1. Chercheur (CÉROM); 2. Agronomes (MAPAQ)
Des dommages causés par la tipule des prairies sont été rapportés en Estrie et en Chaudière-Appalaches. Les cultures affectées sont une prairie de graminées, du maïs ensilage, du seigle d’automne, du blé grainé et du maïs sucré. De plus, parmi les 20 sites suivis dans le cadre du RAP Grandes cultures, des taux élevés de captures sont également observés dans des prairies à Saint-Malo en Estrie (134 larves/m2) et à Beauceville en Chaudière-Appalaches (178 larves/m2). La vigilance est donc de mise dans ces régions. Selon les seuils d’intervention utilisés en Europe et transposables au Québec, des populations printanières de plus de 25 à 50 larves/m2 dans les céréales et de plus de 100 larves/m2 dans les fourrages sont susceptibles de causer des pertes de rendement. Les larves sont reconnaissables à leur corps gris-brun dépourvu de pattes. Elles peuvent toutefois être confondues avec des larves de vers gris. Cette fiche technique présente les critères distinctifs des deux types de ravageurs. Le comportement des deux espèces est différent lorsqu’on les dérange; la tipule se tortille alors que le ver-gris s’enroule sur lui-même.
Les champs infestés par la tipule des prairies présentent de larges zones jaunies ou dénudées. Des plants plus petits et grignotés pourraient également être observés. Afin de répertorier la présence de la tipule des prairies et des dommages aux grandes cultures dans toutes les régions du Québec, le RAP Grandes cultures invite toutes les entreprises agricoles et leurs conseillers à signaler la présence de l’insecte ou de dommages à leur responsable régional du MAPAQ au RAP Grandes cultures et à envoyer une fiche de signalement remplie à rapcerom@cerom.qc.ca.
Pour obtenir plus d’information, consultez la fiche technique Tipule des prairies.
- Champs où une culture de couverture a été détruite moins de 14 jours avant le semis;
- Champs ayant une abondance élevée de mauvaises herbes;
- Champs en semis direct, surtout sur un retour de prairie et de soya.
Selon le modèle prédictif de plants sectionnés, on pourrait observer des dommages à partir du 2 juin dans certaines régions (voir le tableau ci-dessous). Jusqu’au stade 6 feuilles, le maïs est vulnérable. Les premiers signes de dommages sont des petits trous au niveau du feuillage causés par les jeunes larves. Par la suite, les larves plus âgées vont sectionner les plants à la base. Le suivi des champs à risque est donc recommandé pour déceler les premiers signes d’alimentation du VGN.
DES CONDITIONS FAVORABLES À LA DÉRIVE DES HERBICIDES
1. Agronomes (MAPAQ); 2. Chercheur (CÉROM)
Plusieurs régions du Québec ont connu des épisodes de vents soutenus dans la dernière semaine. La dérive des herbicides dans de telles conditions peut être problématique dépendamment de la taille des gouttelettes, de la vitesse et de la direction du vent, des produits utilisés et de la présence de cultures ou de zones sensibles autour des champs. Pour diminuer les risques de dérive, bien choisir le moment de l’intervention en fonction des prévisions météorologiques (vitesse du vent, température de l’air, humidité relative) ainsi que l’équipement de pulvérisation. Plus les gouttelettes sont fines, plus les risques de dérive sont grands. En effet, des équipements comme les buses anti-dérive permettant de réduire la dérive de 50 à 85 %, sont accessibles à un coût abordable. Cependant, malgré l’utilisation de ce type de buses ou de produits anti-dérive, il n’est pas recommandé de pulvériser lorsque la vitesse du vent à la hauteur de la rampe est de plus de 12 km/h. À cet effet, des applications pour téléphones intelligents sont disponibles pour mesurer la vitesse du vent. La prudence et la précision sont donc de mise! Pour en savoir plus sur le choix des buses et les solutions pour éviter la dérive, consultez Choix des buses de pulvérisation en grandes cultures et La dérive des pesticides : prudence et solutions. Consultez l’étiquette des produits pour le choix des buses, la pression de pulvérisation et le volume d’eau à utiliser.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.