À la faveur de ces captures et de l’avancement des degrés-jours, de premières pontes devraient survenir vers le 11 août, alors que les premières larves pourraient être observées vers le 16 août pour les régions suivantes : Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches. Le dépistage « champ par champ » devrait être privilégié, car il permet d’évaluer l’état d’infestation d’un champ, de mieux cibler les dates de traitements et d’éviter les traitements inutiles.
De plus, du dépistage a été réalisé dans la Montérégie, et de très jeunes larves ont été observées à de faibles niveaux, dans certains champs. Les recommandations émises précédemment demeurent inchangées pour les régions suivantes : Basses-Laurentides, Centre-du-Québec, Estrie, Lanaudière, Laval, Mauricie, Montérégie et Outaouais. À cette période de l’été, un traitement contre la pyrale assure la protection des champs qui seront récoltés à l’intérieur d’une période d’environ 2 semaines après la pulvérisation. Pour plus d’information, consultez le bulletin d’information Bio-insecticides, insecticides et fongicides foliaires homologués dans la culture du maïs sucré en 2021 et la fiche technique Pyrale du maïs.
Des captures d’un à une dizaine de papillons de légionnaire d’automne ont été effectuées, cette semaine, dans plus d’une quinzaine de sites à travers la province. Certains collaborateurs ont observé quelques foyers de jeunes larves dans certains champs des Basses-Laurentides, de la Capitale-Nationale et de la Montérégie, avec des traitements prévus par endroits. Au cours des prochaines semaines, la vigilance est donc de mise dans les champs à risque, dans la plupart des régions. Dépistez les champs de maïs sucré tardif pour rechercher des larves et des dommages. Pour plus d’information, consultez la fiche technique Légionnaire d’automne.
Les captures de papillons du ver-gris occidental des haricots (VGOH) sont stables ou en augmentation dans les réseaux Maïs sucré et Grandes cultures, selon la région. Dans le réseau maïs sucré, 1 à 269 papillons par sites ont été capturés dans l’ensemble des régions productrices de maïs sucré au Québec. Des masses d’œufs et/ou de jeunes larves ont été observées par des collaborateurs dans les régions de la Capitale-Nationale, de la Montérégie et de la Mauricie. Dans toutes les régions, il faut être vigilant dans les champs à risque. Si le dépistage révèle la présence de masses d’œufs ou de larves, il est important d’intervenir pendant que les larves sont encore petites et avant qu’elles n’entrent dans les épis.
Dans le cas où le seuil d’intervention est atteint :
- Si la majorité des œufs sont éclos, mais que les panicules ne sont pas encore émergées (photo ci-dessous), le traitement devrait être effectué lorsque la majorité des panicules sont émergées. Dans ce cas, si le traitement est effectué avant la sortie des panicules, les jeunes larves se trouveraient protégées du traitement.
- Si la majorité des œufs ne sont pas éclos et que les panicules sont émergées, le traitement devrait être effectué vers la date prévue d’éclosion, selon le suivi des masses d’œufs au champ (les œufs de couleur mauve écloront environ 24 à 48 heures plus tard).
Masse d’œufs fraîche avec prédation par une coccinelle
Photos : Yves Auger, MAPAQ.
À gauche : jeune larve de VGOH dans la panicule.
À droite : trois jeunes larves de VGOH qui mangent du pollen à l’aisselle d’une feuille.
Photos : Yves Auger (MAPAQ).
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |