DÉSORDRES PHYSIOLOGIQUES
Par endroits, les vents, les pluies fortes et la grêle ont causé de légers dommages dans des champs de crucifères. De plus, la chaleur et les précipitations ont permis aux plantes de pousser rapidement, occasionnant du même coup des carences nutritionnelles (ex. : en bore ou en molybdène) s'exprimant sous forme de désordres physiologiques (ex. : brûlure de la pointe due à une carence en calcium). Des collaborateurs nous rapportent aussi avoir observé de la montaison dans des champs de brocoli ayant pu avoir subi des stress plus tôt en saison. Enfin, on note la présence d'œdème (intumescence) sur des choux cultivés dans des sites où l'humidité du sol et de l'air sont élevées.
Des interventions phytosanitaires sont en cours pour contrôler les jeunes larves de lépidoptères s'alimentant du feuillage des crucifères. La fausse-teigne des crucifères est l'espèce que l'on retrouve en plus grand nombre, suivie par la piéride du chou, puis par la fausse-arpenteuse du chou dans une moindre mesure.
Les populations de thrips sont croissantes. Il est important de suivre leur arrivée dans les champs de chou lors des coupes de foin ou du battage des céréales des champs situés à proximité afin d'intervenir rapidement avant que ces insectes ne se cachent trop loin entre les feuilles des pommes de chou.
On note la présence de pucerons dans plusieurs champs de crucifères, mais également d'autres cultures. Le risque qu'ils représentent est variable selon qu'ils soient ailés ou non, selon la taille des colonies et selon la vulnérabilité de la culture. Il est à noter que le miellat sécrété par les pucerons et la fumagine qui se développe par la suite peuvent causer une décoloration et/ou une déformation du feuillage, en plus de nuire à la croissance des plants.
Finalement, la cécidomyie du chou-fleur est toujours active dans diverses régions, à l'exception des Îles-de-la-Madeleine. On rapporte des dommages dans des champs de brocoli et de chou-fleur, ainsi que dans certains champs de crucifères-racines lorsque les populations sont plus importantes. Rappelons que les pièges à phéromone, installés au champ dès l'implantation de la culture et relevés fréquemment, sont la meilleure façon de détecter la présence de l'insecte pour déclencher les interventions permettant de bien protéger les cultures.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |