En général, les insectes ravageurs sont présents, mais contrôlés. Les maladies évoluent tranquillement. Faites un suivi régulier de vos champs.
La saison bat son plein et les insectes ravageurs (altise des crucifères et altise des navets, chenilles défoliatrices (piéride du chou, fausse-teigne des crucifères et fausse-arpenteuse du chou), punaise terne et pucerons des crucifères sont présents un peu partout, sur le territoire québécois. Les traitements pour les contrôler lorsqu'ils sont plus actifs et font des dommages sont efficaces en général. La ponte de la mouche du chou augmente dans certains secteurs où sont cultivées des crucifères à racine tubéreuse, et des interventions sont en cours pour les protéger des larves qui vont éclore et s'en alimenter. L'utilisation des filets anti-insectes permet une bonne protection des crucifères en régie biologique. À la venue des coupes de foins et des récoltes des céréales, les populations de thrips sont toujours à surveiller pour intervenir avant qu'ils se cachent sous les feuilles des pommes de choux et qu'il ne soit plus possible de les atteindre.
CÉCIDOMYIE DU CHOU-FLEUR
Les dommages occasionnés par la cécidomyie du chou-fleur sont variables, mais habituellement moindres que prévu. Le tableau qui suit présente les niveaux de captures de la
cécidomyie du chou-fleur dans les pièges du réseau de piégeage. Les niveaux d'infestation par le ravageur sont très variables selon la région, mais aussi en fonction de la culture, de la régie de culture, des rotations, de la gestion des engrais verts et des mauvaises herbes de la famille des crucifères, etc.
Pour les crucifères sensibles aux attaques de ce ravageur (ex. : brocoli, chou, chou-fleur), les interventions phytosanitaires effectuées dès l'apparition de l'insecte ou avant, lors de la mise en terre de la culture, contribuent à la régulation des populations et des dégâts, car le contrôle est beaucoup plus difficile à assurer lorsque la pression du ravageur est élevée. En régie biologique, les produits homologués sont généralement très peu efficaces lorsque les niveaux de captures sont élevés.
Dès la fin des récoltes, détruisez et enfouissez les résidus de culture pour réduire les sites de ponte potentiels de la cécidomyie du chou-fleur et pour empêcher cette dernière de compléter son cycle vital. L'implantation d'une culture de couverture après la récolte des crucifères est également recommandée pour la santé et la conservation de vos sols, ainsi que pour la gestion des ennemis de vos cultures.
Région |
Nombre de sites de piégeage |
Niveau de captures par site |
Bas-Saint-Laurent |
1 |
Très faible |
Capitale-Nationale |
4 |
Nul à faible |
Centre-du-Québec |
1 |
Faible |
Chaudière-Appalaches |
3 |
Très faible à modéré |
Estrie |
1 |
Modéré |
Gaspésie |
4 |
Faible à modéré |
Îles-de-la-Madeleine |
2 |
Nul |
Laval-Lanaudière |
14 |
Nul à très élevé |
Laurentides |
6 |
Très faible à modéré |
Mauricie |
3 |
Très faible à modéré |
Montérégie |
12 |
Nul à élevé |
Saguenay–Lac-Saint-Jean |
9 |
Nul à très élevé |
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Mélissa Gagnon, agronome (MAPAQ). Il a été révisé par Mathieu Côté, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.