Les récoltes se poursuivent, encore de rares plantations. Interventions en Montérégie-Ouest contre les punaises et les pucerons. Maladies de sol en augmentation. Présence accrue de mildiou, de tache bactérienne et de pourritures bactériennes. Cultures de couverture.
RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE et RISQUES ASSOCIÉS
Les températures ont été variables, généralement égales ou supérieures aux normales saisonnières dans les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches, mais égales ou légèrement inférieures aux normales en Estrie et en Montérégie. Les précipitations ont été plutôt faibles dans la partie est de Chaudière-Appalaches et en Estrie. Elles ont été plus abondantes dans les autres régions, particulièrement en Montérégie (voir la carte des précipitations). Les sols sont un peu partout gorgés d’eau. On retrouve des accumulations d’eau importantes dans les baissières et les allées de passage des pulvérisateurs. Certains champs ont été carrément inondés en Montérégie-Ouest, provoquant des pertes dans la laitue. Les opérations culturales demeurent donc difficiles par endroits.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Les récoltes se poursuivent. Les dernières plantations s’effectuent en Montérégie-Ouest. Les accumulations d’eau dans cette région ont causé de nombreux problèmes et ont même entraîné l’abandon d’un champ.
INSECTES
Punaises
Plusieurs interventions ont encore été nécessaires en Montérégie-Ouest pour lutter contre les punaises, particulièrement les adultes de punaise terne. La pression des punaises varie de faible à moyenne en Chaudière-Appalaches et dans la Capitale-Nationale. Très peu de dommages sont rapportés et aucune intervention n'était justifiée. Les seuils d’intervention recommandés pour lutter contre la punaise terne sont présentés dans l’avertissement N° 4 du 4 juin 2020.
En Montérégie-Ouest, peu d’interventions ont été faites pour limiter les populations de pucerons. On observe moins de pucerons ailés, mais davantage d’aptères. En Chaudière-Appalaches et dans la Capitale-Nationale, on note moins d’envolées, mais des interventions ont dû être effectuées sur quelques sites.
On ne rapporte aucune intervention contre le ver gris et la chenille fausse-arpenteuse.
Autres insectes
Très peu de dommages ont été causés par les altises à tête rouge dans toutes les régions et on ne rapporte aucune intervention contre cet insecte. La laitue romaine demeure à surveiller lors des journées ensoleillées où les altises sont plus actives.
La présence de thrips et de tétranyques en Montérégie-Ouest est en légère augmentation, donc à suivre. Celle des cicadelles de l’aster est modérée et demeure tolérable dans toutes les régions.
MALADIES DE SOL
En Montérégie-Ouest, les cas d’affaissement sec (Pythium tracheiphilum) vont jusqu’à 20 % de plants affectés dans un même champ, mais peu de champs sont affectés. On note également peu de fusariose et de moisissure grise. Cependant, les pluies abondantes ayant détrempé les sols, on note une augmentation des symptômes de pourriture basale (Rhizoctonia solani), de pourritures bactériennes et de pourriture blanche (Sclerotinia minor et S. sclerotiorum). La pourriture blanche est particulièrement agressive dans les champs qui en sont à leur 2e ou 3e culture de laitue dans la saison et où ce pathogène avait été rapporté en début de saison. Dans la Capitale-Nationale et dans Chaudière-Appalaches, on ne rapporte qu’un peu de moisissure grise et de pourriture blanche.
En Montérégie-Ouest, les symptômes de mildiou sont en augmentation. On retrouve les taches de plus en plus souvent sur les feuilles intermédiaires et une régie fongicide est en place. On observe également une augmentation des lésions causées par la tache bactérienne, le plus souvent sur des laitues romaines près de la récolte. Aucune maladie foliaire n’est rapportée dans les autres régions.
DÉSORDRES
On ne rapporte aucun nouveau cas de brûlure de la pointe. Pour plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention de la brûlure de la pointe, consultez les pages 4 et 5 de l’avertissement N° 4 du 2 juin 2005.
RAPPEL : CULTURES DE COUVERTURE
Plus la saison avance, plus le choix des cultures de couverture (couvre-sol) diminue. Pourtant, celles-ci jouent plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydrique et éolienne, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent ainsi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.
Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices qu’on peut retirer de cette pratique. De l’aide financière est aussi offerte sous certaines conditions.
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