Si des traitements pour le contrôle de la pyrale bivoltine 2e génération sont à prévoir dans les régions ci-dessus, la stratégie à 1 ou 2 traitements devrait être envisagée avant une stratégie à 3 traitements :
- Stratégie à 1 traitement : 15 août
- Stratégie à 2 traitements : 10 et 17 août
- Stratégie à 3 traitements : 4, 11 et 18 août
Larve de pyrale du maïs dans une tige de maïs
Photo : Yves Auger (MAPAQ)
LÉGIONNAIRE D’AUTOMNE
Des captures de légionnaire d’automne (de 1 à 15 papillons environ) ont été effectuées cette semaine dans plus d’une quinzaine de sites à travers la province. Certains collaborateurs ont observé quelques foyers de jeunes larves ou des masses d’œufs dans certains champs de la Capitale-Nationale et de la Montérégie avec des traitements prévus par endroits. Au cours des prochaines semaines, la vigilance est donc de mise dans les champs à risque, dans la plupart des régions. Dépistez les champs de maïs sucré tardif pour rechercher des larves et des dommages.
Aucun seuil économique d’intervention n’est établi pour le Québec. En Ontario, il est recommandé d’intervenir à partir de 15 % de plants infestés (présence de dommages frais ou d’au moins une larve) si les panicules du maïs ne sont pas encore sorties. Une fois les panicules sorties, le seuil économique d’intervention est de 5 % de plants infestés. Pour plus d’information sur la biologie de ce ravageur, la méthode de dépistage, la stratégie d’intervention, etc., consultez la fiche technique Légionnaire d’automne.
Larve de légionnaire d’automne (Y inversée sur la tête)
Photo : Yves Auger, MAPAQ
Au cours de la dernière semaine, parmi tout le réseau du RAP Maïs sucré, deux (2) papillons du ver de l’épi ont été capturés à un site situé dans la région de l’Estrie. Le piégeage de papillons « ferme par ferme » avec des pièges à phéromone est fortement recommandé, puisque c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ver de l’épi dans l’entreprise, un papillon qui nous arrive du Sud par les vents. Pour cet insecte, chaque ferme est différente; c’est du cas par cas. Les papillons femelles sont attirés par les soies fraîches, où ils pondent leurs œufs.
Rappelons que les champs les plus à risque sont :
- les champs qui ont des soies fraîches au moment des captures de papillons du ver de l’épi;
- les champs qui porteront des soies fraîches durant les 10 jours qui suivent les captures de papillons à la ferme.
Pour de l’information détaillée sur le ver de l’épi (identification, biologie, piégeage, stratégies d’intervention, etc.), consultez la fiche technique Le ver de l’épi du maïs, du RAP Maïs sucré.
VER-GRIS OCCIDENTAL DES HARICOTS
- Si la majorité des œufs sont éclos, mais que les panicules ne sont pas encore émergées (photo ci-dessous), le traitement devrait être retardé jusqu'à ce que la majorité des croix soient émergées. Si le traitement est effectué avant, les jeunes larves se trouveraient protégées du traitement dans les panicules qui ne sont pas encore sorties.
- Si la majorité des œufs ne sont pas éclos et que les panicules sont émergées, le traitement devrait être effectué vers la date prévue d’éclosion, selon le suivi des masses d’œufs au champ (les œufs de couleur mauve écloront environ 24 à 48 heures plus tard).
Photo 1. Masse d’œufs fraîche. Photo 2. Jeunes larves fraîchement écloses. Photo 3. Jeunes larves dans une croix, avant l’émergence.
Photos : Brigitte Duval, MAPAQ.
AUTRES RAVAGEURS ET PROBLÈMES PHYTOSANITAIRES
Cette semaine, quelques adultes de la chrysomèle des racines du maïs ont été observés dans certains champs sans trop d’incidence pour l’instant. Pour plus d’information sur ce ravageur et les moyens de lutte, consultez cette fiche technique.
Des collaborateurs rapportent également des dommages aux racines causés par les larves de la chrysomèle des racines du maïs, ce qui peut entraîner de la verse ou des plants en forme de « cols d’oie ». En prévision de la prochaine saison, rappelons que la rotation des cultures demeure le meilleur moyen pour éviter les dommages aux racines. Il est important de ne pas confondre les différentes causes de « cols d’oie » ou de maïs versé. Consultez les causes possibles en cliquant ici.
Charbon
Cette semaine, des collaborateurs nous ont rapporté la présence de charbon commun dans certains champs de maïs sucré. La pression dans les champs de maïs semble en légère augmentation. Elle peut être favorisée par les pluies, des forts taux d’humidité et des températures élevées; des conditions météorologiques qui ont été observées dans les dernières semaines. Sa présence peut aussi être favorisée aux endroits où les plants ont été endommagés par la grêle, le gel, la sécheresse, les blessures mécaniques, les herbicides ou les insectes (ex. : punaise brune). Pour plus de détails sur le charbon commun, consultez le site du MAAARO en cliquant ici.
Pucerons
Des collaborateurs nous rapportent une faible augmentation de la pression des pucerons dans certains champs de maïs sucré, surtout au niveau des feuilles et des croix. Le seuil d’intervention recommandé en Ontario est de 10 % des épis portant plus de 20 pucerons, mais le niveau de tolérance peut être plus élevé selon l’entreprise. Ainsi, maintenez la surveillance lors de vos dépistages au champ. Notez également la présence d’ennemis naturels (ex. : coccinelles) qui aident au contrôle des pucerons. Pour plus d’information, consultez la fiche technique Les pucerons dans le maïs sucré.
Oiseaux noirs
Des collaborateurs nous rapportent aussi la présence de dommages aux épis causés par l’alimentation des oiseaux. Ces dommages sont récurrents chaque année à certains endroits. Pour en savoir plus sur cette problématique, consultez la fiche technique Oiseaux noirs : ravageurs des épis de maïs sucré. Vous y trouverez de l’information sur les espèces d’oiseaux, les types de dommages, les ennemis naturels, la surveillance phytosanitaire, les multiples types d’effarouchement ainsi que les lois et règlements applicables.
Mammifères
Des collaborateurs nous rapportent aussi la présence de dommages aux épis et aux plants de maïs sucré causés par l’alimentation des mammifères tels les ratons laveurs et les chevreuils. Ces dommages sont eux aussi récurrents chaque année à certains endroits. Pour en savoir plus sur cette problématique, consultez la fiche technique La déprédation des épis de maïs sucré par les mammifères. Vous y trouverez de l’information sur les types de dommages par espèce, les stratégies d’intervention ainsi que les lois et règlements applicables.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |