M. Neau 1 et S. Boquel 2
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM) 2. Chercheur (CÉROM)
D’autres dommages pourraient être observés, mais les larves de tipule cessent généralement de s’alimenter à partir de la mi-juin. Lorsqu’elles atteignent entre 4 et 5 cm de longueur, elles se préparent à se transformer en pupes. Si les dommages sont importants et qu’un resemis est envisagé, la taille des larves doit être évaluée afin de semer lorsque l’activité des larves est terminée. Cette évaluation aidera à limiter le plus possible des dommages aux nouvelles pousses. Rappelons qu'aucun insecticide n’est homologué contre la tipule des prairies. Pour l'adhésion à l'assurance récolte, les dates prorogées de fins de semis peuvent être consultées ici.
Afin de répertorier la présence de la tipule des prairies et des dommages aux grandes cultures dans toutes les régions du Québec, le RAP Grandes cultures invite toutes les entreprises agricoles et leurs conseillers à signaler la présence de l’insecte ou de dommages à leur responsable régional RAP Grandes cultures du MAPAQ ainsi qu’à envoyer une fiche de signalement remplie à rapcerom@cerom.qc.ca.
Pour obtenir plus d’information sur le ravageur, les facteurs de risque et les stratégies d’intervention, consultez la fiche technique sur la Tipule des prairies.
CÉCIDOMYIE DU CHOU-FLEUR : SUIVI RECOMMANDÉ EN ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
M. Neau 1, V. Samson 2, H. Brassard 2 et S. Boquel 3
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM) 2. Agronomes (MAPAQ) 3. Chercheur (CÉROM)
Les stades végétatifs au cours desquels se forment les premiers points de croissance (BBCH 30-58) sont les plus sensibles aux dommages de la cécidomyie du chou-fleur. Lors d’infestation durant ces stades, la cécidomyie du chou-fleur peut causer des feuilles froissées, des bourgeons déformés et enflés ainsi que des cicatrices ayant une texture liégeuse. Les dommages importants peuvent empêcher ou arrêter l’élongation de la tige principale du canola ou encore induire la mort du bourgeon terminal. Plus tard en saison, les plants endommagés présentent alors des bouquets de siliques; ce qui peut générer des retards de maturité du canola. Cependant, la grande capacité de compensation du canola peut réduire l’impact sur le rendement, même en présence d’une population abondante.
Pour en savoir davantage sur la méthode de dépistage, l’identification et les stratégies à adopter pour surveiller ce ravageur, consultez la fiche technique La cécidomyie du chou-fleur ou le Guide des ravageurs et des ennemis naturels du canola au Québec.
ALTISES DU CANOLA : UN DÉBUT DE SAISON TRANQUILLE
M. Neau 1, V. Samson 2, H. Brassard 2 et S. Boquel 3
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM) 2. Agronomes (MAPAQ) 3. Chercheur (CÉROM)
Le suivi de la défoliation doit se faire du stade cotylédons jusqu’au stade 5 feuilles du canola, après quoi, les plants sont plus tolérants aux dommages d’altises. Si des dommages importants (proches du seuil de 25 % de surface défoliée) sont observés lors d’un dépistage, il est suggéré de revenir 2 jours plus tard afin de suivre de près l’évolution de la défoliation.
Un traitement insecticide est indiqué seulement si le pourcentage moyen de défoliation est d’au moins 25 %, et à la condition que les altises continuent de s'alimenter. Par ailleurs, une levée inégale du canola peut rendre certains champs plus à risque à la défoliation, car les zones au stade cotylédons peuvent dépasser le seuil de 25 % alors que les plants aux stades 1 à 2 feuilles demeurent sous le seuil d’intervention.
Pour obtenir plus de détails sur le protocole de dépistage, dont des exemples de pourcentages de surface foliaire affectée, et sur les stratégies d’intervention contre les altises, consultez la fiche technique Altises du navet et altise des crucifères.
HERBICIDES DU GROUPE 4 (AUXINES SYNTHÉTIQUES) : PRÉCAUTIONS À PRENDRE
B. Duval 1, V. Samson 1, S. Mathieu 1, A. Marcoux 1 et M. Neau 2
1. Agronomes (MAPAQ) 2. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM)
Après avoir appliqué un herbicide du groupe 4, toutes les parties de l'équipement de pulvérisation doivent être minutieusement nettoyées selon la procédure du triple rinçage, surtout si une culture non tolérante est traitée par la suite avec le même équipement. À titre d’exemple, une dose aussi infime qu’un millième d’une dose normale de dicamba peut causer des dommages significatifs à une culture de soya non tolérante au dicamba. Pour plus d’information, consultez le bulletin d’information Le rinçage et le nettoyage du pulvérisateur. Consultez l’étiquette du produit pour connaître le type de détergent à utiliser.
Les symptômes de phytotoxicité causée par les herbicides du groupe 4 incluent des malformations des tissus en croissance (division cellulaire désordonnée) et un ralentissement de la croissance en général. Le dicamba en particulier favorise la formation de feuilles en forme de cuillère et une nervation parallèle au niveau du limbe foliaire.
Pour plus d’information sur le diagnostic des phytotoxicités et le prélèvement d'échantillon, consultez la nouvelle fiche technique Phytotoxicités causées par les herbicides en grandes cultures : causes et diagnostic.
DOMMAGES DE LIMACES DANS DU CANOLA ET DU SOYA AU BAS-SAINT-LAURENT ET EN CHAUDIÈRE-APPALACHES
M. Neau 1, B. Duval 2, V. Samson 2, J. Breault 2, S. Boquel 3 et J. Saguez 3
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM) 2. Agronomes (MAPAQ) 3. Chercheurs (CÉROM)
Attention, les dommages de limaces peuvent être confondus avec ceux de vers gris ou de tipules, d’où l’importance d’identifier précisément le ravageur. L’observation de mucus au sol ou sur les plants est un bon indicateur de la présence de limaces. Il est également possible de déposer quelques pièges refuges de 1 m2 (planches de bois ou sacs de jute permettant aux limaces de s’abriter du soleil) ou des assiettes peu profondes contenant de la bière sur le sol à différents endroits dans le champ et en bordure. Le décompte des limaces devrait être réalisé une fois par semaine pendant la période où la culture est plus sensible.
Lien utile
PUNAISE BRUNE : QUELQUES DOMMAGES OBSERVÉS SUR DU MAÏS
B. Duval 1, M. Neau 2, S. Boquel 3, J. Saguez 3 et J. Breault 1
1. Agronomes (MAPAQ) 2. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM) 3. Chercheurs (CÉROM)
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |