visant à déterminer le seuil économique d’intervention pour le Québec.
Pour en savoir davantage sur la méthode de dépistage, l’identification de l’insecte, les dommages qu’il occasionne et les stratégies à adopter pour lutter contre ce ravageur, consultez l’avertissement N° 7 du 14 juin 2024, la fiche technique La cécidomyie du chou-fleur ou encore le Guide des ravageurs et des ennemis naturels du canola au Québec.
CHARANÇON DE LA SILIQUE : ABONDANCE ÉLEVÉE EN ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
S. Boquel1, H. Brassard2 et V. Samson2
1. Chercheur (CÉROM); 2. Agronome (MAPAQ)
Important : un traitement insecticide contre le charançon de la silique doit être envisagé uniquement en dernier recours. Dans ce cas, l’insecticide doit être appliqué lorsque le canola est au stade 10-20 % de floraison (BBCH 61 - 62) et en présence de charançons adultes. Une intervention plus tôt est inefficace, car de nouveaux individus pourraient pondre au stade critique. Un traitement plus tardif ne permettra pas d’atteindre les larves se développant à l’intérieur des siliques. Si les captures à l’aide du filet sont limitées à une zone particulière du champ, il est possible de faire des traitements localisés. Pour connaître les produits insecticides homologués et les conditions d’application, consultez SAgE pesticides. Ces produits sont efficaces contre les adultes seulement et une majorité de ceux-ci ne peuvent être appliqués qu’une seule fois dans la saison. Il est toujours important de se référer aux étiquettes des produits.
Pour plus d’information, consultez la fiche technique Le charançon de la silique ou encore le Guide des ravageurs et des ennemis naturels du canola au Québec.
M.-E. Cuerrier1
1. Agronome (MAPAQ)
Texte original rédigé en 2021 par B. Duval, V. Samson et A. Akpakouma, agronomes (MAPAQ)
Actualisé par B. Duval, agronome (MAPAQ)
À cette période de l’été, il est possible d’observer des plants de maïs cassés à la base ou tombés au sol. Ce phénomène peut avoir plusieurs causes. Pour les comprendre et pour apporter les correctifs appropriés, un diagnostic précis est important.
« Green snap » ou « brittle snap »
Il y a plusieurs facteurs impliqués dans ce phénomène (ex. : hybride, vent, stade du maïs, conditions de croissance, etc.). En bref, le plant de maïs peut casser à des périodes spécifiques au cours de son développement, dont celle comprise entre les stades V5 et V8. Durant cette période, le plant est en croissance rapide, les parois cellulaires sont donc plus fragiles. À ces stades, un fort vent peut faire casser les plants juste au-dessus du niveau du sol. Les plants complètement cassés ne se remettront pas, mais si les pertes sont minimes en ce début de saison, les plants voisins pourraient compenser.
Maïs « sans racines » (« rootless/floppy corn »)
Ce phénomène s’observe surtout entre les stades V3 et V8 du maïs : les plants sont couchés au sol, reliés à celui-ci par seulement une ou quelques racines. Ces plants n’ont presqu'aucune racine nodale, ne permettant pas d’ancrer le maïs dans le sol. Elles ne présentent aucun signe d’alimentation par des insectes, comme des galeries. Elles sont simplement desséchées et décolorées.
Lorsque le maïs est proche du stade V8, son système de racines nodales est relativement bien établi. Si le sol est très sec en surface pendant la période qui précède ce stade, le développement des racines nodales peut être compromis. Le problème peut aussi être causé par un semis peu profond, la compaction de surface, un sillon resté ouvert, le lissage ou d'autres facteurs entraînant une restriction racinaire, tels qu'un semis effectué dans des conditions trop humides.
Le maïs « sans racines » est souvent confondu avec des dommages de larves de chrysomèles des racines du maïs, qui peuvent commencer à être observés à cette période de l’été. La présence de cols d’oie et de galeries dans les racines, notamment, peut aider à faire la distinction entre les dommages, de même que la présence de facteurs de risque. Certains herbicides peuvent aussi causer des dommages aux racines du maïs; il faut envisager cette possibilité en fonction de l’historique d’application d’herbicides dans le champ.
Dommages d’oiseaux
Des oiseaux, tels que les corneilles, peuvent avoir attaqué les plants de maïs jusqu’au stade V4 environ. Les oiseaux arrachent les plantules pour manger les semences. L'absence de la semence dans le sol permet d’appuyer l’hypothèse. Le RAP Maïs sucré a produit la fiche Oiseaux noirs : ravageurs des épis de maïs sucré qui mentionne les méthodes de prévention et de lutte.
Dommages d’herbicides
Les herbicides du groupe 4 peuvent causer une cassure des plants de maïs à leur base. Ce phénomène peut se produire lorsque la dose est élevée, que le stade maximal du maïs indiqué à l’étiquette est dépassé et/ou que la température est trop élevée autour de la date d’application. Certains hybrides de maïs sont plus sensibles que d’autres à ce type de dommage.
Pour plus d’information sur d’autres causes de verse du maïs, consultez le bulletin d'information Plants de maïs en forme de « cols d’oie » : causes possibles.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. Il est recommandé de toujours vous référer aux étiquettes des pesticides pour les doses, les modes d’application et les renseignements supplémentaires disponibles sur le site Web de Santé Canada. En aucun cas la présente information ne remplace les recommandations indiquées sur les étiquettes des pesticides. Le RAP décline toute responsabilité relative au non-respect des étiquettes officielles. |
Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du sous-réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Sophie Bélisle (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.