Univoltine
Quelques nouvelles captures de papillons ont eu lieu dans la dernière semaine sur des sites dans les régions suivantes : Bas-Saint-Laurent, Capitale-Nationale, Mauricie et Saguenay–Lac-Saint-Jean. Les recommandations émises dans l'avertissement N° 7 du 6 juillet 2023 demeurent les mêmes. La situation demeure très calme en lien avec cette race de pyrale. Avec des captures de papillons dans des régions plus tardives et les modèles bioclimatiques basés sur le cumul des degrés-jours, on peut prévoir que :
- Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Gaspésie, Hautes-Laurentides et Saguenay–Lac-Saint-Jean :
- Les premières pontes et observations de masses d’œufs devraient commencer vers le 13 juillet (début du dépistage).
- Les premières larves devraient être actives à partir du 18 juillet.
- La stratégie avec un traitement insecticide pourrait être réalisée vers le 29 juillet.
- La stratégie avec deux traitements insecticides pourrait être réalisée vers les 24 et 31 juillet.
Ces dates sont données à titre indicatif, et le dépistage permet de mieux déterminer la date et la justification des traitements dans un champ. Pour plus d’information sur les traitements homologués et l’insecte, consultez le bulletin d’information Bio-insecticides, insecticides et fongicides foliaires homologués dans la culture du maïs sucré en 2023 et la fiche technique Pyrale du maïs.
Bivoltine
Dans la dernière semaine, quelques papillons de la 1re génération de la pyrale bivoltine ont été capturés dans 1 région. Parmi les collaborateurs du RAP Maïs sucré qui effectuent des suivis au champ, il y en a 4 qui ont rapporté la présence de jeunes larves ou de dommages minimes par la pyrale, sur peu de sites. On nous rapporte un cas de dommages à la récolte d’ampleur moyenne, alors que pour la plupart des autres sites, la récolte présente peu de dommages. Des traitements sont prévus par endroits. Pour le reste des champs suivis dans le cadre du RAP, la situation semble peu inquiétante à ce jour.
Dans la dernière semaine, de 1 à 10 papillons du ver de l’épi ont été capturés sur 5 sites dans les régions du Bas-Saint-Laurent, de la Capitale-Nationale, du Centre-du-Québec, de la Gaspésie et du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Encore une fois, le piégeage de papillons avec un piège à phéromone sur chaque ferme est fortement recommandé, puisque c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ravageur sur l’entreprise. Les papillons pondent leurs œufs sur les soies fraîches qui sont émergés ou qui émergeront dans les 10 prochains jours. Pour plus d’information, consultez la fiche technique Le ver de l’épi du maïs.
Des larves peuvent éventuellement être observées sur les plants de maïs, mais le dépistage des jeunes larves est très difficile, car elles sont bien cachées et elles ressemblent beaucoup aux jeunes larves d’autres espèces (ex. : pyrale du maïs et ver de l’épi). Après l’éclosion, les jeunes larves se nourrissent de la panicule et des soies, jusqu’à ce qu’elles soient assez grosses pour creuser dans l’épi et s’alimenter des grains de maïs. Si le dépistage révèle la présence de ce ravageur, il est donc important d’intervenir pendant que les larves sont encore petites et avant qu’elles n’entrent dans les épis.
Les champs les plus à risque à cette période de l’été sont :
- les champs qui sont présentement près du stade « sortie des croix », car la femelle préfère pondre sur des plants de maïs dont les panicules ne sont pas encore sorties;
- les champs situés en sols légers.
Si vous avez déjà observé des dommages dans vos champs par le passé, soyez particulièrement vigilant.
Pour plus d’information, consultez la fiche technique Le ver-gris occidental des haricots dans le maïs sucré.
1. Masse d’œufs de VGOH sur la face supérieure d’une feuille du haut d’un plant de maïs sucré;
2. Ombre créée par une masse d’œufs sur la face inférieure d’une feuille de maïs sucré (visible à contre-jour);
3. Masse d’œufs fraîche; 4. Masse d’œufs peu avant l’éclosion; 5. Jeunes larves après l’éclosion
Photos 1, 3 et 5 : Brigitte Duval, agr. (MAPAQ); Photos 2 et 4 : François Meloche
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |