Rappel : lorsqu’un bactéricide ou un fongicide de contact à action préventive est appliqué, des précipitations d'une hauteur de 1 pouce (25 mm) risquent de le délaver. Malheureusement, pour la gestion des bactéries, les applications de cuivre doivent être refaites. Pour les fongicides, l’application d’un translaminaire avant une pluie abondante peut être une option.
Voici les liens d'Agrométéo Québec pour cette semaine :
Précipitations fréquentes et abondantes : conséquences possibles
Les précipitations de la dernière semaine pourraient favoriser l’apparition des symptômes de pourriture apicale. Les bonnes pratiques pour limiter ce problème sont indiquées dans la fiche technique Pourriture apicale du poivron et de la tomate de champ.
Les sols sont généralement gorgés d’eau à cause des précipitations fréquentes et abondantes. Le drainage peut alors être déficient et entraîner l’asphyxie racinaire des plants. Bien que les fruits sont encore peu développés, il arrive d’observer des fentes causées par des coups d’eau, particulièrement dans la tomate. Il est possible de voir également de l’œdème, soit un éclatement des cellules causé par une trop forte pression d’eau à l’intérieur des plants. |
Maladies
La moucheture bactérienne est en hausse en Montérégie à la suite des pluies : on observe une augmentation du nombre de champs atteints, mais aussi de la fréquence dans un même champ. En Chaudière-Appalaches, des premiers cas de cette maladie ont été signalés.
Pour un rappel de l’identification et de la stratégie de traitement des maladies bactériennes, consultez l'avertissement Nº 3 du 10 juin 2021.
Vous pouvez aussi consulter la fiche technique Stratégies d'intervention contre les maladies bactériennes de la tomate et du poivron de champ.
Punaise terne et punaise pentatomide
La présence de larves et de dommages de punaises pentatomides en Montérégie a justifié un traitement. On note une augmentation des observations de ces ravageurs en Montérégie et dans la Capitale-Nationale. Quand les seuils sont atteints dans une partie du champ, il est possible de faire un traitement localisé. *Voir encadré ci-bas pour les techniques de dépistage. Il est important de séparer délicatement les fruits d’une même grappe afin de vérifier la présence de larves.
Photo : Nadia Surdek, agr. (Groupe PleineTerre)
Dépistage : punaise terne et punaise pentatomide
La punaise adulte est difficile à observer, car elle s’envole rapidement lorsqu’elle est dérangée. En vous approchant des plants, évitez de faire de l’ombre afin de ne pas effrayer l’insecte.
Seuils d’intervention
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Il est exceptionnel que cet insecte soit un problème dans la tomate puisque le doryphore préfère s’alimenter sur les pommes de terre et les aubergines. Sa présence a été signalée dans la Capitale-Nationale et en Montérégie, mais la pression demeure faible.
POIVRON
On note une légère augmentation en Montérégie (quelques nouveaux cas) et un premier cas en Chaudière-Appalaches.
Pour un rappel de l’identification et de la stratégie de traitement, consultez l'avertissement Nº 3 du 10 juin 2021.
Vous pouvez aussi consulter la fiche technique Stratégies d'intervention contre les maladies bactériennes de la tomate et du poivron de champ.
Punaise terne et punaise pentatomide
Les collaborateurs de la Capitale-Nationale, de Montréal-Laval-Lanaudière et de la Montérégie ont observé des punaises adultes. Aucun dommage n’est rapporté et les seuils de traitement n’ont pas été atteints.
*Voir encadré ci-haut pour les techniques de dépistage.
Seuils d’intervention
- 5 punaises adultes ou larves dépistées pour 25 plants;
- Jaunissement et chutes de boutons floraux et de jeunes fruits associés à la présence de l’insecte. Dans le poivron, attention à ne pas confondre avec une chute physiologique des fruits;
- Premiers symptômes de nutrition sur les fruits.
Pucerons
Quelques pucerons ailés sont signalés en Montérégie et Montréal-Laval-Lanaudière.
Pour un rappel des techniques de dépistage, consultez l'avertissement N° 3 du 10 juin 2021.
Seuils d’intervention
- Sur les jeunes plants : présence de pucerons aptères dans la tête des plants sur 15 à 20 % de plants, peu importe le nombre de pucerons;
- Sur les plants plus développés ou si les pucerons sont présents seulement sur les feuilles (observez 4 feuilles bien développées/plant) : moyenne de 5 pucerons/feuille ou d’une colonie/plant sur 25 plants observés (total de 125 pucerons ou de 25 colonies).
Pyrale du maïs
Il n’y a eu aucune capture dans le réseau Solanacées. Par contre, dans le réseau Maïs sucré, deux captures de pyrale bivoltine ont été faites dans la Capitale-Nationale. Pour le moment, aucun traitement n'est justifié sur les sites de piégeage dans le poivron.
Doryphore
La population est en légère hausse, les éclosions sont à surveiller afin que les traitements atteignent les larves les plus jeunes possibles. Des traitements ont été nécessaires dans la plupart des régions. Sur de petites surfaces, le contrôle manuel est possible. Référez-vous à l’avertissement Nº 2 pour le seuil d’intervention et la stratégie de traitement.
Punaise
Quelques punaises ont été observées dans la Capitale-Nationale et en Montérégie.
Maladies
Aucune maladie n’est signalée dans la cerise de terre.
Insectes
Chrysomèle trirayée de la pomme de terre
La chrysomèle trirayée est observée en Montérégie et en Estrie.
Puceron
Il est important de dépister régulièrement les cerises de terre pour vérifier la position des pucerons sur le plant. Bien qu’il n’y ait pas de seuil d’intervention recommandé pour les pucerons dans cette culture, les insectes sur le feuillage peuvent être tolérés en plus grand nombre, comparativement à ceux présents dans les fleurs. Dans ces dernières, les pucerons peuvent être emprisonnés à la fermeture de la cosse (l’enveloppe papier qui entoure le fruit). Lors du dépistage, soyez aussi attentif aux prédateurs naturels, dont les larves de syrphes, de cécidomyies et de coccinelles.
Pucerons et leurs prédateurs : à gauche, larve de syrphe et à droite, larve de coccinelle
Photo : Nadia Surdek, agr. (Groupe PleineTerre)
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Riva Khanna, agr. (MAPAQ), avec la collaboration de Nadia Surdek, agr. (Groupe PleineTerre inc.), puis révisé par la Direction de la phytoprotection. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Solanacées ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.