STADES DE DÉVELOPPEMENT DU CULTIVAR 'PATRIOT'
Régions | Bourgeons à feuilles | Bourgeons à fruits |
Montérégie | Expansion des pousses | Chute corolles à nouaison (petal fall) |
Laurentides et Lanaudière | Expansion des pousses | Pleine floraison (full bloom) |
Estrie, Centre-du-Québec et Mauricie | Expansion des pousses | Début à pleine floraison (early to full bloom) |
Chaudière-Appalaches et Capitale-Nationale | Expansion des pousses | Début floraison (early bloom) |
Bas-Saint-Laurent | Déroulement feuilles | Boutons serrés (early pink bud) |
ND : non disponible
DOMMAGES PAR LE GEL
Plusieurs corolles « roussies » par les gelées récentes et jeune fruit vert noirci qui avortera certainement (au centre de la photo)
Photo : Violaine Joly-Séguin, agr. (Groupe Pleine-Terre)
C’est durant la floraison que le risque d’infection est le plus élevé, plus précisément lorsque le temps est chaud et humide. La chaleur des prochains jours devrait favoriser les infections, surtout si des précipitations devaient survenir durant la période. Pour en savoir davantage, consultez la fiche technique L'anthracnose dans le bleuet en corymbe.
Symptômes d'anthracnose sur fruit mûr
Photo : Christian Lacroix (MAPAQ)
Tordeuse à bandes obliques (TBO), Clepsis et spongieuse
Photo de droite : Violaine-Joly Séguin, agr. (Club conseil du corymbe)
Autres photos : Christian Lacroix, agr. (MAPAQ)
Les signalements de feuillage enroulé ou grignoté par des chenilles printanières ont simultanément été faits par nos collaborateurs de trois régions : Montérégie, Laurentides et Capitale-Nationale. Historiquement, les principales espèces observées sont celles du genre Clepsis, la tordeuse à bandes obliques (TBO) et la spongieuse (photos ci-haut). Cette semaine, seule la TBO est rapportée. Les dommages sont mineurs : ils sont tolérables et ne nécessitent aucune intervention particulière. Il n'existe cependant aucun seuil de nuisibilité pour ces chenilles. Lorsque justifiées par votre conseiller horticole, des interventions réalisées avec un insecticide biologique ou un insecticide du groupe 5 (spinosynes) permettront d'obtenir un contrôle satisfaisant.
PETIT CARPOCAPSE DE LA POMME ET PYRALE DES ATOCAS
- 2 sites de piégeage (Estrie, Chaudière-Appalaches)
- Aucune capture rapportée
- 1 site de piégeage (Capitale-Nationale)
- Aucune capture rapportée
PROTÉGEONS LES ABEILLES DES PESTICIDES
Photo : https://mieletco.com/collections/defi-pissenlits
La floraison est en cours dans plusieurs bleuetières. Une panoplie de pollinisateurs, introduits ou indigènes, visiteront les milliers de fleurs de vos plants. Durant cette période, il est important d'éviter tout traitement insecticide. Si l'état phytosanitaire de votre bleuetière justifie l'emploi de fongicides, veillez à choisir les matières actives compatibles avec les pollinisateurs, c'est-à-dire celles avec une toxicité faible à nulle pour les abeilles. L'évaluation et le classement des fongicides, selon leur risque pour l'environnement (abeilles, oiseaux, etc.), sont disponibles sur le site Web SAgE pesticides. Par exemple, si vous choisissez d'intervenir contre l'anthracnose en période de floraison, voici la liste des fongicides homologués et classés selon différents risques : classement fongicides anthracnose (soyez patient pour l'ouverture de ce lien). Enfin, sachez qu'il existe une loi intitulée Loi sur la protection sanitaire des animaux. L'article 11.12 de cette loi mentionne ceci : « Il est interdit d’arroser, au pulvérisateur ou autrement, ou de saupoudrer avec des produits chimiques ou biologiques toxiques aux abeilles, tout arbre fruitier ainsi que toute autre plante d’une espèce ou catégorie désignée par règlement, pendant la période où cet arbre ou cette plante est en floraison ». Pour terminer, n'hésitez pas à lire l'excellente fiche technique Protégeons les abeilles des pesticides.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |