AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Les récoltes de carottes se poursuivent dans toutes les régions. En Montérégie-Ouest, les récoltes de céleris-branches et de céleris-raves se poursuivent également.
INSECTES
Punaises (céleri)
La punaise terne est encore très présente dans certains champs et des dommages d’alimentation continuent d’être observés au cœur du céleri. Des traitements insecticides ont été faits dans les champs où la présence de l’insecte était plus importante.
Les seuils d’intervention contre les punaises dans le céleri se trouvent dans cet avertissement.
Mouche de la carotte
On ne rapporte aucune capture dans le réseau de piégeage, à l’exception d’un site en Estrie, où plusieurs mouches de la carotte ont été relevées sur 1 piège dans la semaine du 7 au 15 août dernier et identifiées par le Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP).
Pour des détails sur la biologie et la stratégie d’intervention contre la mouche de la carotte, consultez cet avertissement.
Tétranyques
En Montérégie-Ouest, la présence de tétranyques a été rapportée dans le céleri-rave, mais elles n’ont pas justifié d’intervention.
MALADIES
Tache cercosporéenne
Dans la carotte, les symptômes de brûlure cercosporéenne sont stables ou en augmentation dans la majorité des régions. L’augmentation des symptômes observés dépend, entre autres, des conditions météorologiques, des traitements effectués et des variétés cultivées. La régie fongicide se poursuit.
Dans le céleri, la brûlure cercosporéenne est peu présente et ne justifie pas d’intervention ciblée pour ce pathogène pour le moment.
Septoria (Septoria apiicola) (Céleri)
De nouveaux foyers ainsi que de nouveaux champs ont été observés avec des plants présentant des symptômes de la maladie. Plusieurs champs seront récoltés dans quelques semaines. Ils devront être protégés d’ici là afin de minimiser les pertes. Cette maladie peut causer des dommages importants aux plants lorsque la croissance est lente et que la rosée est abondante la nuit.
- Circuler le moins possible dans les champs lorsque le feuillage est humide;
- Toujours commencer, lors des opérations culturales (pulvérisation, désherbage, etc.), par les champs sains et terminer par les champs les plus affectés. La machinerie agricole représente la source principale de dissémination de la maladie d’un champ à l’autre;
- Commencer les traitements dans tous les champs de céleris de la ferme, que la maladie y soit présente ou non;
- Répéter les traitements tous les 7 jours si l’humidité à l’intérieur du feuillage demeure élevée.
RAPPEL : CULTURES DE COUVERTURE
Après la récolte des cultures ou l'abandon d'un champ, il est recommandé de couvrir les sols en semant des plantes de couverture (culture simple ou mélange de plusieurs espèces de plantes). L’implantation de cultures de couverture joue plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydrique et éolienne, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent aussi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.
Ci-dessous, quelques documents permettant de mieux connaître les espèces végétales à privilégier ainsi que des informations sur les bénéfices qu’on peut retirer de cette pratique :
- Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire
- Cultures de couverture - Les pratiques agricoles de conservation : Habiter le sol par les racines
- Guide des cultures de couverture en grandes cultures
- Engrais vert (Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée)
- Engrais verts et cultures intercalaires
- Légumes de champ - Agri-Réseau | Documents | Recherche : cultures de couverture
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Katie Blondeau, agronome (MAPAQ), en collaboration avec Roger Francis Bioka-Kiminou, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Carotte et céleri ou le secrétariat du RAP. Édition : Amélie Picard, agronome, M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.