Météo : températures plus fraîches et orage violent. Développement de la culture : des semis à compléter dans plusieurs régions. Insectes : début timide de l’activité du doryphore, quelques cas de vers fil-de-fer. Maladies : pourritures de plantons à surveiller et début de nécroses sur des germes. Mauvaises herbes : désherbage en cours dans le sud et le centre.
La dernière période (20 au 26 mai) a été marquée par des précipitations significatives et surtout par un orage violent dans les régions plus au sud, le samedi 21 mai. Des rafales de vent à plus de 120 km/h ont été enregistrées, de même que des accumulations soudaines en eau et de la grêle localement (voir la carte des précipitations). À noter que la carte ne représente pas exactement la réalité étant donné le caractère très hétérogène des précipitations. Par exemple, des collaborateurs dans Lanaudière ont mentionné des accumulations en eau de plus de 40 mm par endroits pour le 21 mai seulement. Les températures ont été fraîches au début puis en fin de période, avec un court pic de chaleur au milieu (plus de 30 °C par endroits), moins prononcé dans des secteurs plus à l’est. Plusieurs nuits froides avec parfois du gel au sol ont eu lieu, surtout en fin de période (voir le sommaire agrométéorologique). Pour les sept prochains jours, Environnement Canada annonce des précipitations significatives un peu partout les 27 et/ou 28 mai, puis le retour à du temps plus sec par la suite. Les températures deviendront plutôt chaudes dans l’ouest de la province, mais resteront plus fraîches dans l’est.
En général, les semis ont progressé avec moins de vitesse dans la dernière semaine, en lien avec les précipitations reçues. Cependant, des producteurs des régions du sud et du centre de la province ont pu compléter leurs chantiers avant la pluie du jeudi 26 mai. Pour d'autres, il reste encore des superficies à ensemencer, principalement en terrain plus lourd et également à la suite de pannes d’électricité prolongées en lien avec l’orage violent (secteurs Outaouais, Laurentides, Lanaudière). Plus au nord et à l’est, les semis en sont à leur début pour plusieurs producteurs. On ne mentionne pas trop de retard pour le moment pour ces régions. La germination et la levée sont rapportées comme étant normales et graduelles par les collaborateurs. La température du sol a fait plutôt du surplace en cours de période, mais elle demeure, en général, à des valeurs propices à une bonne germination des plantons. À nouveau cette semaine, de fortes précipitations reçues par endroits (surtout le 21 mai) ont conduit à des accumulations résiduelles en eau dans des parcelles du sud de la province. Le tableau ci-dessous présente l’état d’avancement des plantations à travers la province. Les champs de primeurs les plus avancés présentent de petits bouquets de 8 à 15 cm dans le sud de la province.
État d'avancement des semis pour des producteurs types selon les collaborateurs du RAP
(en date du 25 mai 2022)
*ND : non disponible
Les quelques journées chaudes ont contribué à un début d’activité de certains ravageurs. Des adultes du doryphore de la pomme de terre ont été observés dans des parcelles, principalement en Montérégie, mais également à moindre intensité dans des régions plus centrales, dans ce cas-ci marchant sur le sol. Aucune ponte n’a été signalée. Il n’y a encore aucun risque pour la culture, mais avec les journées plus chaudes prévues, un suivi des adultes devrait débuter pour les champs au stade de la levée et qui n’ont pas reçu de traitement insecticide lors du semis. Également, des larves de fil-de-fer (taupin) ont été observées lors de la germination des plantons, dans des régions du centre de la province. Mais leur impact sur la culture demeure présentement faible et restreint à des parcelles avec un historique de dommages. Aucune activité de vers gris (ou larves de noctuelles) et d’altises n’a été rapportée dans les champs au stade de la levée.
Avec des sols plus humides en plusieurs endroits combinés à des nuits fraîches, des collaborateurs du centre et du sud de la province ont observé un tout début de rhizoctone brun sur des germes (voir la photo ci-dessous) et un peu plus de pourritures de plantons (voir la photo ci-dessous). Dans ce dernier cas, le tout serait relié à une régie déficiente lors de la plantation (plantons non subérisés) et/ou à un excès en précipitations qui a saturé les sols en eau. Un suivi est en cours. Concernant le mildiou de la pomme de terre, la lutte préventive doit débuter dès maintenant, par une bonne gestion des tas de déchets (rebuts) et des repousses de plants de pomme de terre. Cette gestion est obligatoire au Québec et cette pratique est encadrée par l’article 5 du Règlement sur la culture de pommes de terre qui stipule qu’« Entre le début de la levée et le défanage complet des plants de toute culture de pommes de terre, le propriétaire ou le gardien doit, de manière à éviter la propagation du mildiou, éliminer les rebuts de pommes de terre ou les garder dans un endroit fermé ou sous une bâche ». Un bulletin d’information sur le sujet peut être consulté pour en savoir plus sur les pratiques recommandées pour la gestion des rebuts de pommes de terre. Le mildiou est une maladie communautaire et tous doivent contribuer pour limiter les risques de développement du champignon en cours de saison.
MAUVAISES HERBES
Les applications de désherbants de prélevée de la culture se poursuivent ou débutent dans des parcelles selon la date de plantation, dans les régions du sud et du centre de la province. Le temps humide en cours devrait aider à optimiser l’efficacité des produits. Des informations sur les options d’herbicides dans la pomme de terre et les précautions à prendre avant leur utilisation sont présentées dans la Publication 75F du ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario (MAAARO). Il est bon de rappeler qu’une dérive d’herbicides (ex : linuron, métribuzine) vers un champ adjacent d’une autre culture (ex. : légumes, petits fruits) peut causer des dommages économiques notables ainsi que potentiellement nuire à la vente des produits (en lien avec la présence de résidus possibles d’un produit non homologué pour la culture non visée). La vigilance s’impose et il faut vérifier ce qui « pousse » dans les champs voisins avant de traiter et prendre les précautions nécessaires en ce sens (dont la direction et la vitesse du vent lors du traitement).
CONDITIONS MÉTÉOROLOGIQUES
La dernière période (20 au 26 mai) a été marquée par des précipitations significatives et surtout par un orage violent dans les régions plus au sud, le samedi 21 mai. Des rafales de vent à plus de 120 km/h ont été enregistrées, de même que des accumulations soudaines en eau et de la grêle localement (voir la carte des précipitations). À noter que la carte ne représente pas exactement la réalité étant donné le caractère très hétérogène des précipitations. Par exemple, des collaborateurs dans Lanaudière ont mentionné des accumulations en eau de plus de 40 mm par endroits pour le 21 mai seulement. Les températures ont été fraîches au début puis en fin de période, avec un court pic de chaleur au milieu (plus de 30 °C par endroits), moins prononcé dans des secteurs plus à l’est. Plusieurs nuits froides avec parfois du gel au sol ont eu lieu, surtout en fin de période (voir le sommaire agrométéorologique). Pour les sept prochains jours, Environnement Canada annonce des précipitations significatives un peu partout les 27 et/ou 28 mai, puis le retour à du temps plus sec par la suite. Les températures deviendront plutôt chaudes dans l’ouest de la province, mais resteront plus fraîches dans l’est.
DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE
En général, les semis ont progressé avec moins de vitesse dans la dernière semaine, en lien avec les précipitations reçues. Cependant, des producteurs des régions du sud et du centre de la province ont pu compléter leurs chantiers avant la pluie du jeudi 26 mai. Pour d'autres, il reste encore des superficies à ensemencer, principalement en terrain plus lourd et également à la suite de pannes d’électricité prolongées en lien avec l’orage violent (secteurs Outaouais, Laurentides, Lanaudière). Plus au nord et à l’est, les semis en sont à leur début pour plusieurs producteurs. On ne mentionne pas trop de retard pour le moment pour ces régions. La germination et la levée sont rapportées comme étant normales et graduelles par les collaborateurs. La température du sol a fait plutôt du surplace en cours de période, mais elle demeure, en général, à des valeurs propices à une bonne germination des plantons. À nouveau cette semaine, de fortes précipitations reçues par endroits (surtout le 21 mai) ont conduit à des accumulations résiduelles en eau dans des parcelles du sud de la province. Le tableau ci-dessous présente l’état d’avancement des plantations à travers la province. Les champs de primeurs les plus avancés présentent de petits bouquets de 8 à 15 cm dans le sud de la province.
État d'avancement des semis pour des producteurs types selon les collaborateurs du RAP
(en date du 25 mai 2022)
| Régions | Superficies ensemencées | Stade de la culture (primeur) |
| Montérégie-Est et Montérégie-Ouest | 70 à 100 % | Bouquet 8 à 15 cm |
| Outaouais | 0 à 100 % | Craquement du sol |
| Lanaudière et Laurentides | 90 à 100 % | Bouquet 5 à 15 cm |
| Centre-du-Québec et Mauricie | 80 à 100 % | Levée à 5 cm |
| Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches | 75 à 100 % | Levée à 5 cm |
| Gaspésie, Bas-Saint-Laurent, Saguenay-Lac-Saint-Jean et Abitibi-Témiscamingue | 0 à 50 % | ND* |
INSECTES et ACARIENS
Les quelques journées chaudes ont contribué à un début d’activité de certains ravageurs. Des adultes du doryphore de la pomme de terre ont été observés dans des parcelles, principalement en Montérégie, mais également à moindre intensité dans des régions plus centrales, dans ce cas-ci marchant sur le sol. Aucune ponte n’a été signalée. Il n’y a encore aucun risque pour la culture, mais avec les journées plus chaudes prévues, un suivi des adultes devrait débuter pour les champs au stade de la levée et qui n’ont pas reçu de traitement insecticide lors du semis. Également, des larves de fil-de-fer (taupin) ont été observées lors de la germination des plantons, dans des régions du centre de la province. Mais leur impact sur la culture demeure présentement faible et restreint à des parcelles avec un historique de dommages. Aucune activité de vers gris (ou larves de noctuelles) et d’altises n’a été rapportée dans les champs au stade de la levée.
MALADIES
Avec des sols plus humides en plusieurs endroits combinés à des nuits fraîches, des collaborateurs du centre et du sud de la province ont observé un tout début de rhizoctone brun sur des germes (voir la photo ci-dessous) et un peu plus de pourritures de plantons (voir la photo ci-dessous). Dans ce dernier cas, le tout serait relié à une régie déficiente lors de la plantation (plantons non subérisés) et/ou à un excès en précipitations qui a saturé les sols en eau. Un suivi est en cours. Concernant le mildiou de la pomme de terre, la lutte préventive doit débuter dès maintenant, par une bonne gestion des tas de déchets (rebuts) et des repousses de plants de pomme de terre. Cette gestion est obligatoire au Québec et cette pratique est encadrée par l’article 5 du Règlement sur la culture de pommes de terre qui stipule qu’« Entre le début de la levée et le défanage complet des plants de toute culture de pommes de terre, le propriétaire ou le gardien doit, de manière à éviter la propagation du mildiou, éliminer les rebuts de pommes de terre ou les garder dans un endroit fermé ou sous une bâche ». Un bulletin d’information sur le sujet peut être consulté pour en savoir plus sur les pratiques recommandées pour la gestion des rebuts de pommes de terre. Le mildiou est une maladie communautaire et tous doivent contribuer pour limiter les risques de développement du champignon en cours de saison.
MAUVAISES HERBES
Les applications de désherbants de prélevée de la culture se poursuivent ou débutent dans des parcelles selon la date de plantation, dans les régions du sud et du centre de la province. Le temps humide en cours devrait aider à optimiser l’efficacité des produits. Des informations sur les options d’herbicides dans la pomme de terre et les précautions à prendre avant leur utilisation sont présentées dans la Publication 75F du ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario (MAAARO). Il est bon de rappeler qu’une dérive d’herbicides (ex : linuron, métribuzine) vers un champ adjacent d’une autre culture (ex. : légumes, petits fruits) peut causer des dommages économiques notables ainsi que potentiellement nuire à la vente des produits (en lien avec la présence de résidus possibles d’un produit non homologué pour la culture non visée). La vigilance s’impose et il faut vérifier ce qui « pousse » dans les champs voisins avant de traiter et prendre les précautions nécessaires en ce sens (dont la direction et la vitesse du vent lors du traitement).
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Patrice Thibault, agronome (RLIO) et révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseur du réseau Pomme de terre ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
