Températures fraîches et précipitations faibles, sauf pour quelques régions. Encore des plantations, et récoltes de bonne qualité en général. Faible activité des punaises; augmentation des pucerons; activité variable des altises et des chenilles. Escargots et limaces en bordure de champ. Les maladies de sol et foliaires sont en augmentation en Montérégie-Ouest.
RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
La période du 28 juillet au 3 août a été marquée par des températures fraîches, en général sous les normales, le jour comme la nuit, dans l’ensemble du Québec. Les précipitations y ont été faibles pour la majorité des régions, sauf pour le Bas-Saint-Laurent et l’Estrie où les précipitations ont atteint 15 mm de pluie par endroits (voir la carte des précipitations). La croissance de certaines cultures a été ralentie par le manque d’eau ou le temps frais.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Les plantations achèvent dans certaines régions et les récoltes se poursuivent partout. Les récoltes sont généralement de belle qualité.
INSECTES
Punaises
En Montérégie-Ouest, la pression des punaises ternes est en diminution, et peu de traitements ont été nécessaires. Dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches, leur présence et leurs dommages sont tolérables sans aucun traitement.
Pucerons
En Montérégie-Ouest, les populations de pucerons, ailés et aptères, sont variables, mais en augmentation dans plusieurs champs. Une attention doit être portée aux champs près de la récolte, car les traitements effectués pour contrôler les pucerons, incluant le Nasonovia (puceron de la laitue), peuvent laisser, au cœur de la laitue, de nombreux pucerons morts pouvant nuire à la commercialisation. En Chaudière-Appalaches et dans la Capitale-Nationale, les pucerons sont légèrement plus nombreux et quelques sites sont à traiter.
Autres insectes
Les populations d’altises à tête rouge sont généralement tolérables en Montérégie-Ouest, sauf dans quelques nouveaux champs semés, où le niveau de dommages a justifié une intervention. En Chaudière-Appalaches et dans la Capitale-Nationale, leur activité demeure concentrée sur les bordures, notamment dans la romaine et la Boston.
La présence de chenilles fausses-arpenteuses a justifié quelques traitements en Montérégie-Ouest. Dans cette région, on rapporte aussi des thrips dans plusieurs champs, mais en faible nombre. Des escargots et limaces causent des dommages en bordure de champ.
Dans toutes les régions, la présence de cicadelles n’a pas justifié d’intervention, aucun cas de jaunisse n’ayant été confirmé dans la laitue. Des cas suspects ont été rapportés et doivent être confirmés prochainement.
MALADIES DE SOL
En Montérégie-Ouest, le nombre de plants affectés par l’affaissement pythien est en augmentation, mais seulement dans les champs avec fort historique. L’affaissement sclérotique demeure variable, affectant parfois jusqu’à 50 % des plants à la récolte. La pourriture basale (Rhizoctonia solani) est peu présente. La moisissure grise (Botrytis cinerea) est peu présente, et on la retrouve principalement dans les jeunes plants. Quant aux pourritures bactériennes, elles sont peu nombreuses.
Dans les autres régions, on rapporte de rares cas de pourriture basale et d’affaissement sclérotique autour de la Capitale-Nationale. À l’île d’Orléans, les symptômes de moisissure grise affectent maintenant le collet et la base des plants, et quelques interventions seront effectuées localement.
MALADIES FOLIAIRES
Comme la semaine dernière, les conditions climatiques ont favorisé l’activité du mildiou en Montérégie-Ouest. Les régies fongicides se poursuivent. Le mildiou de la laitue n’est pas rapporté dans les autres régions.
Les symptômes de tache bactérienne sont également présents en Montérégie-Ouest, surtout à l’approche de la récolte.
DÉSORDRES
En Montérégie-Ouest, la brûlure de la pointe et l’assèchement marginal sont encore observés, principalement dans la laitue romaine. Très peu de symptômes sont rapportés dans les autres régions. L’avertissement N° 4 du 2 juin 2005 donne plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention de la brûlure de la pointe.
| Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Carl Dion Laplante, agronome (PRISME), Eve Abel, agronome (MAPAQ), puis révisé par Elisabeth Fortier, agr., M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Laitue et chicorée ou le secrétariat du RAP . La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
