La majorité des régions a reçu des précipitations notables durant la période du 2 au 8 août. Ces conditions retardent encore une fois les travaux au champ et elles contribuent à l'évolution des maladies racinaires telles que la rhizoctonie et la hernie des crucifères dont les dommages sont fréquents cette saison. Les crucifères dont la récolte est prévue plus tardivement sont également plus vulnérables aux maladies fongiques et bactériennes. D'ailleurs, le taux d'humidité élevé de l'air et la baisse des températures ont favorisé les rosées, prolongeant ainsi les heures de mouillure du feuillage des plants. Ces conditions ont été propices à l'infection et au développement des maladies foliaires ou affectant les inflorescences : pourriture molle bactérienne, nervation noire, tache bactérienne, pourriture sclérotique, taches alternariennes et mildiou.
Enfin, les symptômes associés à des désordres physiologiques (ex.: asphyxie racinaire, montaison, granulée brune, oedème, brûlure de la pointe , carence en bore, riciness) sont toujours aussi nombreux.
L'activité de la mouche du chou et de la cécidomyie du chou-fleur est généralement faible et on ne rapporte que de légers dommages, à quelques exceptions près. Quant aux pucerons et aux punaises ternes, leur présence est surtout observée dans les cultures de crucifères asiatiques et des traitements sont faits par endroits. Enfin, on observe une légère augmentation des thrips dans quelques champs de chou pommé, mais les populations demeurent généralement encore faibles.
DESTRUCTION DES RÉSIDUS DE CULTURE
Après la récolte de vos cultures ou l'abandon d'un champ, il est recommandé de déchiqueter et d’enfouir les résidus de cultures. Cette opération permet d'empêcher les ravageurs et les maladies de se développer et/ou de compléter leur cycle, ce qui constitue une stratégie efficace pour limiter leur importance sur les crucifères de la saison, mais également sur celles qui seront cultivées dans les années à venir.
Après la destruction des résidus de cultures, il est aussi recommandé de couvrir les sols en semant des plantes de couverture (culture simple ou mélange de plusieurs espèces de plantes). En plus d'améliorer la santé et la conservation des sols, leur implantation (travail du sol) et leur développement contribuent à la valorisation des éléments fertilisants et à la bonne gestion des ennemis des cultures, notamment en compétitionnant avec les mauvaises herbes et en interférant dans le cycle de développement de certains ravageurs et maladies. Il faut toutefois attendre les bonnes conditions de sol et climatiques pour semer les cultures de couverture afin qu'elles germent rapidement et puissent croître de manière optimale jusqu'à l'automne.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |