Carotte : mouche de la carotte active dans quelques régions; peu d’insectes; taches foliaires et maladies de sol; un cas d’oïdium. Céleris : punaises et tétranyques; cercosporose et tache bactérienne; gerçure des pétioles et cœurs creux; pourriture bactérienne et fusariose dans le céleri-rave.
RÉSUMÉ CLIMATIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
Durant la dernière semaine (du mercredi 26 août au mardi 1er septembre), pour une des rares fois cette saison, les températures ont le plus souvent été sous les normales de jour comme de nuit. Il n’y a eu qu’une à deux journées pluvieuses, le 29 août sur le sud-ouest et le 29 et le 30 août plus à l’est, mais les quantités de pluie reçues ont en général été généreuses (voir la carte des précipitations cumulées). Les zones de production qui étaient encore relativement sèches ont enfin reçu des quantités d’eau significatives (plus de 25 mm). Le taux d’humidité du sol est maintenant adéquat sur la majorité des fermes. Les plus fortes précipitations observées localement (plus de 50 mm) ont toutefois pu retarder certaines opérations. Les maladies ont progressé en raison des fortes rosées et des fréquents couverts nuageux (davantage sur les régions plus au sud). Étant donné les températures plus basses, l’activité des insectes est généralement en baisse.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Les récoltes de carottes se poursuivent dans toutes les régions. En Montérégie-Ouest, les récoltes de céleris-branches et de céleris-raves se poursuivent.
INSECTES ET MALADIES DANS LA CAROTTE
Mouche de la carotte
Le nombre de sites où des mouches ont été capturées en Montérégie-Ouest augmente lentement. Cependant, sur tous ces sites, le nombre de captures demeure bien en deçà du seuil d’intervention. Les seules autres régions où l'on a eu des captures durant les 2 dernières semaines sont la Gaspésie (entre 0 et 9 captures hebdomadaires sur 5 sites dont un aux Îles-de-la-Madeleine), le Bas-Saint-Laurent (1 capture) et l’Estrie (1 capture). Pour plus de détails sur la biologie et la stratégie d’intervention contre la mouche de la carotte, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 14 du 11 août 2005.
Autres insectes
Après avoir diminué dans toutes les régions la semaine précédente, l’activité des altises et des cicadelles n’est plus problématique dans les champs de carotte. D’autres insectes tels que des thrips et des pucerons sont aussi rapportés en Montérégie-Ouest, mais des interventions sont rarement justifiées.
Nématodes
Aucun nouveau symptôme n’a été observé.
Tache cercosporéenne (Cercospora carotae) et tache alternarienne (Alternaria dauci)
Les symptômes sont généralement en augmentation en Montérégie-Ouest, et les régies fongicides se poursuivent. Dans les autres régions, la maladie est généralement stable et, fréquemment, la faible occurrence des symptômes ne justifie pas d’intervention. On rapporte encore une faible présence de tache alternarienne dans certains champs en Montérégie-Ouest et dans la Capitale-Nationale.
Maladies de sol
Les cas de pourriture blanche (Sclerotinia sclerotiorum) observés la semaine dernière en Montérégie-Ouest se sont stabilisés.
Oïdium (blanc)
Les symptômes d’oïdium (blanc) observés en Montérégie-Ouest la semaine dernière ont légèrement augmenté, mais demeurent tolérables. Seuls quelques champs sont affectés.
INSECTES, MALADIES ET DÉSORDRES DANS LE CÉLERI EN MONTÉRÉGIE-OUEST
Insectes
Les adultes et les larves de la punaise terne sont présents en quantité faible à modérée dans les céleris. Quelques rares interventions ont toutefois été effectuées dans le céleri-branche, là où les populations et les dommages étaient en augmentation. La présence du puceron noir des haricots (Aphis fabae) n’est rapportée que sur quelques plants localisés dans le céleri-branche. On retrouve encore une présence variable de cicadelles, tétranyques et thrips, autant dans le céleri-rave que le céleri-branche. Des interventions ont été effectuées contre les tétranyques dans quelques champs.
Maladies
La cercosporose demeure présente dans quelques champs de céleri-branche. La présence d’anthracnose (Colletotrichum sp.) augmente dans certains champs de céleri-branche, mais demeure faible dans la région. Des symptômes de tache bactérienne sont observés dans le céleri-branche et le céleri-rave, sans causer de problème pour l’instant. Finalement, on continue d’observer une hausse des cas de pourriture bactérienne et de fusariose dans des champs de céleri-rave moins bien drainés.
Désordres
Les symptômes de gerçure du pétiole sont en augmentation, surtout dans le céleri-branche. Des cas de cœurs creux accompagnés de pourriture dans la rave de céleris-raves ont aussi été rapportés. Le cœur noir est en diminution, avec une faible incidence autant dans le céleri-branche que le céleri-rave.
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Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.
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Cet avertissement a été rédigé par Carl Dion Laplante, agronome (PRISME), Mario Leblanc et Eve Abel, agronomes (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Carotte et céleri ou le secrétariat du RAP . La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
