La période du 7 au 13 juillet a été marquée par des précipitations surtout concentrées le 8 juillet, et ce, pour une majorité de la province (voir la carte des précipitations). Les températures de jour ont été sous les normales jusqu'au 9 juillet, et autour des normales par la suite. Des nuits fraîches sous les normales saisonnières ont eu lieu les 10 et 11 juillet, selon les régions.
Les plantations et les récoltes se poursuivent dans toutes les régions. La croissance et les récoltes se déroulent bien.
Punaises
En Montérégie-Ouest, on retrouve des punaises ternes et des punaises brunes, adultes et larves, et quelques traitements ont été effectués. Dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches, on rapporte seulement des punaises adultes et aucun traitement. Les seuils d’intervention recommandés sont présentés dans l’avertissement No 4 du 4 juin 2020.
Pucerons
En Montérégie-Ouest, les populations sont variables. Leur augmentation dans certains champs et la présence de Nasonovia (puceron de la laitue) ont toutefois justifié des traitements. Dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches, les populations sont généralement faibles, mais en légère augmentation sur certains sites. Quelques traitements sont effectués en production biologique et dans certaines parcelles, en fonction du marché visé.
Autres insectes
Quelques traitements ont été nécessaires contre les vers gris en Montérégie-Ouest et en production biologique, dans la Capitale-Nationale.
Les altises à tête rouge ne sont rapportées qu’autour de la Capitale-Nationale, et leurs dommages se retrouvent particulièrement dans la romaine et la Boston.
Les cicadelles, dont la cicadelle de l’aster, sont présentes en faible nombre un peu partout dans la province, et aucune intervention n’est prévue. On rapporte, en Montérégie-Ouest, plusieurs dommages de mouches des semis dans les nouvelles plantations, particulièrement sur un retour de laitue, lorsque les résidus ne sont pas assez décomposés. Quelques chenilles de la fausse-arpenteuse ont également été observées dans cette région. Comme chaque année, on observe, à l’Île-d’Orléans, un début d’activité des perce-oreilles, localement, surtout dans les parcelles près du fleuve.
En Montérégie-Ouest, les conditions chaudes, l’humidité du sol et les volumes foliaires nuisant à l’aération ont favorisé l’augmentation des maladies de sol dans plusieurs champs. Le nombre de plants affectés varie grandement. Certains champs sont peu ou pas affectés, mais on peut retrouver jusqu’à 50 % de plants affectés par l’affaissement pythien, et 30 % par l’affaissement sclérotique. Pour plus d’information sur ces maladies, consultez l’avertissement N° 7 du 14 juin 2007 concernant l’affaissement pythien, et l’avertissement Nº 5 du 13 juin 2019 au sujet de l’affaissement sclérotique.
Les dommages occasionnés par la pourriture basale (Rhizoctonia solani) sont observés sur quelques sites, autour de la Capitale-Nationale, et à divers degrés de sévérité en Montérégie-Ouest, principalement sur des laitues pommées matures.
Les symptômes de moisissure grise (Botrytis cinerea) se sont stabilisés à l’Île-d’Orléans, et sont observés, cette semaine, à faible intensité sur de jeunes plants, en Montérégie-Ouest.
Les symptômes de mildiou sont en augmentation en Montérégie-Ouest. Les régies fongicides sont en cours dans plusieurs champs. Le mildiou n’est pas rapporté dans les autres régions.
Des symptômes de tache bactérienne peu sévères sont observés, en Montérégie-Ouest, sur des laitues pommées et romaines, près de la récolte.
En Montérégie-Ouest, de nouveaux cas de brûlures de la pointe et d’assèchement marginal sont visibles dans la laitue romaine, la laitue pommée, la scarole et la chicorée. L’avertissement N° 4 du 2 juin 2005 donne plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention de la brûlure de la pointe. La montaison hâtive est observée dans certains champs de laitue feuille et de laitue pommée.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Carl Dion Laplante, agronome (PRISME) et Eve Abel, agronome (MAPAQ), puis révisé par Elisabeth Fortier, agr., M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Laitue et chicorée ou le secrétariat du RAP . La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.