MAIS SURVEILLEZ LES CHAMPS DE MAÏS AU STADE FLORAISON
M. Neau 1, V. Samson 2, J. Saguez 3, B. Duval 2 et S. Brousseau-Trudel 2
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM) 2. Agronomes (MAPAQ) 3. Chercheur (CÉROM)
Quelques dépisteurs ont rapporté avoir observé des larves d’environ 1 à 1,5 cm dans les épis de certains champs (Montérégie et Estrie). L’évaluation des dommages aux épis pourra être effectuée dans quelques semaines pour prendre une décision sur la stratégie à envisager pour 2023.
PUCERON DU SOYA : LES POPULATIONS ONT FORTEMENT CHUTÉ
M. Neau 1, V. Samson 2, J. Saguez 3, S. Boquel 3 et B. Duval 2
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM) 2. Agronomes (MAPAQ) 3. Chercheurs (CÉROM)
LA CHRYSOMÈLE DU HARICOT : ABONDANCE ÉLEVÉE EN MONTÉRÉGIE-OUEST, MAIS PEU DE DOMMAGES AUX GOUSSES
M. Neau 1, V. Samson 2 et S. Boquel 3
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM) 2. Agronome (MAPAQ) 3. Chercheur (CÉROM)
Même si les dommages sont actuellement à un niveau relativement bas, la vigilance est de mise. Le dépistage devrait se poursuivre dans les champs ayant une quantité élevée de chrysomèles du haricot, car des dommages aux gousses pourraient y être observés dans les prochaines semaines. Ce ravageur grignote la surface des gousses, sans les percer, et peut parfois couper le pédoncule qui tient la gousse à la tige.
JAUNISSEMENT DU SOYA EN FIN DE SAISON : NORMAL OU PAS?
M. Neau 1, S. Brousseau-Trudel 2, B. Duval 2 et V. Samson 2
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM) 2. Agronomes (MAPAQ)
Le jaunissement des feuilles peut toutefois être causé par un problème phytosanitaire. Si les feuilles du haut jaunissent en premier, il est probable qu’un phénomène autre que la sénescence soit en cause, comme une carence en potassium, une maladie, un coup de soleil ou un dommage d’ozone.
Pour en savoir davantage sur ces différents problèmes, consultez la fiche technique Jaunissement du soya en fin de saison : sénescence normale ou problème phytosanitaire?
AMARANTE TUBERCULÉE : C’EST LE BON MOMENT POUR LA DÉPISTER ET L’ARRACHER
S. Mathieu 1, B. Duval 1, V. Samson 1, M. Neau 2, S. Flores-Mejia 3 et A. Picard 4
1. Agronomes (MAPAQ) 2. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM) 3. Chercheuse (CÉROM) 4. Agronome (LEDP, MAPAQ)
Cette période de l’année est idéale pour observer la mauvaise herbe, puisqu’elle commence à dépasser les plants de soya (voir les critères d’identification ici). Portez une attention particulière aux entrées de champs, aux fossés et aux zones de vidange de la batteuse. Si vous soupçonnez avoir trouvé un nouveau foyer, contactez votre conseiller. Il est recommandable d’envoyer un échantillon de feuilles au LEDP pour confirmer l’espèce et obtenir un profil de résistance par la méthode moléculaire. Si des tests classiques sont nécessaires, des graines matures devront être récoltées. Tous les détails sont disponibles dans la trousse Résistance des mauvaises herbes.
Afin de limiter la dispersion de l’amarante tuberculée, il est recommandé d’intervenir avant que les plants ne produisent des graines. En ce moment, le meilleur moyen de réprimer cette mauvaise herbe est de l’arracher manuellement. Cette méthode de contrôle est couverte par le plan d’intervention phytosanitaire pour lutter contre l’amarante tuberculée. Si la prise d’un échantillon de graines matures est nécessaire dans un champ et que les graines ne sont pas encore matures, il est suggéré de mettre des sacs en mousseline sur des plantes (mâles et femelles dans un même sac pour assurer la pollinisation); laisser ces plantes en terre, arracher le reste et revenir quelques semaines plus tard pour ramasser les graines matures.
Lors de l’arrachage manuel des plants d’amarante tuberculée, ils doivent être sortis du champ, car la plante a la capacité de s’enraciner et de fleurir lorsqu’elle est couchée au sol.
Il est recommandé de disposer des plants d’amarante tuberculée d’une des façons suivantes :
- Enterrer les plants à plus de 15 cm dans le sol et s’assurer de ne pas perturber la zone d’enfouissement pour éviter de remonter des graines à la surface.
- Mettre les plantes dans des sacs à poubelle noirs et exposer les sacs directement au soleil (solarisation) pour plus de 8 semaines, de préférence jusqu’à la fin de l’été suivant, avant d’envoyer les sacs au lieu d’enfouissement technique (LET). Faire attention à ce que les sacs ne soient pas percés par les tiges, afin d’éviter que des graines tombent lors du déplacement des sacs et créer de nouveaux foyers.
- Faire un amas au sol et le recouvrir d’une bâche (idéalement noire) pour détruire les plants par solarisation.
Dans tous les cas, les sites où les déchets végétaux sont déposés doivent être suivis afin d’arracher toute plantule qui pourrait pousser par la suite. Surtout, il faut éviter d’utiliser les déchets végétaux de l’amarante tuberculée pour faire du compostage. Pour plus d’information, consultez le document Évaluation des deux méthodes de gestion de plantes d’amarante tuberculée arrachées à la main : solarisation et enfouissement.
Lors du dépistage des champs et de l’arrachage des plants, n’oubliez pas de respecter les mesures de biosécurité comme le nettoyage des vêtements, des bottes et de la machinerie, afin de ne pas contaminer d’autres champs. Vous pouvez vous référer à la trousse d’information sur la biosécurité dans le secteur des grains pour plus de détails.
TACHES BLANCHES SOUS LES FEUILLES DE SOYA : UNE CHENILLE PEUT EN ÊTRE LA CAUSE, MAIS RIEN D'INQUIÉTANT
M. Neau 1 et B. Duval 2
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM) 2. Agronome (MAPAQ)
L’insecte semble affecter la photosynthèse des feuilles, mais pas au point de diminuer le rendement. Aucun insecticide n’est homologué contre cet insecte. Si vous observez des dommages similaires à ceux causés par Macrosaccus morrisella dans vos champs de soya, merci de partager vos observations auprès de votre responsable régional en grandes cultures du MAPAQ et du RAP Grandes cultures.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |