Les températures de nuit ont approché du zéro plusieurs nuits dans les régions plus au nord. Plusieurs régions ont connu des précipitations significatives le 5 mai, et le reste de la période a été marqué par des précipitations peu abondantes (voir la carte des précipitations) favorisant la poursuite des travaux au champ, l’humidité étant en général encore suffisante selon ce qui a été rapporté.
Oignon sec et oignon espagnol
On observe des dommages de gel et de l’étranglement au collet en Montérégie-Ouest.
Poireau
Les plantations ont débuté dans toutes les régions. La reprise des transplants est bonne et les applications d’herbicides ont débuté au Centre-du-Québec.
Ail
L’ail d’automne a entre 2 et 6 feuilles, selon les régions, et le développement est généralement bon. Le dépaillage en prévision du désherbage est commencé en Estrie.
Mouches
En Montérégie-Ouest, jusqu’à 0.3% de plants porteurs de dommages de mouches des semis ont été rapportés dans l’oignon sec. Les captures d’adultes de la mouche de l’oignon débuteront sous peu dans cette région.
Teigne du poireau
En général, les captures sont en baisse dans le sud de la province, tandis qu’elles débutent dans les régions plus froides où des données sont disponibles. Le milieu de la période d’activité des papillons arrive habituellement lorsqu’on atteint 170 degrés-jours en base 6, et ce seuil a été dépassé au sud de la province.
Généralement, un seul traitement insecticide effectué au bon moment est suffisant pour réprimer efficacement la première génération de teigne. Dans l’ail d’automne, il est important de bien réprimer cette première génération étant donné que c’est elle qui endommage le plus les nouvelles feuilles en croissance. Ce sont aussi les dernières larves de cette génération qui endommagent les hampes florales. Habituellement, dans le poireau, on intervient contre la première génération que sur les petites superficies.
Une stratégie à deux traitements peut être justifiée dans les cas suivants :
- La période d’activité des papillons s’est étalée sur plus de 3 semaines. Cette situation se produit davantage dans les régions plus froides.
- On prévoit utiliser un produit à base de Bt (Bacillius thuringiensis) comme insecticide.
Pour les fermes où du piégeage est effectué :
- Stratégie à un traitement : intervenir environ 20 jours après la date qui correspond au milieu de la période où les papillons ont été le plus actifs.
- Stratégie à deux traitements : effectuer le premier traitement environ 13 jours après la date qui correspond au milieu de la période où les papillons ont été le plus actifs, et le deuxième traitement 14 jours après le premier.
Pour les fermes où aucun piégeage n’est effectué, le tableau ci-dessous indique les dates d’intervention recommandées pour les stratégies à un ou à deux traitements. Notez cependant que la date proposée correspond à une date moyenne pour la région. Si le champ est situé dans la partie la plus chaude de la région, intervenez 2 ou 3 jours plus tôt. Si, au contraire, il est dans un secteur plus froid, intervenez 2 ou 3 jours plus tard. Tenez compte également du microclimat particulier du champ (ex. : champ entouré de boisés) en traitant, s’il y a lieu, 1 ou 2 jours avant la date indiquée.
Région | Stratégie à 1 traitement | Stratégie à 2 traitements | |
Date | Date 1 | Date 2 | |
Montérégie-Est | 24 mai | 17 mai | 31 mai |
Montérégie-Ouest | 27 mai | 20 mai | 3 juin |
Laurentides | 29 mai | 22 mai | 5 juin |
Centre-du-Québec | 30 mai | 23 mai | 6 juin |
Outaouais | 31 mai | 24 mai | 7 juin |
Lanaudière | |||
Autres régions | À venir | À venir | À venir |
Pour plus d’information
- Technique de piégeage de la teigne du poireau
- La teigne du poireau : stratégie de lutte
- La teigne du poireau : biologie et impact sur les cultures
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |