Dans la dernière semaine (6 au 12 juillet), le temps chaud et humide s'est poursuivi dans toutes les régions. Des fortes précipitations et de violents orages se sont abattus sur plusieurs secteurs. À la suite des épisodes de pluie, les sols de plusieurs champs sont saturés en eau. On constate des dommages d’érosion du sol, des problèmes d’écoulement d’eau et, dans certains cas, des inondations. L’accumulation en eau causera probablement de l’asphyxie racinaire dans certaines cultures. Les dommages restent encore à évaluer dans plusieurs champs et des pertes importantes sont à prévoir pour plusieurs producteurs agricoles. L’accès aux champs est présentement limité et certaines opérations pourraient être retardées.
Céleris
En Montérégie-Ouest, les stades les plus avancés sont :
- 60 cm de hauteur pour le céleri-branche.
- Le céleri-rave mesure environ 45 cm et la rave mesure 2 cm de diamètre.
L’activité des punaises est variable selon les sites, avec une intensité qui demeure généralement faible. Leur présence cause quelques dégâts au cœur, nécessitant des traitements localisés.
Le tableau suivant indique les seuils d’intervention recommandés pour la punaise terne dans le céleri. Notez cependant qu’il peut être justifié d’intervenir plus rapidement si les punaises causent des nécroses et des déformations importantes en s’attaquant au point de croissance.
Moins de 10 cm | 1 individu par plant |
De 10 à 45 cm | 1 individu par 5 plants |
Plus de 45 cm | 1 individu par 10 plants |
Autres insectes
Une faible activité de certains ravageurs est encore rapportée : des cicadelles, des pucerons, des thrips (dans les céleris) et des altises (dans les carottes).
Quelques plants isolés dans certains champs de céleri commencent à présenter des symptômes d’anthracnose (Colletotrichum acutatum). Cette maladie se manifeste d’abord par l’apparition de courbures dans la partie supérieure des feuilles. Les plants affectés restent verts, mais leur croissance est ralentie. Il n’est pas justifié d’intervenir pour le moment.
Fusariose
Quelques foyers de fusariose (Fusarium oxysporum f. sp. apii) sont maintenant observés dans les deux types de céleri. Cette maladie opportuniste se manifeste souvent sur des plants faibles ou stressés.
On rapporte une légère augmentation de plants avec des symptômes de cœur noir (déséquilibre en calcium) dans les céleris, en Montérégie-Ouest. Pour plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention du cœur noir, consultez la section Stratégie d’intervention contre la nécrose marginale (brûlure de la pointe) dans la laitue, et le cœur noir dans le céleri présentée aux pages 4 et 5 de l’avertissement N° 4 du 2 juin 2005.
Carence en bore
On rapporte également quelques plants affectés par la gerçure du pétiole (carence en bore). L’application de bore foliaire lorsque le céleri est jeune (à partir de 15 cm) permet aux plants de se faire une réserve en prévision de leur future croissance. Pour plus de détails sur les symptômes de gerçure du pétiole, les causes et les traitements, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 6 du 12 juin 2008.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Katie Blondeau, agronome (MAPAQ) en collaboration avec Roger Francis Bioka-Kiminou, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Carotte et céleri ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agronome, M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.