La période du 21 au 27 juillet a été caractérisée par des températures généralement autour des normales le jour, et sous les normales la nuit, avec quelques variations selon les régions. Les précipitations ont été plus abondantes et plusieurs régions ont connu un jour de pluie de plus de 20 mm, à l'exception des régions de l'Abitibi, du Bas-Saint-Laurent et de la Montérégie (voir la carte des précipitations). L'irrigation s'est d'ailleurs poursuivie dans cette dernière région. Un excès d'humidité est signalé par endroits dans les zones moins bien drainées.
Les plantations et les récoltes se poursuivent dans toutes les régions. Le développement est bon, mais les récoltes progressent lentement pour certains types de laitue. Quelques champs en Montérégie-Ouest ont cependant été endommagés par les fortes pluies de la dernière semaine.
Punaises
En Montérégie-Ouest, la pression des punaises ternes est en diminution et quelques traitements seulement ont été nécessaires. Dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches, les dommages sont tolérables sans aucun traitement. Les seuils d’intervention recommandés sont présentés dans l’avertissement N° 4 du 4 juin 2020.
Pucerons
Les populations de pucerons continuent d’augmenter dans toutes les régions. En Montérégie-Ouest, plusieurs traitements ont été effectués pour les contrôler puisqu’on y retrouve souvent le puceron de la laitue (Nasonovia ribisnigri). En Chaudière-Appalaches et dans la Capitale-Nationale, quelques sites sont à traiter.
Autres insectes
L’activité des altises à tête rouge augmente en Montérégie-Ouest mais occasionne peu de dommages pour l’instant. Leur activité, moindre en Chaudière-Appalaches et dans la Capitale-Nationale, demeure concentrée sur les bordures, notamment dans la romaine et la Boston.
Des vers gris grimpeurs, surtout le ver-gris panaché, occasionnant des dommages dans le feuillage des laitues, ont justifié quelques traitements en Montérégie-Ouest. Pour en savoir davantage sur les diverses espèces de vers gris s’attaquant aux cultures maraîchères, veuillez consulter cette fiche technique. En Montérégie-Ouest, on note également une augmentation de chenilles, notamment celles de la fausse-arpenteuse, pouvant justifier des interventions.
Des larves de mouche des semis sont encore rapportées dans quelques champs, surtout dans les nouvelles plantations. La perte de densité peut parfois être importante.
La présence de cicadelles, de thrips et de perce-oreilles (île d’Orléans) demeure tolérable dans toutes les régions.
MALADIES DE SOL
En Montérégie-Ouest, le nombre de plants affectés par l’affaissement pythien ou par l’affaissement sclérotique varie d’un champ à l’autre, mais ces plants se retrouvent principalement dans la laitue pommée. Certains champs sont à peine affectés, alors qu’on peut observer jusqu’à 30 % de pertes dans les cas les plus sévères.
Les nouveaux cas de pourriture basale (Rhizoctonia solani) sont relativement faibles sauf dans quelques champs. La moisissure grise causée par Botrytis cinerea demeure peu présente en Montérégie-Ouest.
Dans les autres régions, seulement quelques cas de pourriture basale sont observés autour de la Capitale-Nationale. À l’île d’Orléans, on observe une légère augmentation de la moisissure grise, qui ne cause toutefois pas de pourriture à la base, ainsi qu’une faible présence d’affaissement sclérotique.
Les symptômes de tache bactérienne augmentent en Montérégie-Ouest. Ils sont observés surtout sur des laitues romaines et pommées, matures. La tache bactérienne à Pseudomonas (varnish spot) a aussi été remarquée dans un champ, sur des laitues près de la récolte.
Des cas de montaison hâtive sont encore rapportés dans plusieurs sites en Chaudière-Appalaches.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |