L'activité des altises (altise des crucifères et altise des navets), des pucerons et de la punaise terne est variable selon les secteurs, les cultures et leur stade de développement. Quant aux chenilles défoliatrices (piéride du chou, fausse-teigne des crucifères ainsi que la fausse-arpenteuse du chou dans les Laurentides, Lanaudière et nouvellement dans la Capitale-Nationale), on retrouve davantage d'oeufs et de larves ces derniers jours. Lorsque des traitements sont nécessaires pour bien protéger les crucifères, ils sont généralement efficaces, quoique parfois, leur rémanence est moindre sous les conditions climatiques actuelles. Enfin, les thrips sont toujours actifs par endroits et donc à surveiller dans le chou en pommaison.
La cécidomyie du chou-fleur est toujours active et les captures sont parfois importantes. Toutefois, les niveaux d'infestation par le ravageur sont très variables selon les sites, en fonction de la culture, de la régie de culture, des rotations, de la gestion des engrais verts et des mauvaises herbes de la famille des crucifères, etc. Consultez le tableau ci-dessous pour connaître les niveaux d'infestation des sites du réseau de piégeage.
Dès la fin des récoltes, détruisez et enfouissez les résidus de culture pour réduire les sites de ponte potentiels de la cécidomyie du chou-fleur et pour empêcher cette dernière de compléter son cycle vital. L'implantation d'une culture de couverture après la récolte des crucifères est également recommandée pour la santé et la conservation de vos sols, ainsi que pour la gestion des ennemis de vos cultures.
Région | Nombre de sites de piégeage | Niveau de captures par site |
Bas-Saint-Laurent | 1 | Très faible |
Capitale-Nationale | 4 | Très faible à modéré |
Centre-du-Québec | 1 | Faible |
Chaudière-Appalaches | 3 | Très faible à modéré |
Estrie | 1 | Faible |
Gaspésie | 4 | Nul à très faible |
Îles-de-la-Madeleine | 2 | Nul |
Laval-Lanaudière | 14 | Nul à très élevé |
Laurentides | 6 | Très faible à très élevé |
Mauricie | 3 | Très faible à élevé |
Montérégie | 12 | Nul à élevé |
Saguenay–Lac-Saint-Jean | 9 | Nul à élevé |
MALADIES
Tout comme la semaine dernière, on note la progression de la pourriture sclérotique dans les choux en pommaison, de la pourriture molle bactérienne sur des têtes de brocoli en récolte ou sur le point de l'être, de la nervation noire ainsi que de la tache noire alternarienne (Alternaria brassicicola). Des fongicides sont appliqués pour prévenir de nouvelles infections et limiter le développement de cette dernière dans les champs où elle est déjà présente. De plus, avec l'assèchement des sols au cours de la dernière semaine dans plusieurs secteurs, on observe de nouveaux cas de hernie des crucifères dans la Capitale-Nationale ainsi que l'évolution de cette maladie dans certains champs des Laurentides.
Pour consulter la liste des pesticides homologués dans les crucifères, consultez le bulletin d'information Nº 1 (Herbicides 2021), le bulletin d'information Nº 2 (Insecticides 2021) et le bulletin d'information Nº 3 (Fongicides 2021).
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |