Plusieurs désordres physiologiques liés aux conditions particulièrement chaudes et sèches sont observés. Les insectes ravageurs sont présents, mais généralement sous contrôle. Les maladies telles la pourriture sclérotique, la pourriture molle bactérienne, la nervation noire et la tache alternarienne continuent de progresser.
INSECTES RAVAGEURS
L'activité des altises (altise des crucifères et altise des navets), des pucerons et de la punaise terne est variable selon les secteurs, les cultures et leur stade de développement. Quant aux chenilles défoliatrices (piéride du chou, fausse-teigne des crucifères et fausse-arpenteuse du chou), elles demeurent très actives. Il est important de faire un suivi des cultures après une intervention pour s'assurer de son efficacité, particulièrement lors de canicules comme actuellement. Enfin, les thrips sont toujours actifs par endroits et donc à surveiller dans le chou en pommaison.
CÉCIDOMYIE DU CHOU-FLEUR
La cécidomyie du chou-fleur est toujours active et les captures sont parfois importantes. Toutefois, les niveaux d'infestation sont très variables selon les sites, en fonction de la culture, de la régie de culture, des rotations, de la gestion des engrais verts et des mauvaises herbes de la famille des crucifères, etc. Consultez le tableau ci-dessous pour connaître les niveaux d'infestation des sites du réseau de piégeage.
Dès la fin des récoltes, détruisez et enfouissez les résidus de culture pour réduire les sites de ponte potentiels de la cécidomyie du chou-fleur et pour empêcher cette dernière de compléter son cycle vital. L'implantation d'une culture de couverture après la récolte des crucifères est également recommandée pour améliorer la santé et la conservation des sols, ainsi que pour la gestion des ennemis des cultures.
| Région | Nombre de sites de piégeage | Niveau de captures par site |
| Bas-Saint-Laurent | 1 | Très faible |
| Capitale-Nationale | 3 | Nul à modéré |
| Centre-du-Québec | 1 | Faible |
| Chaudière-Appalaches | 3 | Très faible à très élevé |
| Estrie | 1 | Modéré |
| Gaspésie | 3 | Nul à faible |
| Îles-de-la-Madeleine | 2 | Nul |
| Laval-Lanaudière | 14 | Nul à élevé |
| Laurentides | 6 | Très faible à très élevé |
| Mauricie | 3 | Nul à élevé |
| Montérégie | 8 | Nul à élevé |
| Saguenay–Lac-Saint-Jean | 7 | ND* |
*ND : non déterminé
MALADIES
Encore cette semaine, on note la progression de la pourriture sclérotique dans les choux en pommaison, de la pourriture molle bactérienne sur des têtes de brocoli en récolte ou sur le point de l'être, de la nervation noire ainsi que de la tache noire alternarienne (Alternaria brassicicola). Des fongicides sont appliqués pour prévenir de nouvelles infections et limiter le développement de cette dernière dans les champs où elle est déjà présente. De plus, avec l'assèchement des sols au cours de la dernière semaine dans plusieurs secteurs, on observe une augmentation des symptômes de hernie des crucifères.
Pour consulter la liste des pesticides homologués dans les crucifères, consultez le bulletin d'information Nº 1 (Herbicides 2021), le bulletin d'information Nº 2 (Insecticides 2021) et le bulletin d'information Nº 3 (Fongicides 2021).
| Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre (CIEL) et Mélissa Gagnon, agr. (MAPAQ), puis révisé par Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
