Les captures de papillons du ver-gris occidental des haricots (VGOH) sont en augmentation dans les réseaux Maïs sucré et Grandes cultures. Dans le réseau Maïs sucré, de 1 à 22 papillons ont été capturés dans la majorité des régions. Des masses d’œufs ont été observées en Montérégie et en Mauricie. De premières jeunes larves ont aussi été observées en Montérégie. Soyez vigilant dans toutes les régions, dans les champs à risque. À cette période de l’été, les champs les plus à risque sont : les champs qui sont présentement près du stade « sortie des croix » (la femelle préfère pondre sur des plants de maïs dont les panicules ne sont pas encore sorties ou qui sont en train de sortir) et ceux situés en sols légers.
Lors de vos dépistages au champ, pour déceler les masses d’œufs (figure plus bas), concentrez-vous sur les trois feuilles du haut. La ponte a lieu sur la face supérieure des feuilles. Un peu avant l’éclosion, la couleur des œufs passe du blanc au bleu/violet. Il est à noter que ce n’est pas parce qu’il y a des captures de papillons de VGOH dans un champ donné qu’il y aura systématiquement présence de masse d’œufs dans ce champ. Le dépistage des masses d’œufs et des jeunes larves est l’unique façon de déterminer l’atteinte du seuil économique d’intervention justifiant un traitement phytosanitaire. Si vous avez déjà subi des dommages par le passé, soyez particulièrement vigilant. Si le dépistage révèle la présence de masses d’œufs ou de larves de ce ravageur, il est important d’intervenir pendant que les larves sont encore petites et avant qu’elles n’entrent dans les épis.
Dans le cas où le seuil d’intervention est atteint :
- Si la majorité des œufs sont éclos, mais que les panicules ne sont pas encore émergées (photo ci-dessous), le traitement devrait être effectué lorsque la majorité des panicules sont émergées. Si le traitement est effectué avant, les jeunes larves se trouveraient protégées du traitement dans les panicules qui ne sont pas encore sorties.
- Si la majorité des œufs ne sont pas éclos et que les panicules sont émergées, le traitement devrait être effectué vers la date prévue d’éclosion, selon le suivi des masses d’œufs au champ (les œufs de couleur mauve écloront environ 24 à 48 heures plus tard).
Pour plus d’information sur le ravageur (identification de l’insecte, dépistage, etc.), consultez la fiche technique Le ver-gris occidental des haricots dans le maïs sucré.
AUTRES RAVAGEURS
Au cours de la dernière semaine, parmi tout le réseau, aucun papillon du ver de l’épi n’a été capturé. Nous vous invitons à demeurer vigilant et à poursuivre le piégeage à la ferme. Pour de l’information détaillée sur le ver de l’épi (identification, biologie, piégeage, stratégies d’intervention, etc.), consultez la fiche technique Le ver de l’épi du maïs.
Légionnaire d’automne
Dans la dernière semaine, les captures de papillons de la légionnaire d’automne ont été en légère augmentation. Des captures ont été réalisées dans les régions suivantes : Basses et Hautes Laurentides, Centre-du-Québec, Estrie, Mauricie et Montérégie. Certains collaborateurs ont observé quelques jeunes larves et masses d’œufs dans certains champs de la Montérégie. Au cours des prochaines semaines, la vigilance est donc de mise dans les champs à risque, dans la plupart des régions. Dépistez les champs de maïs sucré tardif pour rechercher des larves et des dommages. Pour plus d’information sur la biologie de ce ravageur, la méthode de dépistage et la stratégie d’intervention, consultez la fiche technique Légionnaire d’automne.
Chrysomèle des racines du maïs
Quelques adultes de la chrysomèle des racines du maïs ont été observés dans certains champs, sans trop d'incidence pour l'instant. En se nourrissant des soies des épis de maïs, les adultes de la chrysomèle peuvent nuire à la pollinisation. Ils peuvent parfois se nourrir de grains et endommager le bout des épis. Lorsque vous dépistez les champs et que des chrysomèles sont présentes, notez si elles s’alimentent des soies. Pour plus d’information sur ce ravageur et les moyens de lutte, consultez cette fiche technique.
Aussi, des collaborateurs rapportent des dommages aux racines du maïs causés par les larves de la chrysomèle des racines du maïs, ce qui peut entraîner de la verse ou des plants en forme de « cols d’oie ». Seuls les champs sur précédent de maïs sont touchés, et les dommages sont observés surtout en sol lourd. Aucune intervention spécifique contre les larves dans le sol n’est possible. En prévision de la prochaine saison, rappelons que la rotation des cultures demeure le meilleur moyen pour éviter les dommages aux racines. Aussi, il est important de ne pas confondre les différentes causes de « cols d’oie » ou de maïs versé. En cas de doute, consultez les causes possibles en cliquant ici.
Charbon
Charbon commun sur plants de maïs sucré.
Photo 1 : P. Allimann, stagiaire (MAPAQ). Photos 2 et 3 : B. Duval (MAPAQ)
Pucerons
Des collaborateurs nous rapportent une faible augmentation de la pression des pucerons dans certains champs de maïs sucré, surtout au niveau des feuilles et des croix (photo ci-dessous). Le seuil d’intervention recommandé en Ontario est de 10 % des épis portant plus de 20 pucerons, mais le niveau de tolérance peut être plus élevé selon l’entreprise. Ainsi, maintenez la surveillance lors de vos dépistages au champ. Notez également la présence d’ennemis naturels (ex. : coccinelles) qui aident au contrôle des pucerons. Pour plus d’information, consultez la fiche technique Les pucerons dans le maïs sucré.
Colonie de pucerons dans une panicule de maïs sucré en pré-émergence.
Photo : Yves Auger (MAPAQ).
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |