Avancement des cultures
Climat et irrigation
CLIMAT ET EFFICACITÉ DES TRAITEMENTS PHYTOSANITAIRES
Il est important de toujours tenir compte des conditions d’application afin de maximiser l’efficacité des pesticides, limiter les risques de phytotoxicité et de dommages physiologiques, réduire les risques de dérive et protéger les pollinisateurs. Ainsi, évitez les applications en plein soleil, par temps venteux et lorsque de la pluie est prévue. De plus, des températures très chaudes peuvent réduire l’efficacité de certains produits. Référez-vous toujours à l’étiquette.
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MALADIES BACTÉRIENNES
Différencier symptômes de maladies et dommages abiotiques
Le temps asséchant, combiné à la faible pluviométrie, diminue les risques d’éclosion de foyers de maladies bactériennes. Les températures inférieures à 25 °C sont plus favorables à la moucheture bactérienne alors que le chancre bactérien se propage plus intensément au-delà de 25 °C. Des plants stressés (sol compacté, excès ou manque d’irrigation, déséquilibre de fertilisation) sont également plus vulnérables aux infections bactériennes.
Les 3 photos suivantes présentent des exemples de dommages attribuables au climat :
MALADIES BACTÉRIENNES : SYMPTÔMES et STRATÉGIE DE TRAITEMENT
Les fiches techniques suivantes présentent la biologie et les symptômes du chancre et de la moucheture bactérienne :
- Le chancre bactérien de la tomate de champ : biologie et symptômes
- Moucheture bactérienne de la tomate de champ : biologie et symptômes
Les trois photos suivantes présentent des taches caractéristiques de diverses maladies sur tomate de champ.
Début des traitements bactéricides
Moments et fréquence des traitements
Fréquence des traitements
- 5 à 7 jours : pression élevée de la maladie, temps pluvieux, rosées abondantes;
- 7 à 10 jours : pression modérée de la maladie, temps mitoyen;
- 10 à 14 jours : pression faible de la maladie, temps sec.
Les traitements sont délavés par des averses supérieures à 25 mm étant donné qu'aucun traitement bactéricide ne possède d'action translaminaire ou systémique. Toutefois, les traitements bactéricides sont souvent décevants pour la répression des maladies bactériennes. En effet, selon plusieurs travaux de recherche et au fil d’observations des agriculteurs et des conseillers agricoles, les pulvérisations à base de cuivre ou d’autres produits n’apportent que de minces avantages et seulement lorsque la pression des maladies bactériennes est de faible à modérée.
Les pulvérisations
Rotation des produits
- REGALIA MAXX (Reynoutria sachalinensis);
- SERENADE OPTI et SERENADE MAX (Bacillus subtilis);
- TAEGRO 2 (Bacillus subtilis var. amyloliquefaciens);
- TIVANO (acide lactique et citrique);
- ACTIGARD 50WG (Acibenzolar-S-méthyle);
- BMJ WG (anciennement LIFEGARD) (Isolat J de Bacillus mycoides);
- GUARDSMAN OXYCHLORURE DE CUIVRE 50;
- OXIDATE 2.0 ou OXIDATE (peroxyde d’hydrogène et acide peracétique). Selon l’étiquette, OXIDATE est homologué uniquement contre la moisissure olive et le Botrytis. Cependant, son action désinfectante atteint autant les bactéries que les champignons.
Plusieurs de ces produits sont permis en production biologique (et identifiées par le pictogramme dans les bulletins d'information sur les fongicides du RAP) : toujours consulter votre organisme de certification avant d’utiliser un produit.
INSECTES
Pour la liste des insecticides homologués dans les solanacées, consultez le bulletin d'information N° 1 du 3 juin 2021 intitulé Principaux insecticides homologués pour les solanacées en 2021.
Pucerons
L’insecte demeure à surveiller étroitement, surtout si le temps sec persiste.
Les plantations les plus avancées, c'est-à-dire celles plantées de la mi-mai à la fin mai, et qui présentent de jeunes boutons floraux, sont très attirantes pour les pucerons ailés. Les pucerons s’alimentent sur les pousses terminales des plants, ce qui peut provoquer la chute des boutons floraux et compromettre la croissance normale.
Seuils d’intervention dans les solanacées pour le puceron
(Source : Nadia Surdek, Recueil d’intervention contre les insectes et maladies en cultures maraîchères)
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Dépistage des pucerons
Pucerons dans les têtes de poivron biologique en tunnel
Karine Fortier-Brunelle, agr. (MAPAQ)
Plusieurs espèces de pucerons peuvent se retrouver dans les champs de poivrons et d’aubergines, telles que le puceron vert du pêcher (Myzus persicae), le puceron vert du melon (Aphis gossypii), le puceron du haricot (Aphis fabae), le puceron du nerprun (Aphis nasturtii) et le puceron de la pomme de terre (Macrosiphum euphorbiae).
De nombreux insectes bénéfiques présents naturellement dans les champs se nourrissent de pucerons. Pour cette raison, il est préférable d’utiliser des traitements sélectifs plutôt que des produits à large spectre.
Autres insectes
Quelques collaborateurs ont signalé la présence d’adultes de doryphore et, dans certains cas, le début de la ponte dans l’aubergine. Il faut attendre l’arrivée des jeunes larves pour commencer les traitements. Référez-vous à l’avertissement Nº 2 pour le seuil d’intervention et la stratégie de traitement.
Des altises sont signalées dans des tomates sous tunnels chenilles et en champ dans la tomate et l’aubergine. Les populations sont encore faibles pour le moment. Voici les seuils d’intervention recommandés dans ces deux cultures dans le Nord-Est américain :
Seuil d'intervention pour les altises dans les solanacées
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Punaise terne
Pour l’instant, la punaise terne se concentre dans les fraisières ou sur d’autres plantes plus attirantes. Quelques adultes isolés ont visité des solanacées. Étant donné le vieillissement des fraisières et les coupes de foin, l’insecte sera toutefois à surveiller dans les prochaines semaines.
Chrysomèle trirayée
Les premières chrysomèles trirayées de la pomme de terre (Lema daturaphila) ont été observées dans la cerise de terre. Lorsque d’autres plantes de la famille des solanacées sont présentes dans l’environnement immédiat, la chrysomèle trirayée peut s’y attaquer, mais l’insecte préfère la cerise de terre. Pour de l'information sur l'insecte et son identification, vous pouvez consulter l'avertissement Nº 5 du 23 juin 2020.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |