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Pépinières ornementales, Avertissement No 2, 7 mai 2024


Prévention de la brûlure bactérienne du lilas. Prévention de la brûlure bactérienne des rosacées.
 
 
PRÉVENTION DE LA BRÛLURE BACTÉRIENNE DU LILAS
 
Brûlure bactérienne du lilas

Lilas affecté par la brûlure bactérienne du lilas

Photo : IQDHO

Selon les observations de nos collaborateurs, il y a peu de cas de brûlure bactérienne du lilas (Pseudomonas syringae) pour l’instant.

Les symptômes de la maladie apparaissent généralement au mois de mai : les jeunes tiges de lilas (Syringa sp.) prennent la forme d’une crosse noircie. Il est recommandé de couper les branches symptomatiques par temps sec, au moins 15 cm sous la lésion, et de brûler les résidus de taille.
 

Lutte physique : la meilleure approche
Pour prévenir l’apparition de la maladie, il faut éviter tout bris mécanique qui permet aux bactéries d’entrer et manipuler les plants le moins possible. De plus, des études ont démontré que cultiver les lilas sous abris garde les plants sains, en les protégeant de la pluie, sans nécessiter de fongicides.

À cette période de l’année, l’application de fongicides n’est pas efficace. L’application d’un fongicide homologué peut être utile en prévention à l’automne avant de mettre les protections hivernales, et tôt au printemps au moment du retrait de ces couvertures. Les méthodes de lutte physiques donneraient de meilleurs résultats que la lutte chimique.
 
Fiche technique Brûlure bactérienne du lilas
Fiche de l’IQDHO et Québec Vert La brûlure bactérienne du lilas
  

PRÉVENTION DE LA BRÛLURE BACTÉRIENNE DES ROSACÉES
 
Brûlure bactérienne des rosacées

Jeunes pommiers affectés par la brûlure bactérienne des rosacées

Photo : IQDHO

Le temps sera bientôt propice aux infections des pommiers à la brûlure bactérienne des rosacées (Erwinia amylovora). En verger, les pommiers ont atteint le stade « bouton rose » dans certains sites en Montérégie. Selon les moyennes enregistrées, la pleine floraison est attendue entre le 15 mai (Montérégie) et le 22 mai (Québec). Toutefois, en pépinière, la floraison peut être étalée sur plusieurs semaines, compte tenu de plusieurs facteurs comme la diversité de cultivars et les dates de plantation et de la culture, en sol ou en contenant, par exemple.

Le principal mode d’infection de la brûlure bactérienne des rosacées est le transport de la bactérie Erwinia amylovora sur les fleurs par les insectes pollinisateurs. La bactérie se multiplie plus rapidement par temps chaud et humide.

D’autre part, pour qu’il y ait infection, de l’eau doit être présente sur la fleur. Même s’il ne pleut pas, l’irrigation par aspersion, une pulvérisation foliaire ou la rosée peuvent suffire à déclencher une infection. Il faut donc éviter de mouiller la canopée sensible pendant la floraison.

Différents fongicides, dont des biopesticides, auront un effet contre la bactérie et sont homologués pour lutter contre la brûlure bactérienne au stade « floraison ». Il est essentiel de bien lire le mode d’emploi pour obtenir une efficacité optimale de ces produits. Les traitements ne protègent que les fleurs ouvertes au moment de l’application.

Méthode prometteuse
Des producteurs en pépinière ornementale ont testé avec succès l’emploi de filets pour empêcher les pollinisateurs de contaminer les fleurs d’arbres fruitiers avec Erwinia lors de la floraison. Cette technique, ainsi que plusieurs bonnes pratiques, sont décrites dans cette vidéo réalisée par l’IQDHO : La brûlure bactérienne des rosacées dans la production en pépinière ornementale.
Fiche technique Brûlure bactérienne des rosacées
Fiche de l’IQDHO et Québec Vert La brûlure bactérienne des rosacées
 
 
POUR PLUS D’INFORMATION
 
 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.



Cet avertissement a été rédigé par Marie-Édith Tousignant, agr. et Nicolas Authier, agr. (IQDHO). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Pépinières ornementales ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP – Pépinières ornementales
Date de publication : 07 mai 2024
Infolettre Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP)

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