Faibles rendements en général causés par les virus, dont celui de la mosaïque du concombre (CMV). Nouveaux cas de mildiou dans le concombre dans les régions de Québec et de la Montérégie. Conservation des courges d’hiver. Il est encore temps d’implanter une culture de couverture. Remerciements aux nombreux collaborateurs.
FAIBLES RENDEMENTS DANS LES CUCURBITACÉES
Le temps sec des sept derniers jours, mis à part les précipitations importantes ayant eu lieu le mardi 13 septembre dans certains secteurs, a permis l'accélération du mûrissement des cultures tardives de courges et de citrouilles, et la poursuite des récoltes.
Cependant, dans de nombreux champs, et ce, dans plusieurs régions du Québec, les rendements sont faibles et le nombre de fruits par plant n’est pas ce qui est habituellement attendu. Les potyvirus et le virus de la mosaïque du concombre (CMV) transmis plus tôt en saison par les pucerons ailés du soya sont les principaux responsables des baisses de rendements observés cette année. Pour les producteurs qui participent au programme d'assurance récolte, si ce n'est pas déjà fait, il est important d'effectuer un avis de dommage dans les plus brefs délais auprès de La Financière agricole du Québec (FADQ). Pour plus de détails sur la procédure, cliquez
ici.
Pour les autres entreprises, consultez le
bulletin d’information N° 2 du réseau Général publié le 26 août 2022, pour savoir ce que vous pouvez faire. Prendre note toutefois que pour les échantillons reçus par le Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) après le 30 septembre, la détection du CMV se fera selon la
tarification habituelle du laboratoire.
L'ampleur des vols du puceron du soya a été exceptionnelle cette année, tout comme ses conséquences. Il faut remonter à 2007 pour avoir une situation similaire bien que moins grave au niveau des rendements. Des vols massifs de pucerons comme ceux de 2022 sont difficiles à prévoir et seront possiblement peu fréquents, heureusement! Aussi, il ne faut pas croire que des traitements de semences insecticides contre le puceron du soya dans le soya régleraient la situation. Consultez le
bulletin d'information N° 3 du réseau Général publié le 7 septembre 2022 pour en savoir davantage.
QUELQUES NOUVEAUX CAS DE MILDIOU DU CONCOMBRE
Depuis quelques jours, d'autres foyers de
mildiou du concombre (
Pseudoperonospora cubensis) ont été dépistés dans le concombre frais dans la région de Québec et en Montérégie.
Pour les champs de concombre frais du sud du Québec et pour les autres champs qui sont aux prises avec le mildiou ou qui ont des antécédents de mildiou et où vous prévoyez encore récolter pour plus d’une semaine, nous vous conseillons fortement de poursuivre les pulvérisations de fongicides avec des produits spécifiques contre cette maladie.
Pour les autres champs de concombre dont la récolte est terminée ou sur le point de l’être, il est essentiel de détruire les résidus de cultures dès que la récolte sera complétée afin de ne pas laisser de plants sans protection fongique, car ceux-ci pourraient servir de source de contamination pour les autres champs.
CONSERVATION DES COURGES D'HIVER
Les courges d’hiver sont très sensibles au froid. Une exposition fréquente à des températures sous les 10 °C entraîne des microlésions pouvant favoriser le développement de pourritures. Ainsi, de telles températures peuvent affecter la qualité des courges entreposées.
Il vaut mieux devancer la récolte des courges d’hiver lorsque l’on prévoit plusieurs nuits sous la barre des 10 °C. Seuls les fruits sains, issus de champs exempts de maladies, qui n’ont pas souvent été exposés à des températures inférieures à 10 °C, doivent être sélectionnés pour l’entreposage. La température d’entreposage optimale pour la courge d’hiver se situe entre 10 et 13 °C, avec une humidité relative de 50 à 70 %.
CULTURES DE COUVERTURE
Il est encore temps d’implanter des cultures de couverture. Celles-ci jouent plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydrique et éolienne. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent ainsi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et dans la lutte contre les agents pathogènes du sol.
Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices qu’on peut retirer de cette pratique. De l’aide financière est aussi offerte sous certaines conditions.
Pour plus d'information
MERCI À TOUS NOS COLLABORATEURS!
Avec le début des récoltes s’achève la publication des avertissements pour les cucurbitacées. Les renseignements présentés dans les communiqués du réseau Cucurbitacées sont le fruit d’un travail d’équipe. Cette année encore, nous avons pu compter sur la précieuse collaboration de nombreux conseillers répartis dans les principales régions de production au Québec. Leurs données et leurs renseignements sont à la base des avertissements qui vous ont été transmis tout au long de la saison. Nous les remercions chaleureusement. Nous sommes également très reconnaissants envers les producteurs et les étudiants qui, par leur participation, contribuent à la bonne marche de ce réseau.
Nous tenons à souligner, particulièrement cette année, le soutien important, même en effectif réduit, de l’équipe du LEDP qui vient appuyer et valider nos observations tout au long de la saison. Sans eux, notre travail n’aurait pas la même valeur.
Finalement, sans l’équipe du secrétariat du RAP basée à Québec qui révise, met en forme et assure la diffusion rapide des alertes, des avertissements et des bulletins d’information, nous ne pourrions vous acheminer toute cette information dans les délais requis.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |