Après une période particulièrement chaude, la période du 25 au 31 août a été marquée par un refroidissement survenu, selon les régions, le 26 ou 27 août. La majorité des régions ont tout de même connu 3 ou 4 jours au-dessus des normales, à l'exception de la Montérégie qui a connu 5 jours sous les normales. Les nuits sont restées généralement au-dessus des normales, à l'exception des régions de la Montérégie, de la Capitale-Nationale et du Bas-Saint-Laurent. Dans cette dernière région, les températures atteintes pourraient ralentir l'activité des insectes.
Bien que certaines régions aient connu des précipitations dès le début de la période, certaines autres régions ont dû attendre le 28 ou 29 août pour recevoir les premières précipitations significatives, et certaines autres régions comme les Laurentides et le Saguenay–Lac-Saint-Jean les attendent encore (voir la carte des précipitations). Le temps plus sec a contribué à ralentir le développement de certaines maladies.
Les plantations sont pratiquement terminées en Montérégie-Ouest, où on retrouve encore des semis à 5 feuilles. Les récoltes sont en cours partout.
Punaise
Les punaises sont toujours actives dans toutes les régions. Elles augmentent en Montérégie-Ouest où de nouveaux traitements ont été effectués. Dans les autres régions, leur présence et leurs dommages avaient été occasionnellement contrôlés et sont maintenant tolérés. Les seuils d’intervention recommandés sont présentés dans l’avertissement No 4 du 4 juin 2020.
Pucerons
Les populations de pucerons sont très variables en Montérégie-Ouest, avec parfois encore une forte proportion de Nasonovia (puceron de la laitue). Dans les autres régions, la situation varie de stable à une légère augmentation, et quelques traitements localisés sont parfois effectués.
Autres insectes
Les altises à tête rouge sont toujours présentes dans toutes les régions, mais leur activité est stable, et on ne rapporte pas d’interventions visant ce ravageur.
Les chenilles fausses-arpenteuses continuent leur augmentation en Montérégie-Ouest. Les vers gris sont moins présents. Quelques traitements ont été effectués, parfois lors d’une intervention contre un autre ravageur. Quelques chenilles fausses-arpenteuses sont rapportées autour de la Capitale-Nationale.
En Montérégie-Ouest quelques traitements ont été justifiés contre les thrips dans de jeunes semis, près de champs d’oignons couchés. On rapporte aussi, dans cette région, la présence de chrysomèle maculée du concombre causant parfois passablement de dommages. Aucune intervention directe contre ce ravageur n’a toutefois été effectuée, mais l’activité de plusieurs espèces de chrysomèles est à surveiller. Dans toutes les régions, la présence de cicadelles est généralement sans impact.
En Montérégie-Ouest, on note une diminution des nouveaux cas d’affaissement pythien, peu de nouveaux cas d’affaissement sclérotique et une légère augmentation de la pourriture basale (Rhizoctonia solani), principalement sur les vieilles feuilles.
On note également une légère augmentation de pourritures bactériennes, souvent dans la laitue pommée près de la récolte, et parfois en association avec la pourriture basale.
Toujours en Montérégie-Ouest, on note une faible mortalité de jeunes plants après des épisodes d’irrigation, causée par la moisissure grise (Botrytis cinerea) ou l’affaissement sclérotique. Les vieilles feuilles ou les plants complets sont fanés, et on peut observer une pourriture brune sur les feuilles affectées. En conditions chaudes et sèches, peu de sporulation est observée sur les plants, ce qui complique l’identification de la maladie.
Dans la Capitale-Nationale, les maladies déjà rapportées (affaissement sclérotique et pourriture basale) demeurent stables.
La tache bactérienne demeure stable et se propage peu en Montérégie-Ouest.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |