MALADIES
Avec la baisse des températures et les rosées matinales parfois persistantes, la fin de saison est marquée par un ralentissement de la croissance des cultures et une présence accrue de symptômes de maladies fongiques et bactériennes. En effet, on observe une pression parfois forte de nervation noire, notamment dans des champs de chou pommé à proximité de Montréal. Dans cette culture, de même que dans les rutabagas sur le point d'être récoltés, on observe également de la pourriture sclérotique. Les conditions sont favorables au mildiou dont les symptômes sont observés jusque sur les feuilles intermédiaires des rabioles et des rutabagas. Dans ces cultures, des cas de blanc (Eryriphe cruciferarum) ont été rapportés près de la Capitale-Nationale, laissant une légère poudre blanche sur la face supérieure du feuillage. Le temps frais et/ou un stress hydrique chez la plante peuvent favoriser l'infection.
Quant aux taches alternariennes, les symptômes se développent sur le feuillage des crucifères-feuilles/fleurs et dans les inflorescences de crucifères-fleurs. Dans diverses cultures, on observe des symptômes causés par la hernie des crucifères dans des proportions variables. On note aussi la présence de pourriture basale et de pourriture des racines (Rhizoctonia solani, Fusarium sp., Pythium sp.) dans certains champs de crucifères-feuilles/fleurs. Enfin, la pourriture molle bactérienne continue de profiter des dommages laissés par certains insectes et certaines maladies pour infecter les plants.
RAPPEL
Évaluation de la résistance de taches alternariennes aux pesticides des groupes 7 et 11 dans le brocoli, le chou et le chou-fleur
Dans le but d'évaluer la résistance aux pesticides des taches alternariennes affectant les crucifères, nous sollicitons votre collaboration. Si vous suspectez de la résistance des taches alternariennes aux fongicides des groupes 7 et/ou 11 (voir les produits homologués dans les crucifères appartenant à ces groupes dans le bulletin N° 3 [fongicides] 2021) dans vos champs de brocoli, de chou ou de chou-fleur, contactez Isabel Lefebvre à l'adresse suivante : i.lefebvre@ciel-cvp.ca. Des analyses gratuites seront effectuées, en collaboration avec Phytodata.
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RAPPEL - ENFOUISSEMENT DES RÉSIDUS DE CULTURES ET CULTURES DE COUVERTURE
Après la récolte de vos cultures, il est recommandé de déchiqueter et d’enfouir les résidus de cultures. En détruisant vos crucifères, vous réduisez considérablement le nombre de sites de ponte potentiels pour la cécidomyie du chou-fleur. La destruction des résidus de cultures permet également d'empêcher les ravageurs et les maladies de se développer et/ou de compléter leur cycle, ce qui constitue une stratégie efficace pour limiter leur nuisance sur les crucifères de la saison, mais également sur celles qui seront cultivées dans les années à venir.
De l'information au sujet des cultures de couverture est disponible sur Internet; en voici des exemples :
- MARAI-Chapitre 9-Engrais vert-SM (agrireseau.net)
- Engrais verts et cultures intercalaires | Grandes cultures - Agri-Réseau | Documents (agrireseau.net)
- Légumes de champ - Agri-Réseau | Documents | Recherche : cultures de couverture | Page 1 (agrireseau.net)
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |